Monique Bosco, auteure (Vienne, Autriche 1927 - Montréal, 17 mai 2007). Monique Bosco effectue ses études en France et émigre en 1948 au Canada, où elle obtient un doctorat pour une thèse intitulée L'Isolement dans le roman canadien-français (1953). Journaliste-reporter à Montréal (Service international de Radio-Canada, 1949-1952), Service de presse (1952-1959), recherchiste (Office national du Film, 1960-1962), chroniqueur (La Presse, 1961-1976; Le Devoir, 1962; Maclean, 1963-1969), elle commence à enseigner la littérature à l'Université de Montréal en 1962. Parallèlement, elle poursuit une oeuvre de poète (Jéricho, 1971; Miserere 77-90, 1991; Lamento 90-97, 1997; Confiteor, 1998), de nouvelliste (Boomerang, 1987; Clichés, 1988; Remémoration, 1991; Éphémères, 1993) et de romancière (Un amour maladroit, 1961; Les infusoires, 1965; La femme de Loth, 1971, prix du Gouverneur général; New Medea, 1974).
Obsédée par les thèmes de la solitude et de l'incommunication, Monique Bosco met systématiquement en scène, dans des oeuvres où prose et poésie se rejoignent, des êtres divisés du monde - selon l'expression de l'essayiste Paulette Collet -, souffrant d'un douloureux sentiment d'isolement, de rejet, de révolte ou de culpabilité. Toutefois, les personnages de ses romans de maturité expriment un espoir en une possible délivrance, un élan vers une virtuelle libération (Charles Levy, 1977; Schabbat 70-77, 1978; Portrait de Zeus peint par Minerve, 1982; Sara Sage, 1986; Le jeu des sept familles, 1995).