Andrew Kurn « Andy » Wong (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Andrew Kurn « Andy » Wong (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

« Il m’a dit avoir remarqué que j’étais Canadien. J’ai confirmé et il m’a demandé ce que je pensais des navires américains. Je lui ai dit que c’étaient de petits châteaux par rapport aux nôtres. »

Andrew Kurn « Andy » a servi dans la Marine marchande pendant la Deuxième Guerre mondiale. Pour le témoignage complet de M. Wong, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Andrew Wong en 2009.
Andrew Wong en 2009.
Avec la permission de Andrew Wong
Andy Wong, 1945.
Andy Wong, 1945.
Avec la permission de Andrew Wong
M. Wong (à gauche) avec ses camarades, 1946.
M. Wong (à gauche) avec ses camarades, 1946.
Avec la permission de Andrew Wong
Carte de l'Administration de la Navigation de guerre avec une barre de la zone du Paicifique, 1945.
Carte de l'Administration de la Navigation de guerre avec une barre de la zone du Paicifique, 1945.
Avec la permission de Andrew Wong
Certificat de "licenciement honorable" d'Andrew Wong, décembre 1946.
Certificat de "licenciement honorable" d'Andrew Wong, décembre 1946.
Avec la permission de Andrew Wong
« Il m’a dit avoir remarqué que j’étais Canadien. J’ai confirmé et il m’a demandé ce que je pensais des navires américains. Je lui ai dit que c’étaient de petits châteaux par rapport aux nôtres. »

Transcription

Après m’être joint à la marine marchande, je suis revenu. J’étais en ville une journée et je suis allé au Crystal Garden pour me baigner. La femme à l’entrée m’a défié. Elle a dit: « Je ne peux vous laisser entrer, car vous êtes Asiatique ». Alors je lui ai dit: « Je suis dans la marine marchande, vous ne pouvez m’empêcher ». Donc après avoir discuté un peu, elle m’a laissé entrer.

Lorsque j’étais l’intérieur, les employés étaient à l’opposé, ils étaient extrêmement sympathiques. Puis à l’intérieur de dix ans, j’animais mon propre programme de sécurité aquatique au Crystal Garden. J’espérais m’enrôler dans l’Aviation royale, mais ils étaient pleins et ne prenaient pas de nouvelles recrues. En même temps, j’ai appliqué dans la Marine, jusqu’à ce que quelqu’un me dise: « Pourquoi ne vas-tu pas dans la marine marchande? ». Puis je me suis souvenu que lorsque j’étais au secondaire, pendant quelques étés, j’avais servi sur les bateaux de passagers du CP (Canadien Pacifique) sur la côte. La politique du CP, à l’époque, était que si tu étais Asiatique, tu devais automatiquement aller dans la cuisine. Je voulais naviguer sur le pont, ce que je ne pouvais pas faire.

Je suis donc allé à Vancouver et me suis engagé auprès de la Northern Steamship Company, qui avait deux cargos côtiers. Et c’est dans ces cargos que j’ai appris à travailler sur le pont, autant sur le pont que comme timonier. Le timonier est celui qui gouverne le navire. Et de là, je me suis enrôlé dans la marine marchande canadienne, qui avait les navires Park pour le transport de biens à travers l’océan.

Puis ce navire American Liberty est arrivé. Il leur manquait un membre de l’équipage. Et puisque mon temps était venu de partir en mer, ils m’ont mis sur ce bateau que j’ai gouverné jusqu’en Europe, en France, puis nous sommes revenus à Mobile, en Alabama. En vertu d’un accord international, après avoir quitté ce bateau, j’étais supposé de retourner à Vancouver là ou je m’y étais embarqué. Mais lorsque nous étions à Mobile, le capitaine du port, qui était un ancien Torontois, a remarqué que j’étais Canadien alors que nous étions sur le navire. Il a dit: « J’ai remarqué que tu es Canadien ». J’ai dit: « Oui ». Il m’a demandé « Comment aimes-tu les navires américains? ». J’ai dit: « Ce sont des châteaux en comparaison aux navires canadiens ». Il a donc dit: « Aimerais-tu y rester? ». J’ai dit: « Non, je dois retourner à Vancouver là où je me suis enrôlé ». Il a dit: « Si tu veux, je peux m’arranger pour t’avoir des papiers de marin américain, et tu pourras rester ici ».

Je me suis dit, wow, quelle belle opportunité, alors j’ai accepté son offre et quelques jours plus tard, il est revenu sur le navire avec tous les papiers nécessaires à signer, et quelques jours plus tard, j’étais assermenté comme matelot de la marine, marchande américaine. Même après la fin de la guerre, le danger était encore présent dans la marine marchande. Nous faisions face à des mines flottantes dans l’océan, et les bateaux se faisaient encore couler, même si c’était moins fréquent que durant la guerre.

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