Project Mémoire

Annie Mary Gillies Hokonson (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Annie Mary Gillies Hokonson a servi dans le Service féminin de l'Armée canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Pour le témoignage complet de M. Hokonson, veuillez consulter en bas.


Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Le sergent Annie Mary Gillies Hokonson en Belgique, en 1945, dans son uniforme du Service féminin de l’Armée canadienne.
Photo (de g. à d.) du sergent Mary Gillies et des sergents d’état-major Aileen King et Jean Sutherland publiée dans le Vancouver Sun en 1945. Toutes trois étaient de Vancouver et servaient aux Pays-Bas.
Bottes remises à Mme Hokonson à son arrivée à Aldershot, en Angleterre, en 1945.
Annie Mary Gillies (à d.) et son amie Aileen King vêtues du costume traditionnel hollandais. Photo prise à Volendam, Pays-Bas, 1945.
Je me suis dit qu’après ces 21 jours en mer, je ne voulais pas mourir sous les bombes avant de quitter le navire. J’étais donc très soulagée de prendre place dans le train.

Transcription

Je m’appelle Mary Hokonson. Je suis entrée au Service féminin de l’Armée canadienne en 1942. J’ai entrepris ma carrière militaire comme serveuse au mess des officiers de la caserne de Vancouver, puis je suis allée faire mon entraînement de base avant de revenir à Vancouver, où j’ai repris mon travail de serveuse. En 1943, on m’a envoyée à Ste-Anne-de-Bellevue pour une formation de sous-officier d’instruction. De retour à Vancouver, j’ai travaillé à la salle des rapports de la caserne avant d’être affectée à ce qu’on appelait le « prieuré », qui était en fait une autre caserne. De là, j’ai été envoyée à Chilliwack, au camp de génie, où je suis restée deux ans. Le jour de mon 21e anniversaire, on m’a informée que si je désirais aller quelque part, je pouvais le faire à condition de rentrer au camp avant minuit. À cette époque, il était interdit de parler au téléphone de l’endroit où nous allions. Je suis rentrée ce soir-là à Chilliwack et on m’a dit que je partais outre-mer. Nous sommes parties de Halifax et la traversée du convoi jusqu’en Angleterre a duré 21 jours. Nous formions visiblement le premier transport de troupes à emprunter la Manche, et nous avons accosté à Londres. La ville était bombardée et je me suis dit qu’après ces 21 jours en mer, je ne voulais pas mourir sous les bombes avant de quitter le navire. J’étais donc très soulagée de prendre place dans le train qui nous a conduit à Aldershot, où nous sommes restées jusqu’à notre affectation à différentes compagnies d’Angleterre. Pour ma part, j’ai rejoint la 50e Compagnie à Londres. On nous a ensuite affectées à une autre compagnie et envoyées aux Pays-Bas. Puis je suis passée en Allemagne, où je suis restée environ un mois avant de rentrer à la maison. C’était plutôt triste d’être séparées ainsi en sachant que nous ne reverrions plus certaines des amies que nous avions appris à connaître.