Arthur Hoole a servi en tant que membre de la 1re Division de l'Artillerie royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Lisez et écoutez son témoignage ci-dessous.
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Veuillez noter que ce récit faisait partie d'archives antérieures et qu'il n'a pas le même format que les récits publiés depuis 2009. De nombreux récits antérieurs ont été réalisés par des tiers et ne contiennent pas les mêmes images que les témoignages récents d'anciens combattants.
Transcription
À la mémoire de mon père, le capitaine Arthur H. Hoole, C.D.
Mon père, le capitaine Arthur H. Hoole, a combattu de 1939 à 1945 en Sicile, en Italie et en France. Il a participé aux conflits de Cassino et d'Ortona. Il était membre de la 1re Division de l'Artillerie royale canadienne. Il a reçu la Décoration des Forces canadiennes.
Il a épousé ma mère quatre semaines avant de partir à la guerre. Il portait toujours sa photo sur lui. Elle était, et continue d'être, sa bouée de sauvetage. Mon père est revenu cinq ans plus tard. Ma mère ne l'a pas reconnu. La guerre leur a volé une grande partie de leur jeunesse, et c'est un autre effet secondaire de ce qui s'est passé à cette époque.
Mon père a toujours été très triste à propos de la guerre. Il disait que les films ne pouvaient pas dépeindre la guerre de manière adéquate. Les gens ne peuvent pas entendre les horreurs des jeunes garçons mourant et suppliant leur mère, et ce qu'ils ressentent. Ils ne peuvent pas décrire l'odeur, l'horrible odeur que tant de morts peuvent produire. Des amis ont été torturés et d'autres tués, et des civils ont été blessés. Tous les aspects de la guerre sont terribles.
L'expérience de la guerre vécue par mon père l'a incité à vouloir aider les autres à son retour. Il a profité de l'offre du gouvernement qui lui proposait soit un règlement en espèces, soit la possibilité d'être rééduqué. Il a opté pour l’éducation et a obtenu une maîtrise en travail social. Il a terminé sa longue carrière à l'université du Manitoba, enseignant à de jeunes étudiants en travail social. Une bourse porte son nom, ainsi que celui de ma mère, en guise de patrimoine durable.
En tant qu'enfant d'un ancien combattant, j'ai appris que la guerre est puissante et que ses conséquences pour ceux qui se battent sont coûteuses, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. Nous avons vu cela dans les larmes de mon père, qui coulaient librement à mesure qu'il vieillissait, chaque fois qu'il parlait de sa vie à l'époque. Cela l'a profondément affecté. Nous devons être fiers de ceux qui ont combattu dans cette guerre, car ils ont sacrifié beaucoup de choses pour que nous ayons la qualité de vie qui existe aujourd'hui au Canada.