Basil Winter Charman (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Basil Winter Charman (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Basil Winter Charman a servi dans la marine marchande pendant la Deuxième Guerre mondiale. Vous pouvez lire et écouter le témoignage de Basil Winter Charman ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Basil Charman
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Basil Charman à Vancouver, Colombie-Britannique, en 1943. Il avait terminé sa formation en mer de l'école Ste Margaret et était en train d'attendre d'être envoyé sur son premier navire.
Basil Charman
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Le cadet Basil Charman à gauche, à l'âge de 16 ans, avec sa mère et son frère Lionel, âgé de 21 ans, à droite, en 1942.
Basil Charman
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Certificat de formation remis en juin 1943.
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Vancouver Daily Province
Vancouver Daily Province
Photo publiée dans le <em>Vancouver Daily Province</em>, le 3 février 1947, reportant que le SS Tecumseh a survécu à une tempête. La légende dit: "Le pontet du SS Tecumseh s'est fendu à 800 miles d'Halifax. ici se tenant debout devant le lourd câble qui a maintenu le navire pendant des jours sont: G. Santowski, Haney; E.M. Wademan, Abbotsford; D. Radbourne, New Westminster; S. Tokaruk, 1165 Davie (tenant Patsy, la mascotte du navire); N. Poole, Vancouver; J. Hearn, Victoria; l'opérateur radio Ben Spaner, 749 quatorzième est, et le troisième ingénieur Gordon Calderwood, Blamoral Hotel".
Vancouver Daily Province
Basil Charman
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Carte d'identité de la Marine Marchande Canadienne remise par le département des transports, 1947.
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Et puis on a été confronté à des conditions météo déplorables, vraiment terribles. Et on a manqué de carburant parce que ça nous a pris tellement de temps pour arriver là-bas. Au lieu de deux semaines, on est arrivés aux Bermudes après 26 jours en mer.

Transcription

Je suis resté dans la marine marchande jusqu’en 1947. Ensuite, nous avons fait des allers-retours entre l’Angleterre et Vancouver et après mon séjour à bord du SS Tecumseh Park, nous avons connu du mauvais temps. Ça a été tout un voyage! Nous avons quitté Cherbourg en France et nous étions censés retourner à Halifax et prendre une autre cargaison, je crois. Le carburant était assez rare en France à cette époque, alors on a mis juste la quantité nécessaire à bord. C’était censé être un voyage de deux semaines pour revenir à Halifax. Puis nous avons eu du mauvais temps, du très mauvais temps. Nous étions à court de carburant parce qu’il nous a fallu tellement de temps pour y arriver. Nous nous sommes retrouvés aux Bermudes pas deux semaines, mais bien 26 jours plus tard. Au cours de la tempête, le navire a commencé à avoir des problèmes (une fissure est apparue sur le pont) et on a craint qu’il se brise en deux. Quoi qu’il en soit, on nous a envoyés aux Bermudes pour des réparations et nous avons passé un très bon moment. Si je ne m’abuse, nous avons passé environ un mois aux Bermudes pendant les réparations. Nous recevions notre paie, même si nous étions littéralement en vacances.

À cette époque, tous les navires marchands étaient équipés de canons; ils étaient construits avec. Ils avaient un équipage composé généralement de 10 ou 12 hommes de la marine qui devaient s’occuper des canons, les entretenir et ainsi de suite. Ils montraient aussi à l’équipage comment s’en servir. Nous avions un canon de quatre pouces à l’arrière qui pouvait être utilisé comme canon antiaérien ou de surface. Nous avions aussi des mitrailleuses de calibre 50 et des canons Oerlikon de calibre 20 pour la défense contre les avions. Mais dans l’Atlantique Sud, nous avions très peu de raisons de nous en servir.

En ce qui concerne le service de guerre proprement dit, je n’ai jamais vraiment été témoin de violences armées. Pas que je l’aurais souhaité. Mais c’est un peu décevant quand on y pense, pour un jeune homme de cet âge. Je ne suis pas vraiment déçu en fait, je ferais peut-être mieux de remercier le Seigneur de n’avoir vécu rien de pire. Mais ça aurait été bien si nous avions eu un peu plus de choses à nous dire après coup.