Project Mémoire

J. Emmett Mulvaney (Source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Vers 2010, le Projet Mémoire a interviewé John Emmett Mulvaney, un ancien combattant des forces navales durant la Deuxième Guerre mondiale. L’enregistrement (et la transcription) qui suit est un extrait de cet entretien. Né le 17 juin 1920, John Emmett Mulvaney a grandi à Kenora, en Ontario. Il a servi six ans dans la marine canadienne, mais a passé la majeure partie de la guerre sur des navires marchands. Le programme DEMS (navires de commerce dotés d’un équipement défensif) était un programme de la Deuxième Guerre mondiale qui permettait au personnel naval de servir dans la marine marchande. Dans ce témoignage, John Emmett Mulvaney décrit comment il a sauvé son ami; il mentionne également les opérations navales dans l’Atlantique Nord et la mer du Nord et évoque les convois de l’Arctique qui ont approvisionné la Russie pendant la guerre. (Voir aussi Bataille de l’Atlantique). Après la guerre, John Emmett Mulvaney il est devenu professeur d’économie, de sciences politiques et d’administration publique à l’université de Winnipeg, où il a travaillé pendant 35 ans. Il est décédé le 11 mai 2015 à Winnipeg, au Manitoba, à l’âge de 94 ans.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.

L'intérieur du livret de paie de la Marine Marchande.
Livret de paie de la marine Marchande. Il a été donné vierge à monsieur Mulvaney à la fin de son service.
La transcription en français n’est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Je m’appelle Emmett Mulvaney. J’ai fait partie de la marine, mais la plupart du temps sur des navires marchands. J’ai passé la première année et demie environ en tant qu’opérateur radio, car j’avais été opérateur radio à Ottawa pendant longtemps.

Je me souviens d’avoir demandé à notre commodore, un contre-amiral, je lui ai dit qu’un de mes amis était à bord d’un navire à vapeur là-bas et que tous les autres semblaient morts [en utilisant des jumelles], mais que mon ami Tug bougeait encore. Je veux enlever mon équipement lourd et monter à bord de ce navire pour en sortir Tug et [l’emmener à bord d’un navire de sauvetage]. Chaque convoi avait deux navires de sauvetage à l’arrière. Il s’agissait de navires qui naviguaient entre Douvres et Calais en temps de paix. Le commodore a alors dit « Bien sûr ». J’ai enlevé mon équipement lourd et j’ai sorti Tug de ce navire et un navire de sauvetage est arrivé au bout de cinq minutes. Il était équipé d’une sorte d’écope spéciale pour repêcher les personnes vivantes hors de l’eau.

Nos voyages les plus importants semblent avoir été [l’acheminement des navires] ceux vers Loch Ewe, situé tout au nord de l’Écosse [Loch Ewe était la principale base des convois de l’Arctique pendant la Deuxième Guerre mondiale]. Nous étions à peine partis que ces navires étaient alignés, l’un après l’autre, vers les îles Orcades… c’est là que se trouvait la base navale de la Home Fleet. Il y avait de vrais porte-avions, des cuirassés et autres et ils devaient les escorter jusqu’à Mourmansk. Mais cette côte était périlleuse parce que les Allemands contrôlaient la Norvège, qui était, disons, la partie visible, ou la partie accessible de la Scandinavie.

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