Patricia Delphine Large Cameron (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Patricia Delphine Large Cameron (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Patricia Delphine Large Cameron a servi dans l'Aviation royale canadienne (ARC) pendant la Deuxième Guerre mondiale. Vous pouvez lire et écouter le témoignage de Patricia Delphine Large Cameron ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.


Patricia Large
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L'extrait en français n'est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter l'extrait en anglais.

Transcription

C’est en voyant tous les fils de mes voisins partir à la guerre que j’ai voulu en faire autant. En juillet 1941, le gouvernement a décidé que les femmes seraient enrôlées. J’ai entendu Lorne Greene (animateur de la CBC) l’annoncer à la radio et l’annonce a eu une onde de choc dans notre petite maison. J’étais l’aînée, la seule fille, avec six frères. J’étais vraiment enthousiaste. Il y avait eu une longue et horrible dépression et les hommes cherchaient du travail. L’annonce a été de la musique à mes oreilles, mais il fallait quand même avoir 21 ans. Je n’avais même pas encore 20 ans. J’étais donc fâchée. On a ensuite choisi 150 femmes de tout le pays, de différentes provinces, qui allaient être les premières femmes à suivre une instruction dans la division féminine de l’ARC. Elles constituaient le noyau des instructrices, des officières et des sous-officières qui devaient enseigner aux autres au fur et à mesure de leur arrivée.

Au début de l’année 1942, l’âge a été fixé à 18 ans. Je devenais donc admissible! J’ai tout de suite écrit au bureau de recrutement de North Bay en Ontario. J’habitais à Parry Sound, aussi en Ontario, un drôle de chemin pour parvenir à mes fins. Je me suis enrôlée le 12 février 1942. Je travaillais au contrôle des vols : c’était idéal, car notre devise était « Au service pour que les hommes puissent voler ». Autrement dit, on laissait les gens qui travaillaient dans les bureaux et tout le reste libres de s’enrôler si leur santé le permettait.

Je me suis donc dit que la devise était la raison pour laquelle je m’étais enrôlée. J’étais là à voir tout ça, à travailler pour le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth (programme de formation des équipages aériens créé par les pays du Commonwealth) qui avait été planifié avec toutes les nations du Commonwealth (Australie, Nouvelle-Zélande, Irlande, Écosse, Angleterre, Canada). Il y avait aussi des Norvégiens et bizarrement un Autrichien. J’étais donc au contrôle des vols, je faisais signer les hommes à leur arrivée et à leur départ, je leur parlais et je gardais leurs carnets de vol en bon état, ce genre de choses. C’était vraiment bien! J’ai passé six mois là et j’en ai fait la raison d’être de mon enrôlement.

J’étais la responsable de ce cours, j’ai donc rencontré beaucoup de nouveaux visages et j’ai obtenu mon grade de caporale. Je suis allée ensuite à la station d’instruction en vol no 15 à Claresholm, en Alberta. J’étais toujours dans ce qu’on appelait le Commandement de l’instruction, c’est-à-dire l’endroit où les pilotes faisaient leur instruction. Il y avait des écoles élémentaires de pilotage (pour l’instruction aéronautique de base), des bases de bombardement (pour les missions de bombardement) et des unités d’entraînement opérationnel (pour l’instruction en vue d’opérations) sur les deux côtes. Mais c’étaient des écoles d’instruction avancée pour les pilotes.

Je suis donc restée six mois de plus et je suis devenue la deuxième caporale d’un groupe de filles, avec une sergente et deux officières. J’ai ensuite été affectée à l’école no 19 (une école de pilotage militaire) à Vulcan, en Alberta, qui n’est pas très loin. C’est une autre station d’instruction où j’ai été caporale et où je devais rencontrer le premier groupe de filles qui arrivait là-bas. Tout comme moi quand j’étais allée au camp Borden, en Ontario.

Je comprenais donc comment elles se sentaient. Les sous-officières et les officières étaient responsables de toutes les filles d’une station donnée. C’était une lourde responsabilité. J’en ai appris beaucoup sur la façon dont les femmes agissaient et sur ce qu’elles faisaient. Dans l’ensemble, j’ai été très satisfaite de ce que j’ai découvert en travaillant avec elles.