Une obligation est un outil employé par les entreprises, les gouvernements et d’autres organisations pour emprunter de l’argent. Plus précisément, il s’agit d’une convention de prêt en vertu de laquelle l’émetteur de l’obligation (l’emprunteur) accepte de payer au prêteur un montant déterminé à une certaine date. Les conventions d’obligations prévoient généralement aussi des paiements d’intérêts. Bien que l’emprunteur verse habituellement des intérêts sur le prêt consenti par le prêteur, les obligations sont parfois assorties d’un « intérêt négatif », ce qui signifie que le prêteur paie des intérêts pour détenir l’obligation. Les obligations et le financement par emprunt représentent des outils d’une grande importance pour financer les grands projets d’infrastructure et les guerres. (Voir Obligations d’épargne du Canada; Emprunts de la Victoire.)
Au 30 juin 2020, le gouvernement canadien devait presque 686 milliards de dollars en obligations en circulation. Les secteurs non financiers intérieurs canadiens devaient à eux seuls 2,3 billions de dollars à ce moment-là. D’après la Securities Industry and Financial Markets Association, l’encours des obligations dans l’économie mondiale s’élevait à presque 106 billions de dollars américains fin 2019.
Le grand public, les médias et les politiciens ont tendance à se limiter à l’étude du marché boursier en tant que réflecteur et moteur de l’activité économique. Pourtant, les experts estiment que les grands marchés obligataires (également appelés marchés de la dette) sont beaucoup plus révélateurs à cet égard.