Ottawa Citizen, The
The Ottawa Citizen voit le jour sous la forme d'un hebdomadaire de quatre pages intitulé The Packet, au début de 1845, alors qu'Ottawa s'appelle Bytown. Le fondateur, William Harris, promet aux lecteurs et aux annonceurs un journal hebdomadaire qui résistera à l'idéologie partisane. En raison d'un marasme du marché du bois d'œuvre, Harris vend le journal à John Bell et Henry Friel en octobre 1846. Bell en devient le propriétaire unique en 1849, l'année où Bytown est constituée en municipalité pour devenir par la suite Ottawa. The Packet est alors renommé The Ottawa Citizen.
En 1859, le Citizen devient bihebdomadaire grâce à l'installation de la première presse à vapeur de la région. Peu de temps après, Bell vend le Citizen à J.-B. Taylor. En 1865, le journal devient un quotidien. Il changera de mains plusieurs fois dans les années qui suivront.
En 1897, William SOUTHAM achète le Citizen. Il nomme son fils aîné, Wilson Mills Southam, directeur et éditeur, en lui donnant pour seule consigne de faire du Citizen un journal communautaire florissant et indépendant. À l'époque, le Citizen, journal du matin, est le troisième quotidien en importance, derrière deux journaux du soir. Wilson fait installer une presse capable de tirer 10 000 exemplaires à l'heure en vue de publier une édition du soir vendue à un cent, afin de rivaliser avec les deux autres quotidiens - le Journal et Free Press - qui se vendent à deux cents l'exemplaire. En trois mois, le tirage passe à 2226 exemplaires pour le matin et 3728 pour le soir.
La croissance du journal entraîne la construction d'un nouveau bâtiment en 1903, le premier bâtiment à Ottawa construit spécialement pour la publication d'un journal. Le Citizen prend une ampleur considérable dans les quelques décennies suivantes et surpasse ses rivaux, dont le dernier, le Journal, publie sa dernière édition le 27 août 1980. Du jour au lendemain, les ventes quotidiennes du Citizen augmentent de 30 000 exemplaires.
Le Citizen appartient à Southam jusqu'à ce que Hollinger Inc. en fasse l'acquisition. Il sera vendu en 2000 à CANWEST GLOBAL. En 2010, après l'effondrement de CanWest Global, le journal est repris par POSTMEDIA NETWORK INC. Il est aujourd'hui diffusé à plus de 140 000 exemplaires.