Philip A. Edwards, coureur à pied, médecin (né le 13 septembre 1907 à Georgetown, en Guyane britannique; décédé le 6 septembre 1971 à Montréal, au Québec). Phillip A. Edwards émigre aux États-Unis en 1926 où il s'inscrit à l'Université de New York. Au cours de ses études, il excelle sur la piste d'athlétisme. Deux ans après son entrée à l'université, il deviendra champion inter-universitaire aux 880 verges (800 mètres).
Puisque la Guyane n'envoie pas d'athlètes aux Jeux olympiques 'Amsterdam en 1928, le coureur accepte une invitation pour se joindre l'équipe canadienne. Lors de ces Jeux olympiques, ce grand athlète noir mérite sa première médaille lorsque son équipe termine au troisième rang du relais 4 X 400 m.
Quelque temps après son mariage, en 1929, il décide de poursuivre ses études de médecine à l'Université McGill à Montréal. Toujours rapide sur la piste, il sera capitaine de l'équipe d'athlétisme de 1931 à 1936. Au cours de cette période, il inscrira une pluie de records canadiens et, en 1932, il participera aux Jeux de Los Angeles et aux Jeux de Berlin quatre ans plus tard. En 1934, il se rend à Londres où il représente son pays d'origine aux Jeux de l'Empire. Lorsqu'il franchit le fil d'arrivée des 880 verges, il deviendra le premier athlète noir à obtenir une médaille d'or lors de ces Jeux que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de Jeux du Commonwealth.
Sa participation aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1932 sera particulièrement réussie. Il revient au pays avec trois médailles de bronze remportées au 800 m, 1500 m et au relais 4X 400 m. Quatre ans plus tard, à Berlin, la tension est palpable au stade olympique, alors que la doctrine nazie prônant la suprématie de la race blanche est à l'ordre du jour. L'histoire nous dit que l'Américain Jesse Owens vint contredire sensiblement cette croyance avec ses quatre médailles d'or. Philip Edwards, quant à lui, se signalera également à ces Jeux puisqu'il remportera le bronze aux 800 m. Au relais 4 X 400 m, les Canadiens terminèrent en quatrième place, à égalité avec l'équipe allemande.
Cette performance à Berlin fait en sorte qu'à la fin de l'année 1936, Philip A. Edwards deviendra le premier récipiendaire du Trophée Lou-Marsh, décerné au meilleur athlète de l'année au Canada. La même année, celui que l'on surnomme « l'homme de bronze » reçoit également le trophée Lionel-Conacher à titre de meilleur athlète masculin de l'année au Canada.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il est capitaine au sein du Royal Medical Corps. À la fin des hostilités, il travaillera à l'hôpital Royal-Victoria de Montréal et pendant un certain temps au début des années 1950, on le retrouvera à l'hôpital des Vétérans de Saint-Hyacinthe où il rencontre Gérard Côté. Il conseillera au marathonien de modifier sa méthode d'entraînement afin d'acquérir plus de vitesse.
Plusieurs années après son décès en 1971, on reconnaîtra les exploits de ce quintuple médaillé olympique. Philip A. Edwards fera son entrée au Panthéon des sports canadiens en 1997 et huit ans plus tard, le Temple de la renommée des sports du Québec lui ouvrira ses portes.