Savaria, Georges
Georges Savaria. Pianiste, ondiste, professeur, administrateur, compositeur (Montréal, 27 mars 1916). Il étudia le piano et l'orgue avec son père, Joseph-Élie, et suivit des cours particuliers d'écriture (1935-37) avec Claude Champagne. Prix d'Europe pour le piano (1937), il se rendit à Paris pour travailler l'écriture et les matières théoriques avec Louis Aubert, le piano avec Lazare Lévy, Marguerite Long et Pierre Lucas, et, à la Schola cantorum, le contrepoint avec Daniel Lesur et l'orgue avec Olivier Messiaen. La guerre interrompit ses études. Prisonnier dans un camp près de Paris, il s'évada et revint au Canada en 1943. Comme pianiste, il se produisit en récital au Québec ainsi qu'à la radio puis à la télévision (1943-56), et il joua aussi le Concerto de Schumann avec l'Orchestre symphonique de Québec (1944, 1947) et aux Matinées de l'OSM (1948).
Conseiller musical et réalisateur à la SRC (1953-64), il signa la musique de scène pour de nombreuses émissions dramatiques à la télévision (notamment Yerma et la Maison de Bernarda de Lorca), en plus de collaborer à des productions de la Nouvelle compagnie théâtrale, du Théâtre de l'Égrégore, des Grands ballets canadiens (Médée, 1960), ainsi qu'à des documentaires de l'ORTF (1963) et de Radio Québec (1970). Il s'était initié aux ondes Martenot au moyen de cours par correspondance avec leur inventeur (1959-60) et, comme ondiste, il participa à la musique de scène de productions de pièces de Shakespeare au Festival de Stratford (1959) et à la création d' Altitude de Claude Champagne par l'Orchestre symphonique de la SRC (1960). Il enseigna le piano au CMM dès 1952 et y fut nommé professeur titulaire en 1965. Céline Boucher et Albert Grenier comptent parmi ses élèves. Il fut ensuite prof. de piano (1976-78) puis dir. (1978-80) du Cons. de Trois-Rivières. Parallèlement, il s'intéresse à la pédagogie musicale et oeuvre à l'implantation des arts en Mauricie, particulièrement à Saint-Léon-de-Maskinongé. Savaria est l'auteur d'un concerto pour piano (1951) ainsi que de mélodies et pièces pour piano dont quelques-unes ont paru dans Le Passe-Temps (Pavane de Michel en 1946) et aux Éditions laurentiennes (Variations canadiennes). Sous le titre Hors de portée (Mandeville, Québec 1980), il a publié le récit de sa captivité et de son évasion (1937-43).
Sa fille Marie, flûtiste (Montréal, 29 septembre 1956; premiers prix flûte, musique de chambre, Cons. de Versailles, 1976), fut l'élève de Wolfgang Kander à Montréal (1970-71), puis de Jean-Paul Major au CMM (1971-74) et de Roger Bourdin au Cons. de Versailles (1974-76). Elle a enseigné la flûte et les matières théoriques à l'école Sainte-Croix de Montréal et au cégep de Trois-Rivières.