L'entreprise familiale Sniderman Radio Sales and Service fut fondée en 1929, sur la rue College, à Toronto, par son frère Sidney. Sam Sniderman y ajouta le commerce des disques en 1937, activité qui allait devenir l'essentiel de leur entreprise. En 1959, la deuxième succursale fut ouverte dans un magasin de meubles de la rue Yonge. En 1961, les deux magasins furent réunis sous le nom de Sam the Record Man, sur la rue Yonge dans le centre-ville.
En 1969, Sam the Record Man devint une chaîne de franchises d'envergure nationale, et une filiale qu'elle détient entièrement, Roblan Distributors Ltd. (dont Sniderman devint président, son fils Robert, vice-président, et Sidney Sniderman secrétaire-trésorier), fut constituée pour en être le fournisseur. Au point culminant de leurs activités, dans les années 1980 et 1990, environ 137 magasins, sous la direction de Jason Sniderman, assuraient des ventes représentant de 15 à 20 p. cent du commerce national de disques au détail. Le nombre de magasins de la chaîne diminue vers la fin des années 1990. Sam Sniderman prend sa retraite en 2000; l'année suivante, l'entreprise fait faillite et la plupart de ses magasins ferment leurs portes. Le magasin de la rue Yonge est rouvert en 2002, mais cesse ses activités pour de bon le 30 juin 2007.
Soutien aux enregistrements canadiens
Personnage haut en couleur, Sam Sniderman a apporté un soutien considérable à l'industrie canadienne de la musique grâce à son enthousiasme et à l'importance que ses magasins ont donnée aux disques enregistrés par des Canadiens. Eleanor Kodolfsky et lui ont rendu possible l'établissement, en 1963, des archives sonores de la Faculté de musique de l'Université de Toronto, en donnant eux-mêmes de nombreux disques et en organisant les dons ou les acquisitions de nombreux autres (en 2003, les archives détenaient 175 000 disques). En 1977, il devint membre du comité des présentations au Grandstand de la CNE et, à la fin des années 1980, il dirigea l'équipe déployée pour restaurer le Music Building de la CNE. Il fut membre ou directeur de l'Académie canadienne des arts et des sciences de l'enregistrement, du Comité d'étude de la politique culturelle fédérale, du comité consultatif de Mariposa, de l'Association de la musique de la Côte Est et de nombreuses autres organisations dans le secteur des arts. Sniderman a été nommé membre de l'Ordre du Canada en 1976 et il a reçu plusieurs autres prix et distinctions pour sa contribution à la musique canadienne, dont le prix Walt Grealis 1989 (Juno) pour réalisations exceptionnelles. Il fut reçu au Temple de la renommée de l'Association de la musique country canadienne en 1997, et on lui décerna le Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène dans la catégorie Bénévolat, en 1999, ainsi qu'un prix comme bâtisseur de l'industrie de l'Association de la musique de la Côte Est, en 2001. Un enregistrement de musique canadienne, « A Tribute to Sam Sniderman » (1988), célèbre sa 50e année en affaires. Sniderman fut également la vedette de Life and Times à la SRC.
Bibliographie
Stephen FRANKLYN, « Yes this is Sam the Record Man », Weekend Magazine (14 déc. 1965).
Frank RASKY, « The Long-playing War », Canadian Magazine (20 mai 1967).
Ken WAXMAN, « Yes, this is Sam the Record Man », Financial Post (sept. 1968).
Sid ADILMAN, « The Unknown side of Sam the Record Man », Toronto Life (juill. 1969).
« The Record Man », Time (11 janv. 1971).
Gerald LEVITCH, « Self-made Sam », The City du Toronto Star (6 mai 1979).
« Sam's keeps it all in the family », The Record, X (18 févr. 1991).
Kenneth KIDD, « Record rivals sound off », Globe and Mail (Toronto, 4 mai 1991).
Ron ROGERS, « After 75 years, he's still THE Record Man », RPM (5 juin 1995).
Andrew FLYNN, « Samtherecordman.com », Ottawa Citizen (22 juin 2000).
Canadian Who's Who
Contemporary Canadian Biographies (déc.-janv. 2001).