Société harmonique de Québec/Quebec Harmonic Society
Société harmonique de Québec/Quebec Harmonic Society. Selon Nazaire LeVasseur, c'est à Frédéric Glackemeyer que revient l'honneur d'avoir jeté à Québec les bases de la première société musicale portant le nom de Société harmonique de Québec.Il en fut vice-prés., 11 mois après sa fondation en décembre 1819. Le but poursuivi était de « contribuer non seulement aux progrès d'un art agréable, non seulement aux plaisirs de la classe aisée des citoyens, mais encore à l'assistance des objets de la charité publique... ». Toutefois, son existence fut intermittente : 1820-21 (neuf concerts), 1848, 1852-53, 1856, 1857 (quatre concerts), 1861 (un concert), 1870 et 1878. Parmi ses directeurs et chefs d'orchestre, on relève les noms d'Antoine Dessane et Ziegler (1852), Damis Paul et Roschi (1857), Antoine Dessane et Frederick W. Mills (1870) et Célestin Lavigueur (1878). Ses musiciens, recrutés parmi les meilleurs amateurs de Québec et les membres des corps de musique des troupes anglaises en garnison dans la ville, composaient en 1848 un orchestre se rapprochant du type classique viennois. Les lieux de répétitions et de concerts furent l'hôtel Union (1820), la salle des délibérations de l'ancien parlement (1848), la salle de Musique (1857), la National School (1861) et la salle Victoria (1878). Le répertoire exécuté nous est connu en partie par le contenu des cahiers d'orchestre conservés à la bibliothèque du Petit séminaire de Québec, et certains programmes. Les noms des principaux compositeurs qu'on y retrouve (notamment Abel, Beethoven, Boeildieu, Gossec, Haydn, Haendel, Hérold, Kalliwoda, Mendelssohn, Mozart, Pleyel, Ries, Rossini, Vanhal et Weber) donnent une idée relative du niveau des instrumentistes et permettent de noter le goût remarquable des promoteurs de la société.Aux prises avec des difficultés financières, la société cessa ses activités en 1857. Malgré trois tentatives de remise sur pied (1861, 1870, 1878), la société, longtemps célèbre par la qualité de ses musiciens et de son répertoire et dont les concerts étaient recherchés par la « société la plus huppés de Québec » céda la place au Septett Club, nouvelle association dont Dessane prit la tête.