Union musicale de Québec
Union musicale de Québec. Société chorale fondée à Québec le 20 septembre 1866 et dont l'activité s'est poursuivie au moins jusqu'aux années 1920. Ephrem Dugal (Saint-Michel-de-Bellechasse, Québec, 23 décembre 1835 - 29 juin 1905), membre fondateur, en fut prés. pendant près de 40 ans, en plus d'occuper le poste de m. c. à l'église Saint-Jean-Baptiste de 1871 à sa mort.
Le concert inaugural (22 novembre 1866) présenta la 12e Messe faussement attribuée à Mozart. Le choeur et des solistes tels Elzéar Déry et Napoléon Legendre étaient accompagnés d'un petit orchestre incluant Arthur Lavigne, Célestin Lavigueur, Nazaire LeVasseur et Joseph Vézina. Le corps de musique de l'Union musicale fut formé en 1870 avec l'acquisition de huit cuivres. Leur nombre augmenta peu à peu grâce surtout au concours de musiciens régimentaires. Les directeurs de ce corps de musique furent Vézina, Ernest Lavigne et (1876-après 1922) Georges Landry. L'Union musicale disposait d'une bibliothèque de musique, détruite par une conflagration en 1881.
L'Union musicale fut, pendant plusieurs décennies, l'interprète à Québec des grandes oeuvres chorales, principalement de messes (notamment les Messes en do de Beethoven, Messe du sacre de Charles X de Cherubini, Messe impériale de Haydn, Messe en mi bémol de Schubert, Messe en sol de Weber), et d'opérettes et oratorios des compositeurs français Félicien David (La Perle du Brésil en 1878), Dubois, Franck et Gounod. La Messe solennelle de sainte Cécile, de ce dernier, fut dirigée (22 novembre 1879) par Calixa Lavallée, dont la Cantate en l'honneur du marquis de Lorne et de la princesse Louise avait été présentée le 20 avril de la même année. Une messe d'Ambroise Thomas fut donnée à l'occasion du 25e anniversaire de l'Union (22 novembre 1891). Le cinquantenaire fut marqué par la première canadienne (22 novembre 1916) de l'oratorio Les Béatitudes de Franck, repris le 13 décembre suivant. À l'occasion de la présentation en première de La Vierge de Massenet (14 avril 1919), la critique d'Octave Bourdon dans La Musique du même mois signala la qualité d'exécution des « bataillons imposants de choristes et d'instrumentistes ». Le répertoire de l'Union comprenait aussi la Messe de Noël de Joseph-Julien Perrault et des extraits de Jean le Précurseur de Guillaume Couture. Ces oeuvres d'envergure étaient offertes pour la plupart avec accompagnement d'orchestre.
Le poste de dir.-organiste fut occupé successivement par Gustave Gagnon (1866-76), Joseph Otten (1876-78), Georges Hébert (1878-1917); J.-Arthur Bernier fut nommé organiste en 1917. Petrus Plamondon fut prés (1870-72), et Ernest Gagnon dir. honoraire (1866-76).
L'Union musicale chanta aux offices (dont la Sainte-Cécile) de l'église Saint-Jean-Baptiste (1867-79, 1882-après 1922). Entre 1879 et 1882, elle se fit entendre notamment dans les églises Saint-Patrice, Saint-Roch et du Bon Pasteur. Elle présenta en outre plusieurs concerts en collaboration avec la Société musicale Sainte-Cécile (1869-après 1885).