Vidor, Pierre
Pierre (né Russell) Vidor (né Trépanier). Ténor, chef de choeur, policier (Louiseville, près Trois-Rivières, Québec, 3 septembre 1907). Il étudia d'abord la trompette puis se tourna vers le chant qu'il travailla à Montréal avec divers professeurs. À la SRC, il fut soliste dans Le Roi David de Honegger (1941) et La Croisade des enfants de Pierné (1942). Il créa le rôle de Joseph Quesnel dans l'opéra-comique Le Père des amours d'Eugène Lapierre (1942). À la scène, il chanta aussi Monostatos dans La Flûte enchantée (Opera Guild de Montréal, 1945) ainsi que le rôle titre de Faust (Variétés lyriques, 1948; Festivals de Montréal et Opéra national du Québec, 1950) ainsi que le Duc de Rigoletto (Variétés lyriques, 1949). Il fut soliste et m. c. dans plusieurs églises. Aux Festivals de Montréal, il interpréta la Missa solemnis de Beethoven (1946) ainsi que le solo du Requiem de Berlioz la même année, sous la direction de sir Thomas Beecham, remplaçant au pied levé le ténor Hubert Norville. Vidor chanta d'autres premiers rôles à l'Opéra national du Québec et à la SRC, notamment à l'émission « Le Théâtre lyrique Molson ». En 1946, il donnait une audition du Voyage d'hiver de Schubert à l'hôtel Windsor.
Il fit aussi carrière dans la police de Montréal à partir de 1936 et devint sergent-détective en 1946, lieutenant en 1951 et capitaine en 1967. Après sa retraite, il fut chargé de la sécurité à l'Expo 67. En 1956, il fonda la Symphonie vocale des policiers de Montréal, un choeur de 40 voix d'hommes qu'il dirigea jusqu'en 1971 alors que Jean Ratelle lui succéda. Le choeur a donné de nombreux concerts publics, s'est produit à la radio et à la télévision, et devint en 1969 la Symphonie vocale des policiers de la Communauté urbaine de Montréal. Vidor retourna (1975) dans sa ville où il dirigea un choeur et s'occupa de divers programmes musicaux et sociaux.