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Yukon

L’origine du nom Yukon remonte au mot gwich’in Yu-kun-ah qui signifie « grande rivière » et qui fait référence au fleuve Yukon. Situé dans le nord-ouest du Canada et isolé par des montagnes accidentées, le Yukon est délimité à l’ouest par l’Alaska, au sud par la Colombie-Britannique et à l’est par les Territoires du Nord-Ouest. On l’associe historiquement avec la grande ruée vers l’or du Klondike.


Géographie

Le Yukon est divisé par trois des sept régions physiographiques du Canada. La vaste majorité du territoire se trouve dans la région de la Cordillère, et des petites portions nordiques se trouvent dans les terres continentales de l’Arctique et dans les plaines intérieures. Le territoire comprend des plateaux et des montagnes qui continuent tous vers l’ouest jusqu’en Alaska. Il existe des variations considérables dans chaque région physiographique. Le haut plateau central du Yukon, dont l’altitude moyenne est de 1200 mètres, est fréquemment interrompu par des régions montagneuses locales et de profondes vallées. Dans le nord, les monts Ogilvie, hauts de 2400 mètres, séparent le plateau du Yukon du plateau de Porcupine. À son tour, le plateau de Porcupine est délimité au nord par les monts Britanniques, et à l’est par les monts Richardson.

À l’est, le plateau du Yukon est délimité par les monts Selwyn et Mackenzie. Au sud, une zone de basses terres près du 60e parallèle le sépare des régions montagneuses du nord de la Colombie-Britannique. Le sud-ouest du Yukon est le foyer des spectaculaires mont St. Elias et chaîne Côtière. Le mont Logan (5959 mètres) est la montagne la plus haute du Canada, et la deuxième plus haute montagne de l’Amérique du Nord.

Plus de 65 % du territoire est drainé par le réseau hydrographique du fleuve Yukon, y compris le bassin de la rivière Porcupine, au nord des monts Ogilvie. Les deux grandes exceptions sont la rivière Peel, qui draine un bas plateau dans le nord-est, et la rivière Liard, qui occupe les basses plaines du sud-est. Ces deux rivières se jettent dans le fleuve Mackenzie, à l’est. Le pergélisol est continu au nord de la rivière Porcupine, et il est discontinu, mais répandu dans le reste du territoire.

Les forêts boréales couvrent 57 % du territoire et la végétation est classée comme étant subarctique et alpine. Les principales essences d’arbres commerciales sont l’épinette blanche et le pin tordu latifolié. La région est également caractérisée par la diversité des plantes indigènes qui y poussent. Par exemple, on y retrouve plus de 200 espèces de fleurs sauvages.

La lumière du soleil traverse les épinettes en hiver.

Le Yukon compte une des plus grandes populations de grizzlis et de mouflons de Dall de l’Amérique du Nord. On trouve également d’autres grands mammifères sur le territoire incluant le caribou, l’orignal et le mouton de montagne. Le territoire constitue un habitat vital pour les oiseaux migrateurs comme les cygnes trompettes et les oiseaux de proie. La harde de caribous de Porcupine des terres stériles migre vers l’Alaska, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest. Le saumon du Pacifique remonte le fleuve Yukon et ses affluents depuis Norton Sound, en Alaska.

(Voir aussi Géographie du Yukon.)

Population

En 1901, lors du premier recensement à fournir des données sur le Yukon, la population du territoire est de 27 219. Après la fin de la ruée vers l’or du Klondike, la population diminue à 8512 personnes en 1911. La population du territoire continue de décliner et passe à 4157 en 1921. Elle ne connait d’augmentation significative qu’après la Deuxième Guerre mondiale. Ce n’est qu’en 1991 que la population du territoire dépasse le nombre record enregistré en 1901. En 2021, la population du Yukon est de 40 232, ce qui représente une hausse de 12,1 % par rapport à 2016.

Centres urbains

En 2021, 70 % de la population habite à Whitehorse, la capitale du territoire. Whitehorse (population de 28 201 habitants) doit son nom à la manière dont les rapides du fleuve Yukon adjacent ressemblent à la crinière d’un cheval. Située sur le territoire traditionnel de la Première nation Kwanlin Dün et du Conseil des Ta’an Kwäch’an, la ville de Whitehorse est le centre du transport, des affaires et des services du territoire. Dawson City est située sur le territoire traditionnel des Tr’ondëk Hwëch’in et est nommée en l’honneur d’un géologue du gouvernement canadien, le docteur George Dawson. La ville de Dawson est la capitale du territoire jusqu’en 1953, elle est le centre de la ruée vers l’or du Klondike, et durant une certaine période, elle est la plus grande ville au nord de Seattle et à l’ouest de Winnipeg. La troisième plus grosse communauté du Yukon est Watson Lake (population de 1133 habitants, recensement de 2021), et elle est située sur le territoire traditionnel des Dénés Kaskas de la Première Nation de Liard. La communauté sert de centre de service pour le sud-est du Yukon. La ville de Faro, qui est située au centre du Yukon, abrite l’une des plus grosses mines de plomb-zinc au monde. Depuis la fermeture de la mine en 1998, le paysage accidenté de la région de Campbell, dans laquelle la ville est située, attire aujourd’hui des artistes et des touristes.

Population active

En 2021, le taux de chômage annuel au Yukon est de 6,9 % comparé au taux national de 10,3 %. Les Yukonnais sont employés en plus grand nombre dans les secteurs suivants de l’industrie : l’administration publique, la santé et des services sociaux, et le commerce de détail. L’emploi au Yukon est saisonnier dans plusieurs secteurs, ce qui donne lieu à une main-d’œuvre migrante.

Langue et ethnicité

La majorité de la population du Yukon est constituée de gens de descendance européenne. En 2021, les origines ethniques les plus citées étaient l’origine anglaise, écossaise et irlandaise. Les minorités visibles comptent pour 12,8 % de la population. De ce nombre, les Philippins, les Sud-Asiatiques et les Chinois représentent les communautés les plus importantes. Les Autochtones comptent pour 22,3 % de la population. La majorité de la population yukonnaise est de langue maternelle anglaise (80,3 %), comparativement à 4,5 % de locuteurs dont la langue maternelle est le français.

Religion

En 2021, 59,7 % de la population du Yukon s’identifient comme n’ayant pas d’appartenance religieuse. Les dénominations chrétiennes représentent 35 % de la population, suivies des sikhs avec 1 %.

Histoire

Colonisation autochtone

Bien qu’il soit l’une des parties les plus jeunes du Canada en termes de colonisation européenne, le Yukon (avec l’Alaska) est la partie la plus ancienne à avoir été habitée de façon continue en Amérique du Nord. Les premiers habitants humains sont arrivés par un pont de terre traversant le détroit de Béring en provenance de l’Asie. Toutefois, la date à laquelle cela s’est produit fait l’objet de débats considérables parmi les archéologues. Les sites archéologiques dans le bassin d’Old Crow au nord du territoire situent l’arrivée des humains au moins aussi loin que 10 000 ans avant notre ère, et peut-être même avant.

La majorité des peuples autochtones du Yukon appartiennent à la famille linguistique na-déné. Ce groupe comprend les Nahannis à l’est (avec les Kaska, les Chèvres et les Shuta Got'ine [Dénés des montagnes]) et plusieurs autres groupes au sud et à l’ouest (les Teslin, les Tutchonis et les Tagish). Les interactions étroites qu’amènent la traite et les mariages entre les Tutchonis et les Tlingit de la côte dans le sud-ouest donnent lieu à une forte influence des Tlingit, et même à une domination de leur part, sur la culture des Tutchonis. Au centre et dans le nord du Yukon, les Gwich'in occupent le bassin du fleuve Yukon en aval de l’embouchure de la rivière Pelly, y compris la région de la rivière Porcupine au nord et le bassin de la rivière Peel au nord-est. Les frontières géographiques et linguistiques entre les différents groupes sont fluides et se fondent généralement les unes dans les autres. Par conséquent, ces divisions en différents groupes sont quelque peu arbitraires. En tant que chasseurs-cueilleurs, les peuples autochtones du Yukon dépendent du poisson, particulièrement du saumon, et du gros gibier comme le caribou, et ils se tournent vers du plus petit gibier ainsi que vers des racines et des baies en cas de nécessité.

Dans l’extrême nord du Yukon, les Inuits sont culturellement et linguistiquement distincts du reste des peuples autochtones du Yukon. Vivant sur le versant arctique dénué d’arbres du Yukon, ils dépendent traditionnellement du poisson et des mammifères marins.

Voir Démographie des Autochtones.

Exploration

Les peuples autochtones du Yukon ressentent l’influence des Européens avant même le réel contact avec eux. Dans les années 1740, des nouvelles de l’arrivée d’explorateurs russes dans le nord-ouest du Pacifique et d’explorateurs britanniques dans les années 1770 se répandent rapidement par les réseaux de traite préexistants. La présence des Européens transforme ces réseaux traditionnels alors que différents groupes se déplacent pour acquérir une meilleure position dans la traite croissante avec les Européens. En plus des marchandises fabriquées en Europe, des maladies comme la variole se répandent à l’intérieur des terres avant l’arrivée des explorateurs européens, dévastant les populations autochtones du Yukon.

Le premier contact durable est fait dans les années 1840 avec les marchands de fourrures de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui utilisent des cartes et des informations provenant des premiers explorateurs comme sir John Franklin, qui atteint la côte arctique du Yukon en 1825. Robert Campbell pousse de l’avant vers l’ouest à partir du réseau du fleuve Mackenzie en empruntant le cours supérieur de la Liard jusqu’à la rivière Pelly. John Bell se déplace dans l’intérieur du Yukon en passant par la rivière Porcupine. Les commerçants de l’intérieur et les chasseurs de baleine de la côte nord sont suivis par des missionnaires et par la Police à cheval du Nord-Ouest dans des communautés comme Fort Selkirk et l’île Herschel.

Colonisation européenne

À la fin du 19e siècle, de plus en plus de chercheurs d’or se dirigent vers le nord à partir des monts Cassiar et de la chaîne Omineca dans le nord de la Colombie-Britannique. Ils traversent le bassin hydrographique du fleuve Yukon en suivant les diverses rivières. D’autres se dirigent vers l’intérieur des terres à partir de la mer de Béring en remontant le fleuve Yukon en bateau à aubes depuis son embouchure.

Plusieurs centres d’exploitation minière d’or se développent, souvent pour une brève période. Forty Mile, située presque à cheval sur la frontière de l’Alaska, est l’un de ces centres. George Carmack, Skookum Jim et Tagish Charley découvrent de l’or dans le ruisseau Bonanza, un affluent de la rivière Klondike, le 17 août 1896, ce qui marque le début de ce qui devient l’apogée d’une série de ruées vers l’or dans l’ouest de l’Amérique du Nord qui remonte à la ruée vers l’or de la Californie en 1849. Bien qu’il y ait une plus grande quantité d’or en Californie, l’or est concentré dans une zone plus petite au Yukon. Cela signifie que les concessions individuelles ont le potentiel d’avoir une valeur incroyable. Par exemple, trois prospecteurs réussissent à récupérer de l’or d’une valeur supérieure à une année de salaire après avoir fait un lavage à la batée pendant quelques minutes. Par conséquent, des milliers de nouveaux venus affluent dans ce coin du Canada jusque-là isolé et ils transforment le Yukon de manière permanente.

La plupart des chercheurs d’or arrivent par Skagway et par le cours supérieur du fleuve Yukon. Certains essaient la « route terrestre » qui part d’Edmonton et longe la rivière de la Paix et le fleuve Mackenzie, mais peu entre eux arrivent à destination. D’autres cherchent une route exclusivement américaine et passent par Valdez en Alaska, espérant éviter les réglementations du gouvernement canadien.

Dawson City est créée pour répondre à cette vague d’arrivants, au confluent du fleuve Yukon et de la rivière Klondike, la prospection véritable s’effectuant un peu plus haut dans les petits ruisseaux avoisinants. Un homme qui a acheté une terre à Dawson pour 10 $ par acre en 1896 peut rapidement vendre des lots à 1000 $ chacun. En un mois, Dawson devient la plus grande ville canadienne à l’ouest de Winnipeg, développant un éventail complet de services, y compris l’eau, les égouts, l’électricité et le téléphone. En juin 1898, le Yukon devient un territoire distinct et Dawson City est désignée comme étant sa capitale. Whitehorse est établie comme point de transbordements entre le chemin de fer et le fleuve, mais Dawson reste le centre dominant. Pour maintenir l’ordre, éviter l’anarchie typique qui caractérise les villes frontalières aux États-Unis, et également affirmer la souveraineté canadienne, le gouvernement canadien augmente la présence de la Police à cheval du Nord-Ouest au Yukon de 19 personnes en 1896 à 285 personnes à la fin de 1898, et éventuellement à plus de 300 personnes. Pour le rôle qu’il joue dans le commandement de la PCN-O et dans le maintien de la loi et l’ordre, sir Sam Steele atteint un statut quasi mythique dans la conscience canadienne (voir aussi Le Yukon et la Confédération).

Entre 1897 et 1899, 29 millions de dollars (chiffres non ajustés) en or sont récupérés dans la région. Par contre, lorsqu’arrive l’année 1906, l’exploitation minière de placers, qui est la plus facilement praticable, est épuisée, ce qui laisse les concessions minières aux grosses compagnies qui utilisent des dragues coûteuses. La population de Dawson commence à décliner presque immédiatement étant donné que ceux qui cherchent des richesses faciles sont rapidement découragés et sont attirés par les rumeurs de découvertes d’or ailleurs.


Développement

À partir de 1913, l’économie du Yukon passe de l’or à d’autres minéraux, lorsque la première mine de roche dure commence à produire de l’argent et du plomb à Keno Hill, dans le centre du Yukon. L’emplacement éloigné et le paysage accidenté du Yukon, ainsi que la volatilité du marché mondial des minéraux entrave le développement et empêche la stabilité de l’industrie minière. Le Yukon fournit plusieurs centaines d’hommes à l’effort de guerre canadien durant la Première Guerre mondiale, malgré une population d’environ 7000 habitants en 1914. L’exode de tant d’hommes a un effet dévastateur sur l’économie du territoire, causant des pénuries de main-d’œuvre et forçant certaines mines à restreindre leurs opérations. Comme il n’existe aucune autre industrie, le prix élevé des fourrures fait en sorte que le piégeage est une activité saisonnière importante pour les peuples autochtones et les prospecteurs durant les années de l’entre-deux-guerres. La traite des fourrures aide également à créer une industrie touristique naissante qui attire de riches chasseurs de gros gibier.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le Yukon et l’Alaska semblent, selon les gouvernements canadien et américain, vulnérables à l’invasion japonaise. Ceci stimule la construction de la route de l’Alaska, du pipeline Canol et de meilleures infrastructures routières pour renforcer les défenses de la région. Ces projets controversés accélèrent les nouvelles activités d’exploration minière et attirent une nouvelle population, des services, des industries et des touristes au Yukon. La construction de la route du Yukon entraine l’établissement d’une population non autochtone qui surpasse la population autochtone pour la première fois. Le statut de capitale de Dawson City est transféré à Whitehorse en 1953, deux ans après l’annonce initiale. En 1957, on construit une importante centrale hydroélectrique à Whitehorse.

Le plus grand développement économique de l’après-guerre est l’ouverture d’une immense mine de plomb et de zinc à ciel ouvert et de la petite ville de Faro, en 1969. Les bas prix des métaux et la récession économique du milieu des années 1980 entrainent la fermeture de mines partout au Yukon, et accroissent les efforts du gouvernement pour renforcer d’autres secteurs économiques, comme le tourisme et les ressources renouvelables.

Économie

L’extraction des ressources primaires constitue depuis toujours le fondement de l’économie du Yukon. Les fourrures, les premières marchandises échangées, continuent d’être exploitées et exportées. Bien qu’elle perde de son importance pour l’économie globale, la chasse aux animaux à fourrure demeure une source de revenus essentielle. Durant une période brève, mais mouvementée au début du siècle, une industrie active de chasse à la baleine est basée sur l’île Herschel, le seul port abrité le long de la côte arctique du Yukon.

L’économie du Yukon est vulnérable aux fluctuations du secteur minier. Par exemple, en 1980, toutes les mines les plus importantes du Yukon ferment en raison de la dépression des marchés mondiaux, ce qui entraine une grave crise économique et un déclin de la population.

Agriculture

L’agriculture est importante à l’époque de la ruée vers l’or, mais elle devient éventuellement négligeable en raison des coûts élevés, des faibles profits, des sols marginaux, des restrictions climatiques, de la topographie et de l’amélioration des transports qui fait baisser le prix des importations agricoles. Grâce aux nouvelles technologies et à une politique gouvernementale favorable, l’agriculture connait une croissante lente, mais régulière. Bien qu’elle demeure un secteur marginal, le gouvernement du Yukon encourage l’agriculture comme moyen de diversifier l’économie du territoire.

Mines

L’exploitation minière de placers est le pilier de l’économie du Yukon depuis l’époque de la ruée vers l’or du Klondike jusqu’au développement des mines d’ argent et de plomb dans la région de Keno Hill au début des années 1920. Après la Deuxième Guerre mondiale, la production d’or de placers diminue, laissant l’argent et le plomb comme ressources principales. Dans les années 1960 et 1970, plusieurs nouvelles mines sont développées et la production est dominée par le zinc, le plomb, le cuivre, l’argent et l’amiante.

Après la fermeture des mines d’amiante et de métaux communs à la fin des années 1970 et au début des années 1980, et les hausses du prix de l’or, l’exploitation minière de placers suscite un regain d’intérêt, et deux petites mines d’or en roche dure sont exploitées brièvement. Depuis le début du siècle, on produit également de faibles quantités de charbon de façon intermittente.

Les valeurs de production sont désormais dominées par le zinc, le plomb et l’argent, mais l’exploitation minière des placers d’or demeure importante. Le Yukon compte de nombreux gisements importants de minéraux, et des nouvelles mines sont en phase de développement, ce qui devrait augmenter la production de cuivre, d’or de roche dure et d’argent au cours des prochaines années. En 2013-2014, on compte trois mines en production et deux nouvelles mines à ouvrir, toutes deux dans le district argentifère de Keno Hill.

Énergie

En 1987, les actifs de la Commission d’énergie du Nord canadien au Yukon sont transférés à la société publique de la Yukon Energy Corp. Les principales installations hydroélectriques se trouvent à Whitehorse et sur les rivières Aishihik et Mayo. En 1993, l’Accord Canada-Yukon sur le pétrole et le gaz transfère l’autorité et le contrôle des ressources pétrolières et gazières terrestres du gouvernement fédéral au gouvernement territorial. Bien que le territoire abrite des ressources potentielles de pétrole et de gaz, le développement reste limité à ce jour.

La lumière du soleil traverse les épinettes en hiver.

Il y a quatre centrales hydroélectriques au Yukon, et elles sont situées à Aishihi, Whitehorse, Mayo et Fish Lake. En 2009, l’énergie hydroélectrique produit 94 % de toute l’électricité du Yukon. Le paysage montagneux du territoire représente de nombreuses possibilités de développement d’énergie électrique même si les conditions météorologiques ne facilitent pas ce processus.

Foresterie

L’exploitation forestière est d’une importance limitée, mais le gouvernement du Yukon commence récemment à faire la promotion de ce secteur afin de diversifier l’économie. Bien qu’une large portion du territoire est situé sous la limite forestière, seulement 81 000 km2 peuvent soutenir des activités d’exploitation forestière. En comparaison, en 2010, la Colombie-Britannique exploite plus de 168 000 hectares de forêt, tandis que le Yukon n’en exploite que 300. Au Yukon, l’industrie forestière est dominée par de petits opérateurs qui extraient le bois d’œuvre pour des matériaux de construction, des maisons en rondins et du bois de chauffage.

Pêcheries

Le Yukon compte quatre espèces de corégone, cinq espèces de saumon et neuf espèces de poissons de pêche sportive. Les pêcheries commerciales produisent du saumon, de la truite de lac, et du corégone pour la consommation locale. La pêche de subsistance demeure importante pour plusieurs communautés autochtones. La Whitehorse Rapids Fish Hatchery and Fishway protège la plus longue migration de saumon quinnat au monde. La migration annuelle de ce saumon est une attraction touristique populaire.

Industrie

Le secteur manufacturier contribue de plus en plus à l’économie territoriale. Les produits fabriqués au Yukon comprennent des meubles, des fenêtres en vinyle, des treillis, des articles imprimés, des chocolats, des vêtements, des produits artisanaux et des bijoux en pépites d’or.

Au cours des dernières années, la production commerciale des ressources renouvelables du territoire augmente considérablement dans les secteurs de la foresterie, de l’agriculture, de la pêche, du piégeage et de la chasse sportive. La pêche et la chasse de subsistance, pratiquées surtout par les peuples autochtones du Yukon, représentent des activités économiques vitales, surtout dans les plus petites communautés rurales.

Tourisme

Le tourisme est le pilier de l’économie du Yukon et le plus important des employeurs du secteur privé. C’est une industrie en grande partie saisonnière. Avec l’aide gouvernementale, le tourisme soutient l’économie du Yukon durant les récents ralentissements du secteur minier. Les visiteurs sont attirés par l’histoire colorée de la ruée vers l’or du Yukon, son patrimoine autochtone, et ses attractions touristiques et fauniques.

En 1998, les services des parcs nationaux canadien et américain célèbrent le 100e anniversaire de la ruée vers l’or en créant le parc historique international de la Ruée-vers-l’Or-du-Klondike, qui comprend la piste Chilkoot traversant les montagnes du sud-ouest à partir de Skagway en Alaska. Des célébrations du centenaire commémorant le Klondike, ainsi que des infrastructures de transport améliorées, augmentent considérablement le nombre de visiteurs dans le territoire.

Tout au long de l’année, le Yukon est l’hôte de nombreux festivals qui célèbrent le paysage accidenté, les arts et l’histoire du territoire. Whitehorse organise chaque année une fête d’hiver appelée le « Sourdough Rendez-vous » qui célèbre son 50e anniversaire en 2014. Dawson City célèbre le Jour de la Découverte de même que le Festival international du court métrage. Le territoire accueille également les jeux d’hiver de l’Arctique tous les six ans. L’éloignement du Yukon et la variété de son gros gibier constituent un attrait important pour les chasseurs. Les chasseurs non résidents doivent recourir aux services des guides de chasse enregistrés. D’autres services touristiques et des installations de camping sont disponibles le long des autoroutes du Yukon. Les parcs nationaux incluent Kluane, Vuntut et Ivvavik. La culture et l’histoire des peuples autochtones du Yukon sont mises en lumière dans les festivals, les galeries et les sites patrimoniaux.

Durant le solstice d’été, la lumière du jour est presque constante au Yukon. Il est appelé « la terre du soleil de minuit ». Un autre phénomène naturel et une importante attraction touristique sont les aurores boréales, qui sont visibles durant l’automne et le printemps lorsque les particules gazeuses de l’atmosphère terrestre et les particules chargées provenant du soleil sont le plus actives. Le Yukon, avec le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest, est le meilleur endroit pour voir ces lumières éblouissantes en raison de sa proximité avec un pôle magnétique et de l’absence de pollution lumineuse.

Transports

Le transport au Yukon repose sur le réseau hydrographique du fleuve Yukon jusqu’à la construction de la route de l’Alaska pendant la Deuxième Guerre mondiale (la route ouvre en 1948). Les bateaux à vapeur et à roue arrière et de faible tirant d’eau fonctionnent de façon saisonnière depuis l’époque de la ruée vers l’or; la principale route se situe entre Dawson et Whitehorse, où les rapides font de cette dernière la principale voie de navigation fluviale.

Durant la saison morte, les moyens de transport se limitent au traineau et à la diligence. La ligne de chemin de fer White Pass and Yukon Route Railway est construite en partant de la côte à Skagway en Alaska, à travers les montagnes accidentées de la chaîne Côtière jusqu’à Whitehorse, et elle est particulièrement importante pour l’exportation de minéraux du territoire jusqu’à sa fermeture en 1982.

Le réseau des transports et la répartition de la population se transforment radicalement pendant la Deuxième Guerre mondiale. La construction de la route de l’Alaska, qui relie Dawson Creek en Colombie-Britannique et Fairbanks en Alaska en 1942, comprend 1014 km à travers le Yukon, en passant par Watson Lake et Whitehorse.

En 1978, l’achèvement de la route de Haines, qui va de Carcross à Whitehorse, procure au Yukon son premier accès routier au Pacifique, à Skagway en Alaska. En 1979, la route Dempster est achevée entre Dawson et Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest. Initialement conçue dans le cadre du programme gouvernemental de « voies d’accès aux ressources », la route Dempster contribue à réduire les coûts dans la région du delta du Mackenzie et elle encourage le tourisme.

De nouvelles installations aéroportuaires sont construites dans le sud du Yukon pendant la Deuxième Guerre mondiale, dans le cadre de la route à relais du Nord-Ouest, qui relie les États-Unis et l’Alaska. Des aéroports et de pistes d’atterrissage sont désormais disponibles dans la plupart des localités du Yukon, y compris à Old Crow dans le nord. L’aéroport de Whitehorse est construit en 1985 et assure des liaisons quotidiennes régulières et par vols nolisés avec l’Alaska, le sud du Canada (en passant par Vancouver et Edmonton) et les « 48 États du bas » des États-Unis. En 2008, l’aéroport est agrandi et il est renommé en l’honneur du député Erik Nielsen (Aéroport international Erik Nielsen de Whitehorse) en décembre de cette année-là.

Des pipelines destinés à transporter le gaz arctique de l’Alaska aux États-Unis doivent inévitablement traverser le Yukon. Le projet de gazoduc de la route de l’Alaska, proposé à la fin des années 1970, est abandonné en raison des pressions politiques aux États-Unis, des revendications territoriales des Autochtones, des impacts du projet sur l’environnement et des coûts financiers (voir Projets de pipeline de la vallée du Mackenzie).

Route sinueuse en hiver entourée de forêts et de montagnes.

Gouvernement et politique

Gouvernement territorial

Le Yukon devient un gouvernement territorial avant les Territoires du Nord-Ouest. L’Acte du territoire du Yukon (1898) fait de la région une entité géographique et politique distincte qui appartient à la fédération canadienne. Cette législation crée un gouvernement territorial dirigé par un commissaire nommé par le gouvernement fédéral, qui relève alors du ministère de l’Intérieur, ainsi que par un conseil nommé de six membres maximum. James Morrow Walsh est le premier commissaire en 1897, et William Ogilvie, un arpenteur-géomètre, lui succède un an plus tard.

En 1908, un conseil de dix membres élus est établi. La diminution de la population a pour effet d’entrainer l’abolition du conseil et du bureau du commissaire en 1918. Face aux protestations locales, il est rétabli en 1919, mais seulement sous la forme d’un conseil de trois membres élus avec des pouvoirs réduits. D’autres changements ont lieu, mais seulement après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, lorsque la population du territoire augmente. En 1948, des dispositions légales sont prises pour nommer à nouveau un commissaire en tant que directeur général du Yukon, et pour l’établissement de plusieurs autres fonctionnaires territoriaux. En 1951, le conseil augmente à cinq membres élus, et des ajouts subséquents portent ce nombre à 17.

De 1970 à 1979, le commissaire nommé par le gouvernement fédéral préside un comité exécutif composé d’abord de fonctionnaires nommés et de représentants de l’Assemblée législative (l’ancien conseil), puis à un stade ultérieur, composé du sous-commissaire et de cinq membres élus provenant de l’Assemblée législative. En 1979, un conseil exécutif de cinq membres élus faisant office de cabinet remplace l’ancien comité exécutif. Ce conseil doit désormais rendre compte au chef du gouvernement plutôt qu’au commissaire. La politique des partis est introduite à l’Assemblée du Yukon pour la première fois en 1978 avec la responsabilité de gérer les élections. De 1898 à 1979, le commissaire a l’autorité du chef du gouvernement de même que celle de chef d’État. Autrement dit, le commissaire sert à la fois de premier ministre et de lieutenant-gouverneur du Yukon. Les fonctions du commissionnaire ressemblent alors à celles d’un lieutenant-gouverneur provincial, et il est responsable de sanctionner des projets de loi, de nommer les membres du cabinet et de représenter le territoire lors d’événements protocolaires (voir Premiers ministres du Territoire du Yukon; Commissaires du Yukon).

L’électorat du Yukon a le choix entre trois partis : le Parti du Yukon (anciennement le Parti progressiste-conservateur du Yukon), le Nouveau Parti démocratique et les libéraux du Yukon. À l’exception d’un gouvernement libéral de courte durée entre 2000 et 2002, le pouvoir est partagé entre le Parti du Yukon, qui est conservateur, et le NPD. Le Parti du Yukon est toutefois dominant et forme le gouvernement de 2002 à 2016. Le 7 novembre 2016, les libéraux mettent un terme aux 14 ans de règne du Parti du Yukon, passant du statut de troisième parti à celui de gouvernement majoritaire. Sandy Silver, autrefois le seul député libéral de l’Assemblée législative, est élu premier ministre, tandis que Darrell Pasloski, chef du Parti du Yukon, perd son siège au profit d’un membre du Parti libéral et annonce ensuite sa démission en tant que chef du parti. Les libéraux remportent 11 des 19 sièges du territoire, le Parti du Yukon en obtient 6, et le NPD en obtient 2.

Il existe deux enjeux politiques majeurs pour le Yukon : les revendications territoriales des Autochtones et le statut de province. Les Premières nations du Yukon n’ont jamais signé de traité avec le gouvernement fédéral. Le Conseil des Indiens du Yukon (aujourd’hui le Conseil des Premières nations du Yukon) fait pression depuis les années 1970 afin d’obtenir un règlement des revendications territoriales qui inclurait l’aide financière du gouvernement fédéral. En 1993, un accord-cadre définitif entre le gouvernement fédéral, le gouvernement territorial et le Conseil établit les conditions de finalisation des règlements des revendications territoriales. L’accord-cadre définitif inclut également des ententes d’autonomie gouvernementale, ce qui donne aux groupes des Premières nations plus de contrôle sur l’utilisation des terres et une plus grande autorité dans les domaines de la langue, les soins de santé, les services sociaux et l’éducation. Chaque gouvernement des Premières nations a des responsabilités en matière de législation, de planification de l’utilisation des terres, de pêche et faune, de foresterie, d’eau, de ressources non renouvelables et de ressources du patrimoine.

Le statut de province est un enjeu lors des négociations constitutionnelles du lac Meech et de Charlottetown. Lorsque les territoires sont créés, ils n’ont pas les mêmes pouvoirs que les provinces. Dans les années 1960, le Yukon devient responsable de l’éducation, des services sociaux, de la perception des impôts, de la plupart des routes et des services communautaires. Cependant, contrairement aux provinces, le Yukon n’a aucune autorité sur les ressources naturelles, à l’exception de la faune, les redevances provenant du développement des ressources naturelles sont versées à Ottawa. Le processus de transfert des responsabilités commence en 1988. Depuis, les programmes de gestion des ressources, y compris ceux de la foresterie, des mines et des terres, sont transférés du gouvernement fédéral au gouvernement territorial. En octobre 2001, l’Entente sur le transfert des responsabilités transfère la responsabilité des terres et des ressources au territoire. En 2003, une nouvelle Loi sur le Yukon complète le processus de transfert en ce qui concerne la gestion des terres, de l’eau et des ressources.

Assemblée législative du Yukon

Représentation fédérale

Contrairement aux conseils des Territoires du Nord-Ouest de 1905 à 1967, les fonctionnaires nommés du Yukon sont tous des résidents du territoire. En 1902, un fonctionnaire élu représente les résidents du Yukon au Parlement, et ce n’est qu’en 1975 que le territoire est représenté au Sénat (un sénateur). Ces chiffres sont encore représentatifs aujourd’hui, c’est-à-dire que le Yukon est représenté par un député et un sénateur à Ottawa.

Gouvernement municipal

Le Yukon compte huit municipalités dont une ville (Whitehorse), trois petites villes (Dawson, Faro, Watson Lake), quatre villages (Mayo, Haines Junction, Teslin et Carmacks), trois hameaux (Elsa, Ibex Valley et Mount Lorne) et 25 autres communautés non constituées (y compris des établissements autochtones).

Santé

Les hôpitaux sont situés à Whitehorse, Mayo et Watson Lake. Le reste du territoire est desservi par de plus petits centres de santé et des postes de soins infirmiers dont le personnel se compose surtout d’infirmières et infirmiers de la santé publique.

Éducation

En 2011-2012, le Yukon compte 28 écoles primaires et secondaires pour une population de 5027 élèves, de la maternelle à la 12e année. L’administration est centralisée au sein du ministère de l’Éducation. Chaque école a un conseil scolaire élu localement, qui a un pouvoir consultatif dans l’embauche et l’évaluation du directeur de l’école, ainsi que dans l’élaboration des règlements et de la planification de son école. Un conseil scolaire donne également des conseils sur des questions comme l’horaire des autobus et le programme scolaire local. Selon la Loi sur l’éducation (1990), des dispositions sont prises afin de s’assurer que chaque école a soit un conseil scolaire ou une commission scolaire. La Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) est le seul organisme de ce type sur le territoire. Une commission scolaire a des responsabilités supplémentaires en ce qui concerne le recrutement du personnel, les opérations et l’entretien.

Le programme scolaire du Yukon est basé sur celui de la Colombie-Britannique avec des modifications pour refléter les besoins locaux. Une éducation en français langue maternelle est offerte à l’École Émilie-Tremblay à Whitehorse pour les niveaux de la 1re année à la 12e année. De l’enseignement est également offert dans diverses communautés en sept langues autochtones différentes, et la contribution des Autochtones sur diverses questions d’éducation est coordonnée par une commission de l’éducation des Premières Nations.

Des programmes d’enseignement postsecondaires sont offerts par le campus principal du Collège du Yukon (créé en 1988) à Whitehorse, et sur son réseau de treize campus communautaires situés dans douze communautés. Les étudiants peuvent faire leurs deux premières années d’études universitaires au Collège du Yukon ou ils peuvent s’inscrire à divers programmes spécialisés menant à un diplôme ou un métier. En 2011-2012, le Collège compte plus de 5700 étudiants inscrits. En 2007, la Yukon School of Visual Arts (SOVA) est établie à Dawson City par la Arts Society de la ville, le Collège du Yukon et Tr’ondek Hwech’in. Les étudiants finissent leur première année de baccalauréat en beaux-arts à ce collège accrédité et sont ensuite transférés dans une institution partenaire pour compléter leur programme. Des programmes menant à un diplôme sont également proposés en collaboration avec d’autres institutions, comme le Bachelor of Social Work et le Yukon Native Teacher Education Program, tous deux offerts avec l’Université de Regina.

Vie culturelle

La vie culturelle du Yukon reflète les traditions uniques du nord, qui incluent les coutumes et les croyances des Autochtones, une communauté francophone active, ainsi que des vestiges (à la fois physiques et culturels) de la ruée vers l’or du Klondike. Des auteurs de renom comme Pierre Berton (né à Whitehorse), Robert Service et Jack London considèrent le Yukon comme leur foyer.

Pour un territoire nordique et isolé avec des municipalités peu organisées, le calendrier social annuel du Yukon est rempli de festivals qui célèbrent l’histoire, les arts et le paysage à couper le souffle. Les objets d’art et d’artisanat autochtones occupent une place importante dans la vie culturelle du Yukon.

Large panneau touristique du Yukon indiquant « Yukon/larger than life/plus grand que nature ».

Patrimoine

La Commission du patrimoine historique du Yukon gère et préserve d’importants sites archéologiques, et elle prend part à des évaluations environnementales nécessaires à la planification et au développement. Son mandat est de protéger les objets d’importance historique et d’agir en tant que gardienne des sites patrimoniaux sur l’ensemble du territoire. La Commission du patrimoine historique, créée en 1995, compte dix membres. Le Conseil des Premières nations du Yukon et le gouvernement du Yukon nomment chacun cinq membres qui siègent à la Commission pour un mandat de trois ans.

Arts

Le Yukon compte une forte concentration d’artistes et d’art, avec deux fois plus d’artistes par habitant que la moyenne nationale. Le Yukon Arts Council fournit un soutien administratif aux organisations culturelles et parraine un programme qui fait venir des artistes dans les écoles, et organise également des expositions d’art et de concerts annuels. La Territorial Library and Archives est située à Whitehorse. La galerie d’art territoriale du nouveau Centre des arts du Yukon, situé au Collège du Yukon, conserve une collection d’œuvres d’artistes du Yukon et d’ailleurs au Canada, et parraine également des expositions locales et itinérantes.

Communications

Le Whitehorse Star est le journal quotidien basé à Whitehorse. Les journaux bihebdomadaires Yukon News et L’Aurore boréale, ce dernier desservant la communauté franco-yukonnaise, sont également publiés à Whitehorse. Le Klondike Sun est publié aux deux semaines à Dawson City. On trouve également trois stations radiophoniques (CBC, CHON-FM et CKRW) et une station de télévision à Whitehorse.

Sites patrimoniaux

L’histoire des peuples autochtones du Yukon est représentée dans plusieurs sites patrimoniaux sur l’ensemble du territoire. Le Centre du patrimoine des Tlingit de Teslin, situé dans le village de Teslin, présente la vie quotidienne des Tlingit par le biais de l’art et des traditions culturelles. On peut trouver des sites abandonnés de traite des fourrures et d’activités minières à Fort Selkirk et Forty Mile sur le fleuve Yukon. L’industrie de la chasse à la baleine boréale et, plus tard, de la traite des fourrures, donnent lieu à la colonisation de l’île Herschel sur la côte nord, qui est désignée comme le premier parc territorial en 1987. Ivvavik, le premier parc national du Canada, est situé au nord de Old Crow.

Dawson city
Dawson City

La Yukon Historical and Museums Association propose des visites guidées à pied des édifices patrimoniaux de Whitehorse durant l’été et elle parraine diverses recherches, publications et programmes de conférences publiques. C’est l’organisme-cadre du patrimoine pour les musées communautaires et les sociétés historiques du Yukon. Le Complexe-Historique-de-Dawson préserve 18 bâtiments à Dawson City et dans ses environs dans l’état où ils ont existé à l’époque de la ruée vers l’or du Klondike. Ce complexe préserve les différents styles architecturaux, passant de la ville pionnière de style « boomtown » aux styles victorien et édouardien, qui prévalent à cette époque. Les poteaux de signalisation de Watson Lake, conçus à partir de 1943 par un militaire américain souffrant du mal du pays, permettent de reconstituer l’histoire de la construction de la route de l’Alaska. À Whitehorse, le MacBride Museum of Yukon History possède une collection de plus de 30 000 artefacts documentant l’histoire de l’endroit, des gens et de l’environnement naturel. En 2013, le musée accueille près de 25 000 visiteurs.

Yukon

Capitale

Whitehorse

Langues Officielles

Anglais

Français

Adhésion à la Confédération

1898

Commissaire

Adeline Webber

Premier ministre

Ranj Pillai

Rang démographie

13

Population

40,232 (2021)

Rand géographie

9

Superficie

482 443 km2

Terre

474 391 km2

Eau

8 052 km2

Rang PNB

12

PNB

$3,03 milliard (2022)

Fuseau horaire

Pacifique

Emblèmes

;

Liens externes