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Bob Ezrin

Robert Alan « Bob » Ezrin, O.C., producteur, claviériste, auteur-compositeur, entrepreneur, philanthrope (née le 25 mars 1949 à Toronto, en Ontario). Bob Ezrin est l’un des producteurs de disques les plus renommés de l’industrie de la musique. Il a produit les albums de percée commerciale d’Alice Cooper et KISS, ainsi que des classiques du rock comme The Wall de Pink Floyd, « Solsbury Hill » de Peter Gabriel, et « This Beat Goes On/Switchin’ to Glide » de The Kings. Parmi les autres artistes avec qui il a travaillé au cours de ses 50 ans de carrière, on retrouve Lou Reed, Elton John, Rod Stewart, U2, Jay-Z, et Taylor Swift. Bob Ezrin est officier de l’Ordre du Canada, et il a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne, au Temple de la renommée de l’industrie de la musique canadienne, et à l’Allée des célébrités canadiennes.

Jeunesse et famille

Bob Ezrin est né dans une famille de musiciens. Ses deux parents jouent des instruments. Sa mère est pianiste classique, et son père joue de la basse avec le Bobby Gimby Orchestra. (Voir Bobby Gimby.) Alors que Bob Ezrin n’a que deux ans, son grand-père, un chanteur et danseur, lui apprend à jouer et à danser sur la chanson « Me and My Shadow » d’Al Jolson. Durant sa jeunesse, Bob Ezrin suit également une formation en piano classique.

En grandissant, il est également un « CBC brat », comme il le dit à Tom Power de CBC dans une entrevue en 2009 : « Lorsque j’avais huit ans et que mes jeunes frères avaient cinq ans et demi, ils sont jumeaux identiques, nous faisions de la télévision en direct ici au début, et nous faisions également les voix de Shreddies. » L’oncle de Bob Ezrin est copropriétaire et exploite la célèbre coffeehouse Penny Farthing, dans Yorkville, où Joni Mitchell joue quelques-uns de ses premiers concerts.

Débuts de carrière

À 19 ans, Bob Ezrin commence du mentorat avec le producteur de disques Jack Richardson (The Guess Who, Five Man Electrical Band) à sa maison de disques Nimbus 9 Productions de Toronto. L’une des premières tâches que Jack Richardson assigne à Bob Ezrin est d’aller voir Alice Cooper en concert à New York. Jack Richardson n’est pas intéressé à travailler avec les rockers gothiques, et au départ, Bob Ezrin ne l’est pas non plus. Il se souvient que de voir ce groupe hétéroclite de musiciens vêtus de spandex était comme « d’entrer dans une peinture de Hieronymus Bosch ». Alice Cooper, qui décrit plus tard Bob Ezrin comme « un Juif hippie de 19 ans » dit qu’en voyant le groupe, ce dernier a réagi « comme s’il venait tout juste d’ouvrir un cadeau surprise et y avait trouvé une boîte remplie d’asticots. »

Cependant, après avoir vu le groupe jouer au Max’s Kansas City, Bob Ezrin est convaincu. Il persuade Jack Richardson de le laisser produire le troisième album du groupe, Love It to Death (1971), qui contient le succès classique de rock « I’m Eighteen. » Initialement, la chanson dure huit minutes et est intitulée « I Wish I Was 18 Again », mais Bob Ezrin travaille sans relâche avec le groupe pour resserrer et peaufiner toutes leurs chansons, et le groupe répète 10 à 12 heures par jour avant d’enregistrer.

Faits saillants de carrière

Bob Ezrin produit ensuite plusieurs des disques les plus célèbres d’Alice Cooper, incluant Killer (1971), School’s Out (1972), et Billion Dollar Babies (1973). Parmi les autres albums que Bob Ezrin produit du début jusqu’au milieu des années 1970, on retrouve Berlin de Lou Reed (1973), l’album en direct de Dr. John Hollywood Be Thy Name (1975), et Blue Lights in the Basement de Roberta Flack (1977).

En 1976, Bob Ezrin aide le groupe KISS à atteindre un succès commercial lorsqu’il produit Destroyer, le premier album du groupe à faire une percée commerciale. Sur ce disque platine (le plus important de la carrière de KISS, et leur premier à atteindre le no 1 au Canada), Bob Ezrin démontre également ses propres talents d’auteur-compositeur en écrivant la ballade « Beth » avec le batteur de KISS, Peter Criss. L’année suivante, Bob Ezrin produit le premier album solo éponyme de Peter Gabriel en 1977, qui inclut le succès intemporel « Solsbury Hill ».

Bob Ezrin coproduit l’opéra classique de Pink Floyd, The Wall (1979), travaillant en collaboration avec Roger Waters pour à la fois affiner et enrichir l’histoire. Son scénario aide à assembler le concept et à démontrer quelles pièces et chansons manquent toujours. Il coécrit même (avec Roger Waters) la chanson culminante de l’album « The Trial. » L’album The Wall est en tête des palmarès de Billboard durant 15 semaines, et il atteint la première place dans 10 autres pays. L’album se vend à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier. Par la suite, après que Roger Waters ait quitté le groupe, Bob Ezrin travaille encore avec Pink Floyd sur deux autres disques, A Momentary Lapse of Reason (1987), et The Division Bell (1994).


En 1980, Bob Ezrin produit et mixe le premier album en studio de The Kings, The Kings Are Here. L’album est certifié platine au Canada et il comprend le succès « This Beat Goes On/Switchin’ to Glide ». L’album est intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens en in 2020.

En 1997, Bob Ezrin coproduit l’album Adam and Eve de Catherine Wheel. Dans une entrevue avec Music Radar, il qualifie cet album comme étant « sa sortie de retraite. » Parmi ses autres productions au cours des années 2000, on trouve Smile de The Jayhawks (2000), Saturday Night Wrist de Deftones (2006), Scratch My Back de Peter Gabriel (2010), Joy de Fefe Dobson (2010), et What Love Is All About de Johnny Reid (2015). Au fil des années, Bob Ezrin travaille également avec Deep Purple, Elton John, Rod Stewart, U2, Jay-Z, Taylor Swift, Lang Lang, will.i.am, et The Tenors.

Dans le numéro de janvier/février 2002 de Performing Songwriter, Bob Ezrin décrit comment il sait qu’il a la meilleure prise de l’artiste entre les mains :

« La clé, c’est de prêter attention. Allez voir des spectacles, écoutez des démos, et écoutez leurs albums. Et quelque part dans tout cela, vous entendrez des moments de génie. Vous avez en quelque sorte un indicateur invisible dans votre tête, comme un compteur d’applaudissements, qui monte lorsque vous entendez certains niveaux d’excellence. Et lorsque vous entendez ces moments magiques, le compteur d’applaudissements monte jusqu’à neuf, et vous dites : “Ça y est. Voilà ce dont ils sont capables, et rien de moins que cela ne sera acceptable pour le projet que nous sommes en train de faire.” »

Autres activités

Bob Ezrin passe la majeure partie des années 1990 à concentrer son attention sur des entreprises commerciales. En 1992, il cofonde une compagnie de logiciels de nouveaux médias (7 th Level Inc.), qui produit les populaires jeux de Monty Python sur CD-ROM. Il est également cofondateur de Beat Kangz, une compagnie d’instruments de hip-hop qui crée la boîte à rythmes Beat Thang. En 1999, il cofonde le fournisseur de radio internet Enigma Digital, qu’il vend plus tard à Clear Channel. Bob Ezrin est vice-président de Clear Channel Interactive Group en 2001, et président de Live Nation Recordings à partir de 2007.

Bob Ezrin produit le documentaire musical Jay-Z : Fade to Black (2004). Il produit également des événements majeurs de concerts, incluant la réouverture du SuperDome à la Nouvelle-Orléans en 2006, et le concert pour le 90e anniversaire de Pete Seeger au Madison Square Garden en 2009. Cette même année, Bob Ezrin cofonde, avec ses collègues producteurs de disques Garth Richardson (le fils de Jack Richardson) et Kevin Williams, la Nimbus School of Recording Arts à Vancouver, pour aider à former les aspirants ingénieurs et producteurs.

Philanthropie

En 2005, Bob Ezrin aide à créer le prix Professeur de l’année de. Il cofonde Music Rising, avec The Edge du groupe U2, pour aider les musiciens de la Nouvelle-Orléans qui ont été touchés par l’ouragan Katrina.

En 2010, Bob Ezrin produit une reprise du simple de K’Naan, « Wavin’ Flag », avec 57 artistes canadiens qui forment le groupe Jeunes artistes pour Haïti. Le groupe amasse deux millions de dollars pour aider ceux qui ont été touchés par le tremblement de terre qui a frappé la nation insulaire le 12 janvier 2010. La chanson remporte également le prix Juno dans la catégorie du simple de l’année en 2011.

Vie personnelle

Bob Ezrin et son épouse, Jan, ont cinq enfants et ils vivent à Nashville, au Tennessee.

Distinctions et prix

Prix Juno

  • Panthéon de la musique canadienne (2004)
  • Simple de l’année (Jeunes artistes pour Haïti, « Wavin’ Flag ») (2011)
  • Jack Richardson, producteur de l’année (Johnny Reid, Honey Honey What Love is All About) (2016)

Autres

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