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Brassard, François

À partir de 1940, Brassard a poursuivi d'importants travaux de recherches, compilation, édition et harmonisation de la chanson folklorique canadienne d'expression française.

Brassard, François

 François (Joseph) Brassard. Compositeur, ethnomusicologue, organiste, critique, professeur, pianiste (Saint-Jérôme, auj. Métabetchouan, Lac-Saint-Jean, Québec, 6 octobre 1908 - Québec, 26 avril 1976). B.A. (Laval) 1928, D.Mus. h.c. (Laval) 1961, doctorat h.c. (Université du Québec à Chicoutimi) 1984. Il étudia le piano au séminaire de Chicoutimi avec l'abbé H. Fortin puis avec Rolland-G. Gingras ainsi que l'orgue avec Omer Létourneau, et commença l'harmonie avec Robert Talbot. Boursier de l'AMQ (1930), il vint à Montréal pour étudier le piano avec Léo-Pol Morin, le contrepoint et la fugue avec Claude Champagne (1930-33). Il perfectionna son art à Paris avec Albert Bertelin et Guy de Lioncourt (1933-34) et au RCM avec Vaughan Williams (1935). En 1930, il avait été nommé organiste de l'église Saint-Dominique de Jonquière, poste qu'il occupa de façon intermittente jusqu'en 1970. Nommé professeur à l'Université Laval (1946), il y devint membre du comité des éditions des Archives de folklore la même année et fut attaché à ce département en 1971.

À partir de 1940, Brassard a poursuivi d'importants travaux de recherches, compilation, édition et harmonisation de la chanson folklorique canadienne d'expression française. Il a recueilli quelque 1200 chansons ou versions au cours de voyages au Québec, en Acadie, en Ontario, dans l'Ouest canadien, en Nouvelle-Angleterre, dans le Haut-Mississipi et en Louisiane. Il a écrit de nombreux articles, essais et analyses publiés au Canada et à l'étranger. Ses harmonisations ont été entendues à la SRC, dans des séries présentées par le Petit Ensemble vocal (1959-61) ainsi que dans les séries « Au bois du rossignolet » (1965-67) dont il était l'animateur et l'auteur des textes.

Dans ses compositions, Brassard montre des attaches traditionnelles et il croit, selon son expression « au renouvellement par la simplicité ». Il admet certaines influences, notamment de la polyphonie et du langage tonal, des chants folkloriques et liturgiques, etc. Son Panis Angelicus fut primé par la Société des musiciens d'église de la province de Québec (1942). Membre de la SCMF (auj. SCTM) et de l'IFMC, il fut délégué canadien au congrès de cet organisme à Venise en 1949. Il fut boursier du CAC (1961-62) et du MACQ (1965-66), professeur invité à l'Université de Montréal dès 1964 et conférencier au Museo del Pueblo Español de Madrid en 1966. En 1965, la nouvelle salle de concert du collège de Jonquière fut nommée salle François-Brassard. En 1974, il reçut la médaille du canadien de la musique. Il a collaboré à l' EMC. Certains documents de ses archives sont conservés à l'Université Laval.

COMPOSITIONS (Sélection)

Sonatine : 1936; org; Arch 1938.

Luminures : 1938; p; MCA 1969.

Orléanaises : 1939; p; BMIC 1953 (« Les Noisettes » et « Oratoire à la croisée des chemins »); (« Oratoire... chemins ») RCI 134 (Newmark).

Panis angelicus : 1942; v; org; Procure générale de musique 1942.

Chansons populaires de l'Amérique française (arr), vol. I :1946; v, p; ms. Vol. II : 1947; SATB; MCA 1973. Vol. III : 1956; v, p; ms. Vol. IV : 1959; SATB; MCA 1969. Vol. V : 1959; SATB, p; ms. Les chansons des vol. II et IV ont été enregistrées sur Vox STPL-511.860 (Chorale Bach de Mtl).

Basilicale n 1 et n 2 : 1962, 1969; org; (n 1) Ostiguy 1987 (Tombeau de Henri Gagnon), (n 2) ms.

Autres oeuvres restées mss : Marche fantasque et festival (1949), Matapédienne (1969?) et Vigile (1973) pour orch; Poème d'amour et de joie (1967) pour bar et orch; Suite villageoise (1948) pour vn et p; arr pour ch de Petites chansons populaires de l'Amérique (1972).