Christina « Chrystia » Alexandra Freeland, C.P., politicienne, journaliste, rédactrice en chef, écrivaine, vice-première ministre du Canada de 2019 à 2024 (née le 2 août 1968 à Peace River en Alberta). Chrystia Freeland est la députée libérale de la circonscription de University-Rosedale depuis 2013. Elle a été vice-première ministre (de 2019 à 2024) et ministre des Finances (de 2020 à 2024), et elle a été la première femme au Canada à occuper ce poste. Elle a également été ministre des Affaires intergouvernementales, ministre des Affaires étrangères, et ministre du Commerce international. Elle a notamment géré la négociation de l’Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), ainsi que les situations diplomatiques difficiles avec l’Ukraine, la Russie, l’Arabie Saoudite, et la Chine. La démission abrupte de Chrystia Freeland du Cabinet le 16 décembre 2024 a provoqué une onde de choc au sein du gouvernement de Justin Trudeau.

Famille et jeunesse
Chrystia Freeland naît à Peace River en Alberta. Elle est la fille de Donald Freeland, avocat et agriculteur, et de Halyna (née Chomiak) Freeland. Gerald Baldwin, son grand-oncle du côté paternel, est député progressiste-conservateur. Il est considéré comme étant « le père et le grand-père » de la Loi sur l’accès à l’information.
Les grands-parents maternels de Chrystia Freeland fuient l’Ukraine après le Traité de non-agression entre l’Allemagne et l’Union soviétique de 1939. Sa mère, Halyna, naît dans un camp de réfugiés géré par l’armée américaine en Allemagne. En 1988, Halyna Freland se présente comme députée au Parlement sous la bannière du Nouveau Parti démocratique (NPD), dans la circonscription d’Edmonton-Strathcona. Elle dirige également une coopérative féministe socialiste appelée Hromada.
Chrystia Freeland exprime sa grande fierté pour son héritage ukrainien. Elle parle couramment l’ukrainien en plus de l’anglais, du français, du russe, et de l’italien. Dans son premier discours à la Chambre des communes le 27 janvier 2014, elle déclare : « Ma mère est née dans un camp de réfugiés. Ses parents, ainsi qu’elle-même et ses trois sœurs, étaient reconnaissants et ravis de trouver refuge ici au Canada, comme tant d’autres Ukrainiens canadiens. »
Éducation
Chrystia Freeland fréquente la T.A. Norris Middle School de Peace River, et ensuite la Old Scona Academic High School à Edmonton en Alberta. Elle obtient une bourse pour aller étudier au United World College of the Adriatic en Italie, de 1984 à 1986. Elle étudie ensuite l’histoire et la littérature russes à l’université de Harvard. Ses études comprennent un échange étudiant à Kiev, juste avant la chute du mur de Berlin. En 1993, en tant que boursière de la Fondation Cecil Rhodes, elle obtient sa maitrise en études slaves au St Antony’s College de l’Université d’Oxford.
Journaliste et autrice
La première expérience de Chrystia Freeland en journalisme est lorsqu’elle travaille comme journaliste indépendante basée en Ukraine pour le Financial Times, le Economist et le Washington Post. Elle devient ensuite correspondante en Europe de l’Est pour le Financial Times et elle dirige le bureau du journal à Moscou. De 1999 à 2001, elle occupe le poste de rédactrice en chef adjointe du Globe and Mail. Elle retourne ensuite au Financial Times en tant que rédactrice en chef adjointe et directrice de la rédaction du bureau américain. En 2010, elle se joint à la société Thomson Reuters en tant que directrice générale et rédactrice en chef de la section des informations pour le grand public.
En 2000, Chrystia Freeland publie son premier livre, Sale of the Century: Russia’s Wild Ride From Communism to Capitalism. Le livre décrit le conflit entre les oligarques et les jeunes réformateurs dans l’économie postcommuniste de la Russie. En 2013, elle publie Plutocrats: The Rise of the New Global Super Rich and the Fall of Everyone Else. Ce livre est largement salué. Il remporte le prix Lionel Gelber 2013 et le National Business Book Award. Le Guardian le qualifie de « livre absolument nécessaire ». Le National Post le déclare « un compte-rendu lucide des implications sociales et politiques de l’existence d’une classe de super-riches qui détiennent une part croissante de la richesse mondiale ». En 2013, Chrystia Freeland donne une conférence TED largement diffusée sur les inégalités des revenus à l’échelle planétaire.
Élection au Parlement
Chrystia Freeland rencontre le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, lors d’une séance de dédicaces en 2013. Après la démission de Bob Rae de son siège de député de la circonscription de Toronto Centre en juin, l’équipe de Justin Trudeau réussit à convaincre Chrystia Freeland de se présenter sous la bannière libérale à l’élection partielle suivante. Bien qu’elle soit d’abord réticente, Chrystia Freeland se laisse convaincre par l’idée de servir son pays. Elle explique : « Dans toutes nos conversations, l’idée de service public était très importante pour [Justin Trudeau]. Et elle l’est pour moi également. »
Lors de l’élection partielle fédérale du 25 novembre 2013, Chrystia Freeland affronte la journaliste Linda McQuaig, la candidate du NPD. Chrystia Freeland remporte l’élection avec 17 194 voix (49,4 %) contre 12 640 voix (36,3 %) pour Linda McQuaig.
Par la suite, les limites des circonscriptions sont redéfinies. Chrystia Freeland se présente aux élections fédérales de 2015 dans la nouvelle circonscription de University-Rosedale. Chrystia Freeland bat la candidate du NPD, Jennifer Hollett, par plus de 11 000 voix, remportant 49,8 % des votes.

Ministre du Commerce international (de 2015 à 2017)
Après les élections de 2015, Chrystia Freeland est nommée au Cabinet en tant que ministre du Commerce international. À peu près en même temps, elle est nommée l’une des 50 personnalités les plus influentes de Toronto par le magazine Toronto Life.
En 2016, Chrystia Freeland participe aux négociations de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Elle déclare : « Le Canada a l’intention d’être un chef de file en ce qui concerne les principes qui guident les investissements internationaux au 21e siècle, et je chercherai à collaborer davantage avec des partenaires qui partagent les mêmes idées dans les jours à venir. »
L’accord avec l’Europe échoue de peu en raison de l’opposition de la région belge de Wallonie. Après de longues négociations, Chrystia Freeland décide de quitter les négociations. Elle déclare: « Nous avons décidé de rentrer chez nous. Je suis très triste. C’est très émouvant pour moi. » Malgré cela, Chrystia Freeland et Justin Trudeau parviennent à conclure une entente.
En février 2016, Chrystia Freeland signe l’adhésion du Canada au Partenariat transpacifique. Toutefois, cet accord devient caduc lorsque les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, retirent leur signature.
Ministre des Affaires étrangères (2017 à 2019) et renégociation de l’ALENA
Au début 2017, le cabinet libéral est remanié. Il s’agit probablement d’une réponse à l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Chrystia Freeland est promue ministre des Affaires étrangères, mais elle conserve le portefeuille du commerce entre le Canada et les États-Unis, incluant la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Les négociations avec la nouvelle administration américaine sont tendues. Chrystia Freeland dit à un journaliste : « C’est le gouvernement américain le plus protectionniste depuis les années 1930. » En réponse, elle met en place un comité consultatif bipartite comprenant des politiciens conservateurs.
Les États-Unis présentent diverses demandes de « pilules empoisonnées », que ni le Canada ni le Mexique n’acceptent. Le Canada, quant à lui, cherche à obtenir des exemptions de droits de douane sur certains produits tels que l’acier. Ces négociations prolongées rehaussent le profil de Chrystia Freeland au niveau international. Un article du magazine Maclean’s note qu’elle « commence à se faire une base de partisans » parmi les avocats et les universitaires qui s’intéressent à la politique commerciale canadienne. Les négociations sur les droits de douane et l’industrie automobile sont particulièrement tendues. Les États-Unis et le Canada s’échangent des représailles tarifaires sur des produits comme les voitures, le whisky et le ketchup.
Le 27 août, le président américain Donald Trump déclare que les États-Unis et le Mexique excluent le Canada, ce qui provoque une certaine panique. Malgré cela, Chrystia Freeland et le négociateur américain Robert Lighthizer réussissent finalement à conclure une entente avant la date limite du 30 septembre. Cette entente, nommée Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), contient de nouvelles dispositions concernant les droits de propriété intellectuelle. Il ouvre également le marché canadien des produits laitiers aux producteurs américains.
Chrystia Freeland gagne le respect de Robert Lighthizer, qui déclare au Washington Post : « Elle a accompli un travail extraordinaire pour le Canada. »
En mai 2019, Chrystia Freeland renouvelle les pressions sur les États-Unis pour qu’ils suppriment les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens. Le 17 mai, le gouvernement américain accepte de mettre fin à ces droits de douane, tandis que le Canada lève à son tour ses propres contremesures.
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Affaires étrangères : Ukraine et Russie
Avant que Chrystia Freeland se joigne au Cabinet, elle critique le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui est considéré par plusieurs comme un pion de la Russie. Elle critique également l’engagement militaire russe en Ukraine et en Crimée. En 2014, elle écrit dans un article paru dans le Globe and Mail : « Le Canada devrait imposer des sanctions personnelles contre Ianoukovitch et ses partisans politiques et geler leurs avoirs. » Après que le Canada impose des sanctions économiques et des interdictions de voyage à des responsables ukrainiens et russes, le gouvernement russe riposte avec des sanctions contre 13 Canadiens, dont Chrystia Freeland.
En 2017, Chrystia Freeland est le fer de lance de la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus. Cette loi autorise le gouvernement à imposer des gels d’actifs et des interdictions de voyager à ceux qui violent les droits de la personne et qui sont impliqués dans la corruption. Cette législation est perçue comme une réponse directe à des activités russes présumées, notamment les meurtres d’Alexander Litvinenko et de Boris Nemtsov, en 2006 et en 2015 respectivement.
Également en 2017, des articles parus dans les médias révèlent que le grand-père maternel ukrainien de Chrystia Freeland, Michael Chomiak, a été rédacteur en chef d’un journal de propagande nazie antisémite en Pologne et en Autriche pendant la Deuxième Guerre mondiale. Chrystia Freeland soutient qu’il s’agit là d’une tentative du gouvernement russe pour la discréditer. Son bureau nie que Michael Chomiak a été un collaborateur nazi. Cependant, des articles du Globe and Mail et du Ottawa Citizen révèlent que ces allégations sont en fait vraies. Ils soulignent également que Chrystia Freeland est au courant de ces faits depuis plus de deux décennies et qu’elle les a reconnus dans un article universitaire qu’elle a contribué à rédiger en 1996.
Entre-temps, les tensions avec la Russie augmentent encore en mars 2018, lorsque le Canada, parmi d’autres pays, expulse des diplomates russes après l’empoisonnement d’un ancien espion au Royaume-Uni.
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Affaires étrangères : la Chine, l’Arabie saoudite et le Venezuela
En septembre 2017, Chrystia Freeland devient la première dirigeante occidentale à déclarer que l’oppression des musulmans rohingyas au Myanmar est un génocide. Elle qualifie la situation de « nettoyage ethnique ». En juillet 2018, elle collabore avec le Royaume-Uni et l’Allemagne pour évacuer et réinstaller un certain nombre de Casques blancs syriens, qu’elle qualifie de « courageux volontaires ». En revanche, Chrystia Freeland et le gouvernement libéral sont critiqués pour ne pas avoir soutenu plus activement la minorité ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Le gouvernement chinois est accusé d’opprimer les activistes ouïgours, dont Huseyincan Celil, un citoyen canadien. Ce dernier est détenu par la Chine depuis 2006 et il ne donne plus de nouvelles depuis 2016.
Les relations entre le Canada et la Chine commencent à se détériorer à la fin de 2018. Le 1er décembre 2018, les autorités canadiennes arrêtent Meng Wanzhou, la dirigeante de Huawei, à la demande du gouvernement américain. Chrystia Freeland défend cette décision, affirmant qu’elle est « conforme à nos obligations internationales ». Cette affaire mène à l’arrestation et la détention de deux Canadiens en Chine, et à un conflit diplomatique prolongé entre les deux pays. (Voir Affaire Meng Wanzhou.)
Les relations avec l’Arabie saoudite deviennent également tendues à cette époque. Le 2 août 2018, Chrystia Freeland fait appel, sur Twitter, à la libération du blogueur saoudien emprisonné Raif Badawi et de sa famille. Ce message conduit le gouvernement saoudien à suspendre les relations diplomatiques avec le Canada et à mettre un terme aux accords commerciaux. Après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018, Chrystia Freeland condamne l’implication probable de membres du gouvernement saoudien. En novembre, elle annonce des sanctions à l’encontre de 17 citoyens saoudiens soupçonnés d’être liés à cet assassinat. En janvier 2019, Chrystia Freeland fait une apparition à Toronto pour accueillir l’adolescente saoudienne Rahaf Mohammed Alqunun. Le Canada accorde à la jeune fille le statut de réfugiée après qu’elle ait fui une situation présumée violente dans son pays natal.
En 2018 et en 2019, Chrystia Freeland prend également une position ferme contre le gouvernement socialiste de Nicolás Maduro au Venezuela, en soutenant son opposant Juan Guaidó et en imposant des sanctions. Cette prise de position est critiquée par certains observateurs comme étant de l’ingérence géopolitique.
Élections fédérales de 2019
En octobre 2019, Chrystia Freeland est réélue députée libérale dans la circonscription de University-Rosedale, remportant plus de la moitié des voix. Toutefois, le Parti libéral lui-même perd du soutien, et il remporte 157 sièges au total, ce qui le laisse avec un gouvernement minoritaire. En novembre 2019, Chrystia Freeland est nommée vice-première ministre et ministre des Affaires intergouvernementales.
Ministre des Finances (de 2020 à 2024)
Le 18 août 2020, à la suite de la démission de Bill Morneau après le scandale de WE Charity, Chrystia Freeland est nommée ministre des Finances. Elle devient la première femme à occuper ce poste au Canada.
Le premier budget de Chrystia Freeland, annoncé le 19 avril 2021, est salué comme l’un des budgets les plus ambitieux depuis plusieurs années. Ses principaux objectifs sont de mettre fin à la pandémie de COVID-19 grâce à une vaccination de masse, et de mettre fin à la récession déclenchée par la pandémie. Pour faire face aux problèmes économiques à court terme liés à la pandémie, le budget prolonge la Subvention salariale d’urgence du Canada, la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer et les programmes de soutien au confinement jusqu’à l’automne 2021.
Parmi les changements politiques à long terme notables, le budget prévoit un programme fédéral de garde d’enfants très attendu. Ce programme vise à réduire le coût des services de garde d’enfants au Canada à une moyenne de 10 $ par jour d’ici 2025-2026. Il inclut une augmentation du salaire minimum fédéral à 15 $. Le budget améliore également l’Allocation canadienne pour les travailleurs, un crédit d’impôt conçu pour aider les familles à faible revenu, et il promet une augmentation significative des investissements et des services sociaux pour les communautés autochtones du Canada.
Lors des élections du 20 septembre 2021, les libéraux ajoutent une poignée de sièges à leur gouvernement minoritaire. Chrystia Freeland remporte de nouveau haut la main sa circonscription de University–Rosedale, récoltant près de deux fois plus de votes que sa plus proche rivale, Nicole Robicheau du NPD.
Pour l’année 2022, le bureau de Chrystia Freeland présente un budget axé sur la réduction du coût de la vie pour les Canadiens. Les mesures comprennent le Régime canadien de soins dentaires, ainsi que de nouvelles aides fédérales pour les soins de santé mentale. En réponse à la hausse rapide des coûts du logement durant la pandémie de COVID-19, le budget introduit également plusieurs politiques visant à améliorer l’accessibilité au logement. Il s’agit notamment de l’élargissement du crédit d’impôt fédéral pour les acheteurs d’une première maison (montant porté à un maximum de 1500 $) et de la création du Fonds pour accélérer la construction de logements, qui vise à augmenter le parc de logements du Canada de 100 000 unités sur cinq ans.
Le gouvernement indique que sa Stratégie nationale sur le logement est en bonne voie pour fournir plus de 72 milliards de dollars d’aide financière d’ici 2027-28. Cependant, les critiques font remarquer qu’une grande partie de cet argent serait sous forme de prêts. Lorsqu’arrive septembre 2021, la Stratégie nationale sur le logement n’a fourni que 363 millions de dollars de subventions et contribué à la construction d’environ 17 500 logements abordables.
Le budget de 2023 présenté par le bureau de Chrystia Freeland se concentre principalement sur l’expansion de programmes existants, comme l’encouragement des investissements en faveur d’une économie propre et l’amélioration de l’accessibilité financière.
Réponse à la manifestation du « convoi de la liberté » de 2022
À partir de la fin janvier 2022, un convoi de camionneurs qui protestent contre l’obligation de vaccination que le gouvernement fédéral a instaurée occupe le centre-ville d’Ottawa. Les partisans du convoi bloquent rapidement les postes frontaliers de Windsor en Ontario, et de Coutts en Alberta. En réponse, les gouvernements municipaux et provinciaux déclarent l’état d’urgence. Le 14 février, le gouvernement fédéral invoque la Loi sur les mesures d’urgence. En quelques jours, la police blindée démantèle le campement des manifestants à Ottawa.
Chrystia Freeland joue un rôle de premier plan dans la réponse du gouvernement fédéral. Elle annonce que la Loi sur les mesures d’urgence autorise le gouvernement à geler les comptes et les collectes de fonds en ligne qui sont associés au convoi. L’invocation de la loi est largement critiquée par les politiciens conservateurs, incluant par les premiers ministres de l’Alberta et de la Saskatchewan, qui menacent d’engager des poursuites judiciaires contre le gouvernement de Justin Trudeau. Neuf mois plus tard, Chrystia Freeland défend les actions du gouvernement devant la Commission sur l’état d’urgence. Elle déclare : « J’aurais préféré ne pas avoir à faire ça. Mais dans mon esprit, je mets cela en balance avec ce que je crois vraiment avoir été des dizaines, des centaines de milliers d’emplois et de familles canadiennes que nous avons protégés. »
Réponse à la guerre en Ukraine
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le Canada renforce ses liens avec le gouvernement ukrainien en lui fournissant des armes, de l’argent et du personnel. Chrystia Freeland est à l’avant-plan de ces efforts diplomatiques, coordonnant les sanctions contre la Russie et faisant publiquement appel à l’expulsion de la Russie du G20 et du FMI.
Démission du Cabinet
Le matin du lundi 16 décembre 2024, quelques heures avant la date prévue pour la présentation de la mise à jour économique d’automne du gouvernement, Chrystia Freeland démissionne abruptement du Cabinet et elle publie sa lettre de démission au premier ministre Justin Trudeau sur les médias sociaux. La lettre décrit comment Justin Trudeau l’a retirée du Cabinet le vendredi précédent et lui a offert un poste sans portefeuille. Chrystia Freeland écrit : « Un ministre doit parler au nom du premier ministre et avec sa pleine confiance. En prenant votre décision, vous avez clairement indiqué que je ne bénéficiais plus de cette confiance avec crédibilité et de l’autorité qui l’accompagne. »
Chrystia Freeland décrit ensuite les manières dont elle et Justin Trudeau « se sont trouvés en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada ». Elle critique indirectement la pause de deux mois du paiement de la TPS annoncée par Justin Trudeau quelques semaines plus tôt, la qualifiant de « gimmick politique coûteuse », surtout à la lumière de la guerre tarifaire imminente avec la deuxième administration entrante du président américain Donald Trump. Elle critique également indirectement Justin Trudeau pour ne pas avoir « travaillé de bonne foi et avec humilité avec les premiers ministres des provinces et des territoires… et pour ne pas avoir mis en place une véritable réponse d’Équipe Canada ». Elle termine sa lettre en soulignant qu’elle est « déterminée à se présenter à nouveau pour mon siège à Toronto lors des prochaines élections fédérales ».
Vie personnelle
Chrystia Freeland rencontre son partenaire, le journaliste d’enquête du New York Times, Graham Bowley, alors qu’elle travaille au Financial Times. Le couple a trois enfants; Natalka, Halyna et Ivan, et ils vivent dans la circonscription de Chrystia Freeland à Toronto.
Prix et distinctions
- Prix Lionel Gelber (Plutocrats: The Rise of the New Global Super-Rich and the Fall of Everyone Else), Munk School of Global Affairs and Public Policy (2013)
- National Business Book Award (Plutocrats: The Rise of the New Global Super-Rich and the Fall of Everyone Else) (2013)
- Membre, Conseil privé (2015)
- Prix Erik Warburg, Atlantik-Brücke (2018)
- Diplomate de l’année, Foreign Policy (2018)
- Prix Mark Palmer, Freedom House (2020)
- Doctorat honorifique en service public, Université Northeastern (2023)