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D'Aquila, Diane

D'Aquila se découvre assez jeune la passion du théâtre et travaille comme habilleuse au Guthrie Theatre, à Minneapolis, durant ses études secondaires.
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L'actrice Diane D'Aquila (avec la permission de OAZ Group).\r\n \r\n

D'Aquila, Diane

 Michelle Renee Diane D'Aquila, actrice (Cedar Rapids, Iowa, 23 oct. 1952). Diane D'Aquila, qui se distingue par sa voix grave et son interprétation intense, réussit à maîtriser différents styles de jeu, depuis le naturel jusqu'au stylisé. Elle est reconnue pour son aptitude à incarner des femmes de caractère.

D'Aquila se découvre assez jeune la passion du théâtre et travaille comme habilleuse au Guthrie Theatre, à Minneapolis, durant ses études secondaires. En 1969, encouragée par les acteurs canadiens qu'elle y rencontre, notamment Douglas CAMPBELL (qui sera directeur artistique du Guthrie de 1966 à 1971), elle s'inscrit, contre la volonté de son père, à la ÉCOLE NATIONALE DE THÉÂTRE DU CANADA. En 1972, elle obtient son diplôme et incarne son premier rôle, Élise, dans la production de The Miser (L'Avare) de Molière, signée Jean-Louis Roux, au THEATRE DE NEPTUNE. S'ensuit un travail expérimental à Toronto, en compagnie de Martin Kinch. Parmi les rôles majeurs qu'elle incarne au Canada, mentionnons celui de Masha dans la première mondiale en 1981 d'une pièce de Tennessee Williams, A Notebook of Trigorin, au VANCOUVER PLAYHOUSE, mise en scène par Roger Hodgman. En 1983, elle incarne par ailleurs Titania/Hippolyta dans la première de Dream in High Park, signée Guy Sprung. Elle incarne aussi trois rôles dans des pièces de George F. WALKER: Matilda, dans Zastrozzi (1979) au Toronto Free Theatre, Karla, dans The Art of War (1983) au FACTORY THEATRE LAB et Anna, dans Nothing Sacred (1988) au CentreStage.

Au milieu des années 1980, Diane D'Aquila travaille avec d'éminents metteurs en scène américains à l'American Repertory Theater (A.R.T.), à Cambridge, dans le Massachusetts. Elle crée le rôle d'Angela dans The King Stag (1984) de Carlo Gozzi, mise en scène par Andrei Serban et Julie Taymor, qui devient la pièce vedette de la compagnie. Elle incarne aussi Beatrice/Joanna dans The Changeling (1985), dans une adaptation de Robert Brustein, le rôle-titre dans Alcestis (1986), adaptée par Robert Wilson, et Carmen dans The Balcony (1986), dans une adaptation de Joanne Akalaitis. Enfin, elle crée le rôle de Charlene dans Hot 'n' Throbbing (1994), adaptée par Anne Bogart.

En 1994, elle commence à jouer au FESTIVAL DE STRATFORD, où elle interprète quelques-uns de ses rôles préférés, soit Paulina dans A Winter's Tale (1998), dans une adaptation de Brian Bedford, Élizabeth I dans Elizabeth Rex (2000), mise en scène pour le théâtre par Martha HENRY, Cléopâtre dans Antony and Cleopatra (2003), encore dirigée par Henry, et Scarecrow dans les trois volets de la trilogie de Peter Hinton The Swanne (2002-2004). Mentionnons aussi le rôle-titre dans Dido, Queen of Carthage (2005), de Christopher Marlowe, au A.R.T., dans une mise en scène de Neil Barrett, et Lady Macbeth (2008) au CENTRE NATIONAL DES ARTS, dans une pièce montée par Peter Hinton. Enfin, elle interprète aussi Ftatateeta au Festival de Stratford, avec Christopher PLUMMER, dans Caesar and Cleopatra (2008) de Shaw, mise en scène par Des McAnuff.

D'Aquila joue par ailleurs dans des séries télévisées canadiennes, par exemple Slings and Arrows, This is Wonderland, Traders et Street Legal. Elle incarne la politicienne et féministe Agnes MACPHAIL dans Les minutes du patrimoine, qui dépeint l'influence de MacPhail sur la réforme pénitencière au Canada.

En 2004, Diane D'Aquila reçoit un PRIX ACTRA et un PRIX GÉMEAUX dans la catégorie Meilleure actrice pour le film Elizabeth Rex (2003), de RHOMBUS MEDIA. En 2007, elle est en nomination pour un prix Dora pour son interprétation réussie du rôle de Mary dans la reprise de Leaving Home par David FRENCH au THÉÂTRE SOULPEPPER.

Même quand elle interprète des personnages principaux, D'Aquila considère qu'elle fait partie d'un ensemble. Elle affirme que sa principale ambition est de « répondre aux attentes du dramaturge et de raconter l'histoire ». Selon le dramaturge Michael HOLLINGSWORTH, D'Aquila est « une actrice prête à repousser les limites, et ce, dans tout ce qu'elle accomplit. Encore aujourd'hui, elle n'a pas peur de prendre des risques. »