Pierick Houdy

Formation musicale

Il reçoit sa première formation au Conservatoirede Rennes à partir de l'âge de sept ans. En 1939, il est admis au Conservatoire de Paris où il étudie notamment avec Marguerite Long, Lazare Lévy, Noël Gallon, Duruflé, Messiaen, Milhaud et Nadia Boulanger.

Vie personnelle

Houdy emménage à Québec en 1971 avec sa femme, (Marie Geneviève) Ghislaine de Winter, harpiste et enseignante, ainsi que détentrice du Premier prix de harpe du Conservatoire de Paris (1955). Le couple obtient la citoyenneté canadienne en 1976, six ans après s’être installé au Canada, où ils résident jusqu’en 1992. Houdy et sa femme ont quatre filles.

Carrière

Houdy occupe une grande variété de rôles dans l’industrie de la musique classique. Il est successivement directeur du Conservatoire de Tours (1955-1960), professeur à la Schola cantorum (1963-1964), maître de chapelle à l'église Saint-Séverin de Paris (1965-1969), et chef de chœur de la Maîtrise d'enfants de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) (1966-1969). Il mène alors une carrière très diversifiée, partagée entre les tournées de concerts en Europe et la composition.

L'Université Laval l’invite à Québec en 1970 (voir Département de musique de l'Université Laval). Il est nommé professeur de composition et d'écriture au Conservatoire de musique du Québec (CMQ) (1970-1971) par la suite. Parmi ses élèves québécois figurent Denis Bédard, Richard Gagné, Alain Leblond, Daniel Bolduc et Guy Gingras. Il est compositeur agréé du Centre de musique canadienne.

Fidèle au langage musical traditionnel, Houdy a touché à tous les domaines de la composition avec le souci constant de communiquer un message d'actualité profondément humain.

Houdy est l'auteur de plus de 150 partitions dont les premières, écrites pour piano et intitulées À mes petits amis, sont éditées chez Lemoine (Paris 1938). Son œuvre comprend entre autres une centaine de chœurs a cappella ou avec instruments (1949-1982), cinq messes dont la Messe bretonne (1981), six cantates et oratorios dont la Cantate à saint Michel (1966), de la musique de scène et de film dont celle de Bach et Bottine (1986), une quarantaine d'œuvres de musique de chambre (1936-1990) dont huit œuvres pour orchestre, notamment Les Aveugles de Breughel (1967), et quatre œuvres électroacoustiques. La plupart de ses compositions, telle la Sonate pour harpe (1954) qui figure à la plupart des concours internationaux, sont éditées chez Leduc.

Depuis son intégration au milieu québécois, il a rendu hommage aux violoneux dans sa Messe québécoise (1973) pour voix mixtes, violon, contrebasse et cuillers (Éditions Pierick Houdy 1976, London LOS-26604); aux Autochtones vivant dans des réserves dans Kastchentamoun (1974) pour saxophone, piano et bande magnétique; aux pionniers de la Nouvelle-France dans son Témoignage de Marie de l'Incarnation (1984), commande des Concerts Couperin, et dans sa Messe de Jacques Cartier (1984), commande de la SRC. Il écrit également une œuvre pour chœurs et orchestre sur saint Jean-Baptiste (1975-76), un hymne à Teilhard de Chardin pour récitant et orchestre (1982, enregistré sur RCI 549 par un ensemble de la SRC à Québec sous la direction du compositeur), un quatuor pour saxophones, Chemins (Billaudot 1977), et Cinq caractères en forme d'études pour deux saxophones (Doberman-Yppan 1988, enregistrés sur Cibé 70115).

En 1992, Houdy retourne en France pour y poursuivre sa carrière comme enseignant jusqu’à sa mort en mars 2021.

Distinctions

• Second grand prix de Rome (1953)
• Grand prix musical de la ville de Paris (1954)
• Prix Emmanuel Chabrier (1954)
• Premier prix de composition, Conservatoire de Paris (1954)
• Grand prix de la musique-Canada, catégorie chorale (Messe québécoise), Conseil canadien de la musique (1979)