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Jenni Gibbons

Jennifer « Jenni » Anne MacKinnon Gibbons (née Sidey, anciennement Jenni Sidey-Gibbons), astronaute, ingénieure, professeure (née le 3 août 1988 à Calgary en Alberta). En 2017, Jenni Gibbons a été sélectionnée comme candidate astronaute par l’Agence spatiale canadienne (ASC). Après avoir terminé sa formation d’astronaute, elle est devenue la troisième femme astronaute du Canada. En 2023, il a été annoncé que Jenni Gibbons était désignée comme membre d’équipage de relève de l’astronaute Jeremy Hansen pour la mission lunaire Artemis II. Avant de devenir astronaute, Jenni Gibbons a été professeure d’ingénierie spécialisée dans la combustion.

Jenni Gibbons

Jeunesse

Jenni Gibbons naît et grandit à Calgary. Lorsqu’elle est enfant, elle est fascinée par le ciel nocturne et l’espace. Sa mère encourage ses intérêts scientifiques et elle l’aide à assembler un album d’articles sur l’astronaute pionnière Roberta Bondar et son voyage à bord de la navette spatiale Discovery en 1992, qui a fait de Roberta Bondar la première Canadienne à voyager dans l’espace. Jenni Gibbons s’intéresse également à la géologie.

Éducation et carrière universitaire

Jenni Gibbons est attirée par les études en ingénierie parce que cela lui permet de combiner son intérêt pour les sciences avec la créativité et la résolution de problèmes. Elle obtient un baccalauréat en génie mécanique à l’Université McGill en 2011. Durant ses études de premier cycle, Jenni Gibbons entreprend des recherches avec l’ASC et le Laboratoire de recherche en vol sur les effets de la microgravité sur les flammes. Elle travaille également sur un projet de production d’hydrogène au Alternative Fuels Laboratory de McGill.

En 2015, Jenni Gibbons obtient son doctorat en ingénierie au Jesus College de l’Université de Cambridge en Angleterre. Elle occupe également un poste de recherche postdoctorale à l’université, travaillant sur un projet de la Commission européenne en collaboration avec Rolls-Royce par l’entremise du University Gas Turbine Partnership. Son travail se spécialise dans la combustion. Pendant qu’elle est à Cambridge, Jenni Gibbons cofonde la section de Robogals de Cambridge, un organisme étudiant à but non lucratif qui encourage les jeunes femmes à s’intéresser aux STEM (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques).

En 2016, Jenni Gibbons devient professeure adjointe au département d’ingénierie de l’Université de Cambridge, avant de devenir ensuite professeure agrégée. Jenni Gibbons enseigne à des étudiants du premier cycle et des cycles supérieurs. Elle mène également des recherches sur la physique des flammes pulvérisées, sur les additifs pour carburants alternatifs et sur les polluants produits lors de la combustion.

Recrutement d’astronautes

En juin 2016, l’ASC ouvre la porte aux candidatures pour la campagne de recrutement d’astronautes de 2017. Il s’agit de la quatrième campagne de recrutement de l’Agence, après les campagnes de recrutement d’astronautes en 1983, 1992 et 2008. Même si Jenni Gibbons s’intéresse à l’enseignement et n’envisage pas sérieusement une carrière d’astronaute, elle estime qu’elle ne peut pas laisser passer cette rare occasion et elle pose sa candidature au programme.

Le CSA reçoit 3772 candidatures provenant de tout le pays, dont 24 % sont des femmes. Après un processus de sélection rigoureux d’un an, il est annoncé en juillet 2017 que deux candidatures sont sélectionnées : Jenni Gibbons et Joshua Kutryk.

Joshua Kutryk et Jenni Gibbons

Entraînement à la NASA

Jenni Gibbons quitte l’Angleterre pour s’installer à Houston au Texas où elle commence son entraînement dans le cadre de la promotion de 2017 des astronautes de la National Aeronautics and Space Administration (NASA). Sa classe est la première à suivre le programme Artemis de la NASA, qui est axé sur l’exploration lunaire. Il s’agit également de la première formation supervisée par un astronaute canadien, Jeremy Hansen.

La formation des astronautes dure environ deux ans. Les apprentis étudient des matières comme la géologie, la robotique et la langue russe (pour communiquer avec d’autres astronautes de la Station spatiale internationale [ISS]). Les activités d’entraînement comprennent des mouvements et déplacements dans une combinaison spatiale, comment effectuer des sorties dans l’espace, comment piloter des jets T-38 et l’utilisation des systèmes de l’ISS. Ils sont également formés pour la survie en milieu marin et sauvage.

La promotion des diplômés des candidats astronautes dont Jenni Gibbons fait partie a lieu en janvier 2020. Une fois diplômés, les stagiaires deviennent officiellement astronautes. Jenni Gibbons est la troisième Canadienne à devenir astronaute, après Roberta Bondar et Julie Payette.

Carrière d’astronaute

Depuis qu’elle est astronaute, Jenni Gibbons soutient les membres d’équipage en orbite lors de la mission Expedition 63, et elle gère l’équipe des capcoms à titre d’agente de liaison principale de l’ISS. Elle est agente de liaison capcom pour une série de sorties dans l’espace et elle est chargée de mentorer la classe d’astronautes de 2021 lors de la formation des sorties dans l’espace.

En novembre 2023, Jenni Gibbons est désignée comme membre d’équipage de relève de l’astronaute Jeremy Hansen pour la mission lunaire Artemis II. Artemis II est une mission dirigée par la NASA visant à envoyer quatre astronautes autour de la Lune. Initialement prévue pour fin 2024, la NASA a dû retarder la date de lancement d’Artemis II au plus tôt en septembre 2025 pour répondre à des problèmes de sécurité.


En tant que membre d’équipage de relève, Jenni Gibbons doit remplacer Jeremy Hansen s’il ne peut pas participer au vol spatial. Elle participe également aux tests pour tous les aspects de la mission. Elle suit aussi une formation pour servir de capcom lunaire (capsule de communication) pour les futures missions Artemis, assurant la liaison des communications entre l’équipe de contrôle au sol et l’équipage de vol. Son implication dans la mission dans Artemis II permet à Jenni Gibbons de jouer un rôle clé dans le développement de la formation et des processus pour les missions futures.

Prix

  • Jeune ingénieure de l’année, Royal Academy of Engineering (2016)
  • Jeune femme ingénieure de l’année, Institute of Engineering and Technology (2016)
  • Médaille d’or, Société géographique royale du Canada (2021)