Labrador Retriever

Apparence

Le labrador retriever est un chien de taille moyenne, de carrure robuste et bien balancée. Son crâne est large, il est ample de la poitrine aux reins, avec un arrière-train costaud. La femelle a une hauteur de 55 à 60 cm à l’épaule et un poids de 25 à 31,5 kg. Le mâle mesure entre 57 et 62 cm et pèse entre 27 et 34 kg.

Sa robe est unie et peut être noire, jaune ou chocolat. La race est caractérisée par un poil de couverture court, dense et assez dur au toucher, et un sous-poil doux et imperméable. D’autres traits distinctifs sont les pieds palmés qui l’aident à nager et sa queue « de loutre », épaisse à la base et plus mince à l’extrémité, qu’il utilise comme un gouvernail pour se diriger dans l’eau.

Origine et histoire de la race

Les origines du labrador retriever ne sont pas entièrement connues. Toutefois, il est généralement admis que plusieurs races européennes ont contribué à son patrimoine génétique. Depuis l’arrivée de John Cabot en 1497, les pêcheurs de pays européens comme le Portugal, l’Espagne, la France, l’Irlande et l’Angleterre voguent jusqu’à Terre-Neuve pour pratiquer la pêche. Une variété de chiens européens arrivent à Terre-Neuve à bord des bateaux de pêche ou sont amenés par des explorateurs et des colons aux 16^e et 17^e siècles. On croit que des chiens d’eau, des épagneuls, des chiens de chasse et des chiens de berger se sont métissés sur l’île. Avec le temps, une race locale, aujourd’hui disparue, s’est développée par sélection naturelle : le chien d’eau de Saint-John. À ses débuts, le chien d’eau de Saint-John n’a pas d’apparence spécifique. Toutefois, deux types principaux semblent prévaloir : un grand chien à poil long, et un chien plus petit à poil court. On croit que le plus grand serait le prédécesseur du Terre-Neuve alors que le plus petit serait celui du labrador retriever.

À l’origine, le labrador retriever est appelé Lesser newfoundland (« moindre terre-neuve ») ou chien de Saint-John. Au début des années 1800, des sportifs britanniques et des membres de l’aristocratie britannique remarquent les qualités de rapporteur du St. John’s, qui sont supérieures à celles des autres races de rapporteurs. En conséquence, on commence à importer le chien de Saint-John en Angleterre. Deux familles britanniques, celles des comtes de Malmesbury et des ducs de Buccleuch, apportent une contribution majeure à l’élevage sélectif du chien de Saint-John pour la chasse. Les lignées génétiques du labrador retriever moderne remontent aux élevages de ces aristocrates britanniques.

Vers la fin du 19^e siècle, toutefois, Terre-Neuve et l’Angleterre adoptent l’une et l’autre des lois qui rendent presque impossible l’importation de chiens de Saint-John en Angleterre. En 1885, Terre-Neuve adopte le Sheep Protection Act, (loi de protection des moutons), qui permet aux électeurs d’interdire les chiens dans leur district. En conséquence, la population de chiens de Saint-John dans l’île décroît considérablement. À peu près simultanément, dans le but de stopper la propagation de la rage, la Grande-Bretagne vote le Quarantine Act (loi de quarantaine). Cette loi exige un permis pour importer un chien, et impose une quarantaine de six mois avant l’entrée au pays. Malgré ces restrictions, le labrador retriever survit grâce aux efforts des éleveurs d’Angleterre, et continue à être développé grâce à des croisements avec d’autres chiens de sport. Dans les années 1880, le labrador est un chien de chasse hautement apprécié en Grande-Bretagne. Il est reconnu comme une race par le Kennel Club of England en 1903, puis par le Club canin canadien en 1905.

Origines du nom

Le labrador retriever n’est pas originaire du Labrador, comme son nom peut le laisser croire. Comme le terre-neuve, il provient de l’île de Terre-Neuve. On croit que le mot « labrador », le nom de la région et de la race canine, provient du mot portugais lavrador (petit propriétaire ou cultivateur), utilisé par les explorateurs portugais qui naviguaient sur les côtes de ces régions depuis le début du 16^e siècle.

Selon une autre hypothèse, le labrador retriever aurait reçu son nom d’un chien berger portugais, cão de castro laboreiro, qui aurait vraisemblablement été introduit à Terre-Neuve par des pêcheurs portugais. S’appuyant sur la ressemblance entre le labrador et le castro laboreiro, certains croient que ce dernier aurait contribué à l’élaboration génétique du labrador, dont le nom serait une adaptation du mot laboreiro.

But de l’élevage

Listé par le Canadian Kennel Club comme un chien de sport, le labrador a d’abord été utilisé exclusivement comme chien rapporteur de pêche et de chasse. Les pêcheurs l’utilisaient à l’origine pour tirer les filets hors de l’eau et attraper les poissons qui s’échappaient des filets ou se décrochaient des hameçons. Par une journée houleuse, un labrador pouvait rapporter près de 45 kg de poisson de la mer.

Après son introduction en Angleterre, au début du 19^e siècle, le labrador est élevé sélectivement pour la chasse pendant à peu près un siècle.

Le labrador est une des espèces de chiens les plus utilisées comme chien de service, pour l’assistance aux aveugles et aux handicapés, et comme chien thérapeutique. Doté d’un excellent odorat, le labrador est aussi utilisé par la police pour la détection de drogue ou d’explosifs, par les services douaniers et frontaliers, par les services d’incendie et par les militaires. On l’emploie aussi comme chien de recherche et sauvetage, pour trouver des personnes emprisonnées ou disparues. Il s’est montré efficace pour détecter des cancers et d’autres malades chez les humains en identifiant des odeurs spécifiques.

Tempérament et traits

L’amour de l’eau, l’empressement à rapporter et le souci de satisfaire son maître sont quelques-uns des traits distinctifs du labrador retriever. Il est renommé pour son intelligence, son aptitude à apprendre et sa facilité de dressage. Doux, amical, enjoué, enthousiaste et extraverti, le labrador retriever est aussi un excellent chien de compagnie.