Daniel Langlois

Éducation et débuts de carrière

Après avoir obtenu un diplôme en design à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Daniel Langlois se joint au studio d’animation de l’Office national du film en 1980. Encouragé par René Jodoin, il s’intéresse à l’animation par ordinateur dès 1974. Pendant cinq ans, il accomplit des tâches subalternes tout en travaillant en même temps à produire et coréaliser le film Tony de Peltrie (1985), un classique en animatique.

Softimage

En 1986, Daniel Langlois crée Softimage, une compagnie qui développe des logiciels 3D d’animation par ordinateur. Il travaille également sur des séquences du film de Colin Low et Tony Ianzelo, Transitions (1986), le premier film d’animation 3D en format IMAX. Les programmes logiciels de Daniel Langlois sont si sophistiqués et efficaces qu’il participe à plusieurs grosses productions hollywoodiennes, dont Jurassic Park (1992; v.f. Le parc Jurassique) et Titanic (1997). Softimage devient rapidement la norme dans l’industrie. L’entreprise est achetée par Microsoft pour 200 millions de dollars en 1994. Daniel Langlois demeure au poste de président et directeur de technologie de l’entreprise jusqu’en 1998.

Philanthropie et autres activités

La vente de Softimage permet à Daniel Langlois de créer la Fondation Daniel Langlois qui fait la promotion de la recherche artistique et scientifique. En 1999, il établit Ex-Centris à Montréal, un complexe cinématographique ultramoderne. Ex-Centris ferme ses portes en 2015. Daniel Langlois est également président du Festival international du nouveau cinéma et des nouveaux médias de Montréal, et il crée une fondation qui soutient les arts médiatiques innovateurs liés à l’esthétique et la technologie. Il est également président de DigiScreen, Media Principia et Digimart, ainsi que président du conseil d’administration de Pixman Corporation. Il est également impliqué dans Hexagram, un fond pour la recherche et la création universitaires en arts médiatiques et technologiques. Daniel Langlois et sa partenaire Dominique Marchand passent 15 ans à concevoir et développer un centre de villégiature de luxe hors réseau et autonome sur l’île de la Dominique, dans les Caraïbes. Appelé Coulibri Ridge, le centre ouvre ses portes en octobre 2022. Daniel Langlois et Dominique Marchand participent également aux efforts de reconstruction de l’île après le passage de l’ouragan Maria en 2017.

Décès

Le 1er décembre 2023, Daniel Langlois et Dominique Marchand sont présumés morts lorsque deux corps non identifiables sont retrouvés dans une voiture incendiée qui correspond à leur voiture, près du village dominicain de Gallion. Ils ont été portés disparus un peu avant la découverte. La police inculpe deux hommes du meurtre de Daniel Langlois et Dominique Marchand, dont Jonathan Lehrer, le propriétaire d’une propriété à côté de Coulibri Ridge qui a été poursuivi par Daniel Langlois en 2018 pour une route qui traverse le domaine de Jonathan Lehrer. La nouvelle du décès de Daniel Langlois provoque des ondes de choc dans le milieu des affaires et des arts du Québec.

Prix et distinctions

En 1994, Ernst and Young nomme Daniel Langlois Entrepreneur de l’année au Canada. En 1997, Daniel Langlois reçoit l’Oscar Scientific and Technical de la Academy of Motion Picture Arts and Sciences « pour le développement du composant d’animation des acteurs dans le système d’animation informatique Softimage ». Il est nommé Officier de l’Ordre du Canada en 1999 pour « sa contribution significative à l’industrie cinématographique » et pour être « un mécène des arts, un philanthrope et un défenseur de notre patrimoine écologique et culturel ». Cette même année, il est également nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec. Il est intronisé à l’Académie des Grands Montréalais dans la catégorie économique en 2004, et est nommé Commandeur de l’Ordre de Montréal en 2016.

Le 3 novembre 2023, le gouvernement de la Dominique décerne à Daniel Langlois le prix du service méritoire pour sa contribution aux projets de développement durable et de recherche sur l’île. Il reçoit également des doctorats honorifiques de l’Université de Sherbrooke (1996), de l’Université McGill (2002), de l’Université Concordia (2004), de l’Université du Québec à Montréal (2005) et de l’Université d’Ottawa (2008).