Marie José Thériault, poète, conteuse, traductrice (née le 21 mars 1945 à Montréal, au Québec). Elle fait ses études à Villa-Maria et au collège Marie-de-France. Son intérêt pour les langues étrangères et le spectacle lui font fréquenter l'U. de Florence et l'Académie de ballet Daria Collin. Entre 1963 et 1966, elle est soliste dans la Julio Piedra and his Spanish Dance Company, troupe avec laquelle elle effectue des tournées en Amérique du Nord. En 1967 et 1968, elle se perfectionne dans la danse à Barcelone et débute dans la chanson à Milan où elle enregistre son premier disque. De 1968 à 1973, elle se consacre à la fois au chant, à la danse et à la mise en scène, puis rompt avec le spectacle tout en continuant de travailler pour la radio et la télévision. En 1975, elle est responsable des Éditions Hurtubise HMH et directrice littéraire en 1978, et collabore à différentes revues telles que XYZ, Vice & Versa et Liberté.
Dès 1971, elle publie des traductions, des recueils de poésies et des contes. Les critiques de ses premiers recueils, Poèmes (1972) et Pourtant le Sud... (1976) sont défavorables. Le style est lyrique et éloquent, les apostrophes nombreuses et les références mythologiques fréquentes. Lettera amorosa (1978) est un hymne à l'amant, le ton est toujours envolé, mais les figures antiques disparaissent pour céder la place à une méditation sur le corps. La Cérémonie (1978) est un recueil qui alterne lyrisme et narration dans le cadre de contes qui varient de l'érotisme à l'étrangeté en passant par la cruauté, tous exempts d'un encadrement spatio-temporel. La carrière de Marie José Thériault en tant que poète est consacrée par le prix Canada-Suisse 1984 attribué à son recueil Invariance, qui évoque la concurrence entre la femme aimée et sa métaphore: l'Amérique. En 1984, Thériault publie un roman intitulé Les Demoiselles de Numidie, mettant en scène un monde féerique où fantasme et réalité sont intimement liés. Il s'agit à la fois d'un hommage à la mer et d'un hymne à l'ensorcellement de l'amour. Marie José Thériault a également été récompensée à plusieurs reprises pour ses traductions; en 1987, elle a été lauréate du prix littéraire du Gouverneur général du Canada pour la version française de Digging the Mountains de Neil Bissoondath.