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Mary Edith Tyrrell

Mary Edith Tyrrell (née Carey), cofondatrice et première présidente de la Women’s Association of the Mining Industry of Canada, écrivaine (née le 11 septembre 1870 à Saint John au Nouveau-Brunswick; décédée le 14 octobre 1945 à Toronto en Ontario). Mary Edith Tyrrell, en compagnie de 19 autres femmes, a fondé la Women’s Association of the Mining Industry of Canada en 1921 afin de créer une communauté pour les épouses de mineurs. Son travail au sein de l’organisme est un exemple de l’implication indirecte des femmes dans l’industrie minière. Mary Edith Tyrrell a également publié des ouvrages sur ses expériences au Yukon où elle a accompagné son mari, le géologue Joseph Burr Tyrrell, durant la ruée vers l’or du Klondike.

Mary Edith Tyrrell vêtue d’une robe blanche.

Jeunesse

Mary Edith Carey Tyrrell naît en 1870 à Saint John au Nouveau-Brunswick. Bien que son père, un révérend, soutienne l’accès des femmes à l’éducation, Mary Edith Tyrrell ne va pas à l’école initialement parce qu’elle n’est pas assez forte, elle ne pèse que trois livres à la naissance. On la surnomme « Dollie » (poupée) lorsqu’elle est enfant en raison de sa taille. Durant son enfance, elle passe beaucoup de temps dans la bibliothèque familiale, et éventuellement, elle fréquente une école secondaire en Angleterre, où sa famille s’installe pendant un certain temps. La famille retourne au Canada après six ans et s’installe cette fois à Ottawa.

Mariage

À Ottawa, Mary Edith Tyrrell rencontre son mari, Joseph Burr Tyrrell. Joseph est géologue, explorateur et cartographe pour la Commission géologique du Canada (CGC). En 1884, il devient célèbre pour avoir découvert des os de dinosaures et des gisements de charbon en Alberta. Le couple se marie en 1894 et a trois enfants.

Le travail de Joseph l’oblige à s’absenter souvent pendant de longues périodes. Alors qu’il se trouve au Yukon pendant la ruée vers l’or du Klondike, les milliers de chercheurs d’or qui y cherchent fortune l’inspirent à changer de carrière. Joseph quitte la CGC et il fonde une entreprise de conseil en exploitation minière à Dawson City. Mary Edith Tyrrell et leur fille Mary, l’unique enfant du couple à l’époque, le rejoignent à Dawson City pendant un certain temps. Dans le Canadian Courier et dans son livre I Was There: A Book of Reminiscences publié en 1938, elle décrit son expérience de voyage vers le Klondike, sa vie dans la nouvelle ville de Dawson et les gens qu’elle rencontre en chemin.

En 1907, Joseph déménage son entreprise à Toronto pour se rapprocher de sa famille et de l’industrie minière qui émerge dans le nord de l’Ontario. Son investissement dans la Kirkland Lake Gold Mine Company en 1924, qui produit plus de 39 millions de dollars en or, rend la famille riche.

Femmes écrivaines de la ruée vers l’or du Klondike

Au plus fort de la ruée vers l’or du Klondike, les femmes ne représentent que 10 % de la population du Yukon. Mary Edith Tyrrell n’est pas la seule femme à documenter la ruée. L’Américaine Mary E. Hitchcock publie Two Women in the Klondike: The Story of a Journey to the Gold-Fields of Alaska en 1899, livre qui raconte ses expériences avec Edith Van Buren en tant que voyageuses de luxe au Yukon. Alice Freeman (qui écrit sous le pseudonyme Faith Fenton) est une journaliste canadienne qui est envoyée pour couvrir la ruée vers l’or pour le journal The Globe. D’autres femmes journalistes viennent de partout dans le monde, dont Flora Shaw, une Britannique et Emma Kelly, une Américaine.

Les femmes dans le secteur minier

Comme son mari est un géologue renommé, Mary Edith Tyrrell s’instruit elle-même en étudiant les manuels de géologie de son mari. Elle est également témoin de première main de découvertes minières majeures, étant donné qu’elle accompagne parfois Joseph lors de ses voyages à travers le Canada.

Le saviez-vous?
Tandis que Mary Edith Tyrrell a appris la géologie en autodidacte, la première femme au Canada à obtenir un diplôme en géologie a été Grace Anne Stewart. Elle a obtenu un baccalauréat en géologie de l’Université de l’Alberta en 1918. Elle a ensuite obtenu une maitrise de l’Université de l’Alberta en 1920 et un doctorat de l’Université de Chicago en 1922.


Durant la Première Guerre mondiale, Mary Edith Tyrrell s’implique dans les activités du Women’s Auxiliary to the American Institute of Mining and Metallurgical Engineers. Cet auxiliaire est créé en 1917 par les épouses des membres du American Institute of Mining and Metallurgical Engineers pour amasser des fonds et apporter du soutien aux soldats américains en Europe. L’expérience de Mary Edith Tyrrell avec ce groupe l’inspire à créer quelque chose de semblable au Canada; un organisme pour que les femmes du secteur minier puissent s’entraider et se soutenir mutuellement.

En quelques années, Mary Edith Tyrrell fait de son projet une réalité. En 1921, elle et 19 autres épouses de mineurs fondent la Women’s Association of the Mining Industry of Canada (WAMIC). L’objectif de la WAMIC est de créer une communauté de femmes du secteur minier et de soutenir cette communauté et l’industrie. Au cours de la vie de Mary Edith Tyrrell, la WAMIC soutient des causes comme les anciens combattants, les écoles, les secours en cas de catastrophe et l’effort de guerre. Mary Edith Tyrrell est la première présidente de cette association et son mandat dure trois ans. Son implication au sein de la WAMIC est un exemple parmi une myriade de manières dont les femmes sont indirectement impliquées dans la main-d’œuvre minière tout au long de l’histoire du Canada.

Mary Edith Tyrrell meurt à Toronto à l’âge de 75, en 1945.

Distinctions

En 2021, Mary Edith Tyrrell est intronisée à titre posthume au Temple de la renommée du secteur minier canadien pour ses contributions à la communauté minière. Elle est la quatrième femme à recevoir cet honneur, après Viola MacMillan (1991), Kathleen Rice (2014) et Shaaw Tláa (Kate Carmack) (2018). Patricia Dillon est intronisée en même temps que Mary Edith Tyrrell.

La Women’s Association of the Mining Industry of Canada décerne chaque année le prix et la médaille Edith Tyrrell aux étudiants en génie minéral ou en géologie de l’Université de Toronto.

En savoir plus : L'histoires des femmes au Canada

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