Pour le témoignage complet de Mlle Powys, veuillez consulter en bas.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Mon nom est Frances MacNeil. Ma mère, Gwendolyn Powys MacNeil – a été recrutée au sein de l’unité d’assistance volontaire de l’Ambulance Saint-Jean afin d’aller outre-mer pour travailler comme aide aux infirmières lors de la Première Guerre mondiale. Elle a été basée à l’hôpital (?) à Londres, et avait énormément d’amies, que j’ai eu la chance de bien connaître au fil des ans. Elle a eu une excellente expérience là-bas, et a rencontré plusieurs soldats qui revenaient du front.
Elle n’a jamais beaucoup parlé de l’hôpital même. Elle parlait plutôt des rencontres avec des membres de la famille en Angleterre pendant qu’elle était là. Je crois qu’il était trop difficile d’en parler pour plusieurs d’entre elles, car les blessures étaient très sévères, et ils ne voulaient vraiment pas trop en parler. Ça a été la même chose pour mon père, qui a été gravement blessé durant la Première Guerre mondiale alors qu’il était soldat de l’Armée impériale. Il n’a jamais beaucoup parlé de ce qui s’était passé non plus. Il a parlé de certaines de ses expériences, mais jamais des blessures, et je crois que c’est aussi comme cela que se sentait ma mère, elle ne parlait pas des blessures et de comment elles s’étaient produites, mais plutôt de comment elle avait aidé les soldats à vivre et à accomplir des choses de nouveau.
Les seules choses que je possède sont des coupures de presse de la Winnipeg Free Press de toutes les femmes de Winnipeg qui sont allées outre-mer avec la Dre Ellen Douglas, qui était en charge de ce groupe. C’est intéressant de voir toutes ces photos et de voir ces femmes dans leurs jeunes années, étant donné que j’ai connu plusieurs d’entre elles des années plus tard. Je pense au fait de s’enrôler à vingt, vingt et un, vingt-deux ans… à ce genre d’âge, et à quand la Deuxième Guerre mondiale a éclaté, j’avais le même âge, et je ne pouvais y aller, car je souffrais d’une condition médicale qui m’en empêchait, mais je mourrais d’envie de le faire.