Project Mémoire

Harold H. Simpson (Source primaire)

Pour le témoignage complet de M. Simpson, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Transcription

Mon père s’appelait Harold Simpson, et il a grandi dans une petite communauté agricole de la côte nord de l’Île-du-Prince-Édouard, et le régiment dont il faisait partie était un régiment de l’Île-du-Prince-Édouard. Il connaissait beaucoup de gens dans ce régiment, où il s’est fait beaucoup d’amis proches.

Il écrivait souvent à sa mère de façon très détaillée, ce qui nous offre des descriptions très vives, et l’une d’elles est une description de Noël en France en 1917, le dernier Noël qu’il a passé là-bas. Il était dans un abri qu’il avait auparavant décrit en détail avec une photo, et qu’ils avaient essayé de rendre aussi semblable à une maison que possible. Pour Noël, ils l’avaient décoré avec plein de verdure et toutes sortes de choses qu’ils avaient amassées. Il en a dit:

« En un mot, à la fin, notre maison ressemblait plus à une sorte de paradis de fermier qu’a un cellier français dénudé situé à un mile et demi de notre "frère Bosch" », qui est le nom qu’il donnait aux Allemands dans ses lettres. « Le matin de Noël, j’ai été le premier à me réveiller, donc je me suis levé, j’ai fait un feu dans l’antre, je me suis lavé et j’ai commencé à préparer le déjeuner, que j’ai apporté au lit à mes confrères. Tout le monde s’est ensuite levé et s’est affairé, et à neuf heures du matin, nous étions tous prêts pour la journée. Quelqu’un a sorti un violon, et nous sommes passés de Sailor's Hornpipe jusqu’à Leave Kindly Light. Ensuite, nous avons mangé à 13 heures. Nous avons mangé du poulet rôti avec de la sauce, des pommes de terre et des carottes et, pour dessert, du plum-pudding avec de la sauce et, en plus, nous avions certains de nos propres extras, dont du cacao, du gâteau, des fruits et, pour terminer, des cigares Marguerite qu’un des gars avait reçus de la maison. Pas mal, après tout, comme dîner. »

Je dois souligner que toutes les lettres de papa mentionnent des paquets reçus de la maison, et j’étais toujours émerveillé. Du beurre, des sucreries, les choses qu’ils recevaient étaient fantastiques, ainsi que des mitaines, des bas, des chandails. Toutes des choses qui pourraient supposément les aider à être plus confortables.

Puis ils parlaient de ce que pourrait être leur prochain Noël. Seraient-ils en France? Certains croyaient qu’ils seraient à Blighty, et d’autres croyaient que la guerre continuerait.

« Et la journée est terminée, et c’est maintenant le soir de Noël. Il n’y a qu’une chose que je souhaiterais en regardant cette scène paisible, avec la neige blanche qui scintille sous la lune. Je ne peux m’empêcher de penser au fait qu’une balade en traîneau aurait été une fin parfaite pour ce Noël. »