Leonard Braithwaite (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Leonard Braithwaite (source primaire)

« J’ai commencé à aller dans un endroit entre Bay et Wellington (à Toronto). C’est là que se trouvait le bureau de recrutement. La première fois le gars, l’officier du recrutement, il a juste dit non, désolée, on ne prend pas les gens comme vous. »

Pour le témoignage complet de M. Braithwaite, veuillez consulter en bas.


Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

M. Braithwaite (à gauche) et un camarade de la RAF à Londres, Angleterre, printemps 1946.
M. Braithwaite (à gauche) et un camarade de la RAF à Londres, Angleterre, printemps 1946.
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(Avec la permission du Projet Mémoire/Leonard Braithwaite)
M. Braithwaite (à droite) et son ami Kenneth Moberly après le jour de la Victoire, à Londres, Angleterre, en 1945.
Leonard Braithwaite
Leonard Braithwaite (à droite) et son ami Kenneth Moberly après le jour de la Victoire, à Londres, Angleterre, en 1945.
(Avec la permission du Projet Mémoire/Leonard Braithwaite)
M. Braithwaite et deux camarades en Angleterre.
M. Braithwaite et deux camarades en Angleterre.
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(Avec la permission du Projet Mémoire/Leonard Braithwaite)
Leonard Braithwaite en uniforme devant le Mémorial de guerre britannique à Londres, Angleterre, juste après le jour de la Victoire, 1945.
Leonard Braithwaite en uniforme devant le Mémorial de guerre britannique à Londres, Angleterre, juste après le jour de la Victoire, 1945.
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(Avec la permission du Projet Mémoire/Leonard Braithwaite)
M. Braithwaite avec des camarades.
M. Braithwaite avec des camarades.
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(Avec la permission du Projet Mémoire/Leonard Braithwaite)

Transcription

Je n’ai tué aucun allemand. J’avais… non, non, non, vous savez combien ces gars aiment se vanter et tout ça. Je faisais partie du personnel au sol et je ne pouvais pas me faire prendre dans un équipage parce que j’étais myope, c’est pour ça que je porte des lunettes.

Je trouvais que, comme tous les autres, tous mes amis s’engageaient, etc., etc., et comme n’importe quel jeune homme, je pensais, bon, qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Mais alors j’ai pensé à ça et comme j’étais très bon en math et ce genre de choses au lycée, j’ai pensé, bon, j’aimerais bien être navigateur. C’est pour ça que je voulais être dans l’armée de l’air. J’ai été surpris d’une certaine façon. J’ai commencé à aller dans, oh la dernière partie de, juste après, j’essaye de penser à Dieppe (raid du 19 août 1942), à ce moment-là, à peu près à ce moment-là, j’ai commencé à aller dans un endroit entre Bay et Wellington (à Toronto). C’est là que se trouvait le bureau de recrutement. La première fois le gars, l’officier du recrutement, il a juste dit non, désolée, on ne prend pas les gens comme vous. Je suis rentré chez moi et j’ai parlé avec mon père. Il a dit, bon, il faudrait que tu saches (j’étais juste un gamin à l’époque, vous savez), mais il a dit, pendant la Première Guerre, il est arrivé de la Barbade au Canada, juste au moment de la Première Guerre, et il a dit, les noirs avaient beaucoup de difficultés à s’engager dans l’ armée à l’époque. Mais, quoi qu’il en soit, c’était la première fois qu’il m’a refusé.

J’étais déterminé. J’ai pris l’habitude d’aller jusqu’à Bay Street en tramway et de prendre la rame de Bay jusqu’à Wellington, descendre et aller là-bas une fois par mois, d’un bout à l’autre de l’année 1942. Au moment de l’automne, j’ai finalement réussi à convaincre quelqu’un de me laisser remplir les formulaires, à cette époque, vous deviez remplir un formulaire de demande, et vous avez tout ça au fait. Vous remplissez les papiers et vous les rapportez, etc. Mais ils m’ont refusé. Ça a continué comme ça tous les mois jusqu’à, oh, je dirais qu’en janvier j’y suis retourné encore et juste après Noël, j’ai décidé, bon, je vais continuer à tenter ma chance. L’officier de recrutement avait été remplacé ; et c’était un ukrainien qui, il était officier, or, mais il venait de l’ouest. Il m’a dit que, c’était quelque chose que je ne savais pas, il m’a dit que les ukrainiens et les polonais, et les gens qui s’étaient installés dans l’ouest, on les traitait de la même manière, ce qui m’a surpris. Il a dit, qu’en ce qui le concernait, et il a dit, bon, si tu as le formulaire, etc., etc., ce qui était le cas, et j’ai passé des tests etc., et oh, il a dit, bon, tu ne peux pas, je vais te faire entrer, mais tu ne peux pas être membre d’équipage à cause de ta myopie. Et au fond c’est comme ça que je suis entré dans l’armée de l’air et j’ai prêté serment, je crois, au mois de mars et c’est à partir de là que j’ai commencé, voilà.

Premièrement, les bombardiers étaient en tout petits groupes dispersés un peu partout. Ce n’était pas une seule base de grande taille, etc. Alors j’essaye de me souvenir du nom de, on est allés, on est descendus, on a bien débarqué à Greenock en Écosse. Le train nous a emmenés tout au sud à Bournemouth (base de la RAF) et puis quelques jours plus tard, c’était un dépôt des effectifs (RCAF) apparemment, un autre train nous a ramenés dans le Yorkshire où les forces canadiennes étaient basées, le Bomber Group N°6. Et vous ne, quand vous veniez d’arriver tout seul, bon, il y avait trois ou quatre autres gars avec la même destination, et c’est très, bon, c’est très déroutant, vous savez, là où vous êtes. Vous n’avez pas la moindre idée de ce qui se passe. Vous descendez du train et j’essaye de me souvenir du nom de la station, Lewden ? Mais, en tout cas, c’était une des stations.

Et puis de cette station, vous recevez votre affectation, quand je dis affectation, un camion vous emmène dans la toute petite là où il y a environ cinq ou six, je ne me souviens plus combien de bombardiers, mais ils avaient des stations satellites tout autour apparemment, pendant la première partie de la guerre, les allemands avaient bombardé l’Angleterre. Alors c’est ce qui a fait que les avions étaient éparpillés tout autour dans des petites sections, etc., etc., c’était pour, il y avait une raison. Mais, en tout cas, après la période d’installation etc., etc., c’était presque tout comme travailler dans une usine. Je veux dire, c’était un travail.

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