Géographie
La rivière Milk traverse le parc provincial Writing-on-Stone.
Le parc provincial Writing-on-Stone occupe 2 689 hectares, soit un peu plus que la ville voisine de Fort MacLeod. Il appartient à la région physiographique des plaines intérieures. La rivière Milk le traverse au nord et son paysage est caractérisé par des prairies, des forêts de peupliers riveraines et des cheminées de fée.
Faune et flore
Les cheminées de fée – des roches, des colonnes ou des piliers sculptés par l'érosion – sont typiques dans le parc provincial Writing-on-Stone.
Plus de 100 espèces d’oiseaux ont été identifiées dans le parc provincial Writing-on-Stone. Des aigles royaux, des bernaches du Canada et des faucons des prairies nichent sur les corniches des falaises. Des forêts de peupliers ainsi que des fourrés de saules, de shépherdies argentées, de roses et de cornouillers croissent sur les berges de la rivière Milk et dans les coulées (fond des vallées), et forment ainsi un des meilleurs habitats du sud de l’Alberta pour les oiseaux chanteurs. Parmi les espèces les plus couramment repérées se trouvent le moqueur des armoises, le passerin azuré et le tohi à flancs roux.
La barbotte des rapides et des vairons cuivrés et argentés comptent parmi les plus de 20 variétés de poissons parcourant la rivière Milk. Les reptiles incluent quant à eux le serpent à sonnettes ainsi que les couleuvres à nez mince, des Plaines et de l’Ouest (voir Serpent).
Des 22 espèces de mammifères ayant élu domicile dans le parc, le cerf mulet, le cerf de Virginie, l’antilope d’Amérique, la marmotte à ventre jaune, le lièvre de Townsend et le lapin de Nuttall sont les plus fréquemment aperçus par les visiteurs. Deux variétés de cactus (l’oponce à épines nombreuses et la mamillaire vivipare) et une de yucca (le yucca glauque) sont parmi les quelque 265 espèces de plantes que compte le site.
Art rupestre
Dans le parc provincial Writing-on-Stone on trouve des milliers de pictogrammes et pétroglyphes incisés sur les falaises de grès.
Des milliers de pictogrammes (peintures rupestres) et de pétroglyphes (gravures rupestres) ornent les falaises de grès du parc provincial Writing-on-Stone. Il s’agit de la plus importante concentration d’art rupestre autochtone des plaines nord-américaines. Les chercheurs croient que cet art est en majorité l’œuvre de membres de la Siksikaitsitapi (Nation des Pieds-Noirs), mais il se peut que d’autres groupes de passage, dont les Cris, les A’aninin (Gros Ventres), les Assiniboines, les Apsáalooke (Crow), les Ktunaxa (Kootenays) et les Shoshones, aient laissé certaines des images. Avant l’avènement des outils en métal, les gravures étaient réalisées à l’aide de ramures et d’os, et les peintures, par l’application d’une ocre rouge obtenue en mélangeant du minerai de fer et de l’eau ou du gras de bison.
Le site du parc est sacré pour la Siksikaitsitapi (Nation des Pieds-Noirs) et se nomme Aísínai’pi dans sa langue, ce qui signifie « il est illustré » ou « il est écrit ». Ses membres venaient y demander l’aide des esprits habitant les falaises et les cheminées de fée. De nombreuses images d’art rupestre décrivent le pouvoir du monde des esprits ainsi que les messages transmis par ceux-ci. De jeunes guerriers y ont peut-être aussi consigné les rêves qu’ils ont eus pendant leurs quêtes de vision, au cours desquelles ils jeûnaient et priaient à un site sacré pendant plusieurs jours. D’autres images rapportent des événements importants de l’histoire humaine, notamment les premiers contacts des peuples autochtones avec les Européens, l’arrivée des chevaux et la première voiture aperçue dans la région.
Activités
Les visiteurs du parc provincial Writing-on-Stone peuvent faire du camping, de la natation, de la randonnée, du canot et du kayak. Des activités d’interprétation et des promenades guidées sont offertes l’été.