Président de la Chambre des communes
Élu par les parlementaires au commencement de chaque nouvelle législature, le président dirige les séances de la CHAMBRE DES COMMUNES. Jusqu'en 1986, le président est nommé par le premier ministre, qui a généralement consulté au préalable le CHEF DE L'OPPOSITION. Le 30 septembre 1986, les parlementaires choisissent le nouveau président par scrutin secret parmi plusieurs candidats. Son autorité sur la Chambre des communes provient du fait que le président est accepté comme président de séance de la Chambre. Le président représente la Chambre et parle en son nom. Sa permission est nécessaire pour que la police exécute un mandat de perquisition sur la colline du Parlement.
À l'ouverture de chaque LÉGISLATURE, le président demande que les privilèges des Communes soient confirmés. Au moment de la sanction royale, il présente au nom de la Chambre les projets de loi de crédits. Qui manque de respect envers le président manque de respect envers la Chambre. Le président dirige les délibérations de la Chambre à la manière d'un arbitre, mais il en est aussi le gestionnaire. On compte sur son impartialité, sa patience et sa compréhension, mais aussi sur sa capacité d'empêcher les parlementaires de faire de l'obstruction et de paralyser la Chambre. Le président reçoit la même indemnité de session et les mêmes allocations pour frais que le chef de l'opposition. Il dispose aussi d'une voiture avec chauffeur, d'une maison de campagne à Kingsmere, dans les collines de la Gatineau, et d'un logement privé dans l'édifice du Centre, sur la colline du Parlement.
Comme les quatre autres commissaires de la Commission de la régie intérieure, le président demande à la COURONNE l'argent nécessaire pour payer les indemnités des parlementaires, les dépenses des témoins cités à comparaître ainsi que les salaires des pages, des cuisiniers et des secrétaires. C'est lui qui engage le personnel du HANSARD, les agents de sécurité, etc. Après avoir été traîné de force au fauteuil (par modestie, le président désigné fait semblant de résister), le président rompt les liens avec son parti. Ces derniers temps, tous les présidents ont été bilingues.
En 1963, le premier ministre John DIEFENBAKER nomme au Cabinet l'honorable Marcel Lambert, président de 1962 à 1963. En 1980, le premier ministre Pierre TRUDEAU nomme l'honorable Jeanne SAUVÉ, alors membre du Cabinet, à la présidence, qu'elle quitte en 1984 pour devenir GOUVERNEURE GÉNÉRALE. De telles mutations ont été critiquées par les partisans d'une présidence forte et indépendante.
En règle générale, les présidents sont en fonction pour la durée d'une seule législature. Ceux dont le mandat a été le plus court et le plus long ont été respectivement Marcel Lambert de 1962 à 1963 (9 mois) et Lucien Lamoureux de 1966 à 1974 (8 ans et 9 mois). Le président Lamoureux, élu d'abord à titre de libéral, demeure le seul président canadien à ce jour à avoir imité la tradition de la Chambre des communes britannique qui consiste à se présenter à des élections subséquentes comme candidat « indépendant ».
À l'occasion, le président est choisi dans les rangs d'un parti de l'opposition. Lorsque cela se produit, c'est toujours dans le cadre d'un gouvernement minoritaire. Le gouvernement tient à conserver autant que possible de ses parlementaires et à réduire les rangs de l'opposition d'un parlementaire pour les votes critiques.
Le président ne vote qu'en cas d'égalité des voix, et même alors, il ne vote pas selon son opinion personnelle, mais de telle sorte que la Chambre puisse se prononcer plus tard sur le fond de la question. En Grande-Bretagne, la Chambre des lords est présidée par un ministre, le lord chancelier. À Ottawa, le Sénat a un président, nommé par la Couronne, qui a le droit de vote. Les présidents des assemblées législatives provinciales ont des fonctions semblables à celles du président de la Chambre des communes.