Presse hebdomadaire au Québec
La presse se caractérise au Québec par la forte présence de journaux hebdomadaires. Ceux-ci pullulent littéralement dans le paysage médiatique québécois où l'on compte, en 1998, plus de 200 de ces publications. De ce fait, la presse hebdomadaire québécoise ne passe pas inaperçue avec un tirage global de 5 millions d'exemplaires, par semaine, soit presque autant que le tirage cumulé des 11 quotidiens du Québec qui fluctue entre 6 et 8 millions d'exemplaires, chaque semaine.
La presse hebdomadaire québécoise génère un chiffre d'affaires annuel de quelque 250 millions et compte plus de 3000 artisans à son service. Selon une étude effectuée en avril 1999 par le Centre d'études sur les médias, 81 p. 100 des titres de la presse hebdomadaire au Québec sont de langue française, alors que 10 p. 100 sont publiés en anglais et un peu plus de 8 p. 100 ont un caractère bilingue.
Autre particularité: il s'agit surtout d'une presse gratuite, dont les revenus dépendent quasi exclusivement des annonces publicitaires. En 1997, près de 88 p. 100 des 206 hebdomadaires répertoriés au Québec sont distribués gratuitement. La plupart de ces publications non payantes sont francophones. Du côté de la presse anglophone, la tradition de vente à l'unité semble bien enracinée; la moitié des hebdomadaires anglophones, soit 10 journaux sur un total de 21 publications, sont écoulés directement auprès des lecteurs.
Le phénomène de la concentration de la propriété, également présent dans l'industrie de la presse hebdomadaire, s'est particulièrement accru depuis les cinq dernières années, avec, notamment, l'arrivée sur le marché du leader canadien de la diffusion et de l'imprimerie commerciale, la compagnie GTC Transcontinental. Dans les faits, on peut parler de la mainmise de deux groupes de presse nationaux sur les hebdomadaires au Québec: les Hebdos Transcontinental et Quebecor qui possèdent à eux seuls près de la moitié de l'ensemble des publications de la province. Il ne reste en tout et pour tout, aujourd'hui dans ce secteur, qu'une quarantaine de titres indépendants.
De récents sondages confirment que la fidélité du lectorat québécois à la presse hebdomadaire demeure élevée. En 1997, plus de 80 p. 100 des Québécois affirmaient lire un hebdomadaire, 65 p. 100 de façon régulière et 16 p. 100 occasionnellement.