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Stadaconé

Stadaconé était un village Iroquoiens d’environ 500 personnes, construit à l’emplacement actuel de la ville de Québec, au Québec. En 1535, lors de son deuxième voyage, le navigateur français Jacques Cartier est mené jusqu’au village et passe l’hiver au mouillage de l’autre côté de la rivière Saint-Charles, à une distance prudente.

Stadacona

(avec la permission de la Bibliothèque et Archives Canada/Acc. No. 1989-603-4)


Jacques Cartier à Stadaconé

En 1535, le navigateur Jacques Cartier est mené jusqu’au village de Stadaconé. Il passe l’hiver de l’autre côté de la rivière Saint-Charles, à une distance prudente. Au cours de cet hiver, plus de 50 villageois meurent, vraisemblablement victimes de maladies apportées par les Européens, contre lesquelles ils ne sont pas immunisés. De plus, 25 Français meurent du scorbut avant que les Autochtones leur procurent un remède, soit une potion à base de frondes de cèdre blanc.

Jacques Cartier, à son insu, offense les habitants de Stadaconé en établissant un poste sans leur permission et en remontant le fleuve jusqu’à Hochelaga. Il enlève le chef Donnacona, ses deux fils et sept autres qu’il ramène en France. Tous, sauf une jeune fille, périssent avant le retour de Jacques Cartier à Stadaconé, en 1541.

Il établit un deuxième poste à Cap-Rouge, en amont de Stadaconé, mais l’hostilité croissante des Autochtones et sa conviction d’avoir trouvé de l’or et des diamants précipitent son départ. Jean-François de Roberval arrive à Stadaconé peu après et, bien que les relations avec les Autochtones s’améliorent, il abandonne la colonie naissante.

Iroquoiens du Saint-Laurent

Lorsque les Français reviennent à Stadaconé en 1603, les habitants et les Iroquoiens du Saint-Laurent ont disparu. On a avancé diverses hypothèses pour expliquer leur sort : ils ont été chassés par les Innus (Montagnais-Naskapi) et les Algonquins ; ont souffert de piètres récoltes causées par des changements climatiques ; ont succombé aux maladies européennes; ont été dispersés par les Haudenosaunees du Sud (comme les Mohawks).

Il existe certaines preuves selon lesquelles des réfugiés de Stadaconé et d’Hochelaga ont été adoptés par les Hurons. À l’époque de Samuel de Champlain, la vallée du Saint-Laurent était fréquentée principalement par les guerriers montagnais et iroquoiens.