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Système national de référence cartographique

Le Système national de référence cartographique (SNRC) consiste en une méthode cartographique normalisée. Ressources naturelles Canada se sert du système pour produire des cartes représentant les caractéristiques naturelles et artificielles du pays (p. ex, les lacs, les rivières, les chemins de fer et les routes). Créée en 1927, le SNRC recourt à deux échelles : 1/50 000 et 1/250 000. Avec l’échelle 1/50 000, 1 cm sur une carte représente 500 m de territoire. Avec l’échelle 1/250 000, par contre, 1 cm représente 2,5 km. Les cartes basées sur l’échelle 1/50 000 sont utilisées à des fins diversifiées, notamment pour des activités récréatives et la planification immobilière et d’infrastructures routières. Étant donné que les cartes basées sur l’échelle 1/250 000 couvrent un plus vaste territoire, mais comportent moins de détails, elles sont plus indiquées pour la reconnaissance et les voyages en voiture. (Voir aussi Cartographie au Canada : 1763-Deuxième Guerre mondiale.)


Histoire

Levé géologique du Canada

Depuis sa création en 1842, le travail de la Commission géologique du Canada (CGC) est retardé par l’absence de cartes de base fiables où inscrire les résultats des études sur le terrain. Bien souvent, les géologues doivent dresser leurs propres cartes topographiques, ce qui ne fait pas partie de leur tâche. On crée donc, en 1908, la division topographique au sein de la CGC. Son mandat est de produire des cartes topographiques pouvant servir de base à la fois aux cartes géologiques et aux cartes générales.

Création du Système national de référence cartographique

En 1920, le ministère de l’Intérieur, après l’armée et les géologues, produit à son tour des cartes topographiques. De hauts fonctionnaires appartenant aux trois organismes unissent leurs efforts et créent, en 1922, un seul système topographique. En 1927, après des études et des essais, ils mettent sur pied le SNRC, qui utilise des échelles de 1, 2, 4, 8 et 16 milles au pouce. Les cartes topographiques répondent ainsi à tous les besoins : échelle allant de 1 mille au pouce pour l’armée et la géologie, et jusqu’à 8 et 16 milles au pouce pour l’aéronautique.

Conversion métrique

En 1950 et en 1956, les échelles de base sont converties à leurs équivalents métriques : 1/50 000, 1/125 000, 1/250 000, 1/500 000 et 1/1 000 000. En 1952, une échelle plus grande (1/25 000) est ajoutée au système à des fins militaires et urbaines. La plus petite échelle (1/1 000 000) forme une grille de base couvrant l’ensemble du pays. Cette grille se subdivise en 4, puis en 4, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on atteigne la limite des feuilles à la plus grande échelle (1/25 000). La numérotation de chaque feuille indique son échelle et sa position dans la grille.

De nos jours

Aujourd’hui, il ne subsiste plus que deux des échelles du SNRC : 1/50 000 et 1/250 000. Au fil des années, les deux plus petites échelles (1/500 000 et 1/1 000 000) sont utilisées presque exclusivement pour les cartes aéronautiques. Cependant, au cours des années 1960, avec la venue des jets long-courriers, les pilotes les trouvent trop petites et difficiles d’utilisation dans les postes de pilotage. Durant les années 1970, on redessine les 2 échelles et on les imprime des 2 côtés des feuilles grand format, ainsi, le nombre de feuilles des 2 séries est divisé par 4.

Plus tard, on abandonne la série 1/125 000 puisqu’elle est facilement remplaçable par la série 1/50 000, plus grande, ou 1/250 000, plus petite. La mise à jour de la série 1/25 000 est coûteuse puisque les cartes comportent cinq couleurs et représentent des régions urbaines et rurales dont la topographie change rapidement. Toujours au cours des années 1970, plusieurs provinces mettent en œuvre leur propre programme de cartographie à grande échelle. En 1978, les travaux à l’échelle fédérale 1/25 000 cessent. On consacre désormais les ressources accordées autrefois aux séries abandonnées à la mise à jour des deux séries actuelles.

Les Canadiens disposent d’un vaste éventail de cartes thématiques : géologie, foresterie, pipelines, transport d’énergie, tourisme, etc. Les organismes fédéraux en produisent un bon nombre. Les provinces, dont relève la mise en valeur des ressources naturelles, en produisent également.