Article

Chevaux sauvages

Les chevaux sauvages ou chevaux féraux (c’est-à-dire des animaux qui ont été domestiqués, mais qui sont retournés à l’état sauvage) se trouvent principalement dans l’Ouest canadien. À l’est de l’Alberta, les seuls chevaux sauvages sont les chevaux de l’Île de Sable. La question de savoir si les chevaux sauvages d’Amérique du Nord devraient être qualifiés de sauvages ou de féraux est un sujet de débat parmi les experts.

Histoire des chevaux en Amérique du Nord

Les archives paléontologiques indiquent que les chevaux ont évolué en Amérique du Nord, mais qu’ils ont disparu de ce continent et ont été absents pendant plusieurs milliers d’années, jusqu’à ce que des explorateurs espagnols les réintroduisent au 16e siècle. L’acquisition de chevaux par les Premières Nations, plus particulièrement les tribus des Plaines, est généralement considérée comme étant à l’origine de la propagation des chevaux partout dans l’ouest du continent. Les Français apportent des chevaux lorsqu’ils viennent coloniser l’est du Canada au milieu des années 1600.

Les Premières Nations de l’Alberta et de la Colombie-Britannique acquièrent des chevaux au milieu des années 1700, et certains de leurs animaux forment probablement le noyau des premiers troupeaux de chevaux sauvages de l’ouest du Canada. David Thompson, un des premiers explorateurs à traverser les montagnes Rocheuses, voit des chevaux sauvages près des sources du fleuve Columbia en 1807, et il attribue leur présence aux pertes de troupeaux des Premières Nations locales. La colonisation ultérieure de l’Alberta et de la Colombie-Britannique est accompagnée d’activités d’élevage, d’exploitation minière et forestière qui perdent toutes leurs chevaux ou les laissent délibérément partir en liberté, contribuant ainsi à augmenter le nombre de chevaux sauvages.

Les troupeaux d’aujourd’hui

Des troupeaux de chevaux sauvages existent, ou ont existé récemment, dans plusieurs régions de l’ouest et du nord de l’Alberta, de l’intérieur et du nord de la Colombie-Britannique et du sud du Yukon. Ils s’échappent des troupeaux entretenus par les Premières Nations, par les pourvoyeurs et les éleveurs qui sont dans les régions éloignées. Bien que l’origine et l’appartenance d’un grand nombre de ces animaux puissent être attribuées à des résidents locaux, les chevaux sont présents à l’état sauvage dans certaines régions depuis plusieurs générations. Des populations de chevaux sauvages sont établies depuis longtemps le long des versants est des montagnes Rocheuses en Alberta, et dans la région de Cariboo-Chilcotin à l’intérieur de la Colombie-Britannique. Bien que leur nombre soit soumis à un contrôle pour des raisons de gestion de pâturages, les estimations actuelles indiquent que ces deux régions continuent à être habitées par des populations de chevaux sauvages de plusieurs centaines d’animaux. L’impact de leur pâturage sur les prairies naturelles de certaines régions soulève des inquiétudes et est à l’origine de l’élimination controversée d’un troupeau sur la BFC Suffield en 1994.

On croit que les chevaux de l’Île de Sable, les seuls chevaux sauvages à l’est de l’Alberta, sont les descendants des chevaux d’une colonie agricole qui n’a pas réussi à s’implanter.

Écologie

On trouve principalement les chevaux sauvages de l’ouest du Canada dans les zones forestières, plus particulièrement dans les forêts de pins tordus qui sont parsemées de poches de prairies arides, d’arbustes et de cariçaies. Ils se nourrissent d’une variété d’herbes et de carex tout au long de l’année. La plupart des troupeaux sont formés de cinq à dix animaux, mais on trouve également des groupes plus petits ou plus grands. Les chevaux ne sont pas territoriaux, et les territoires vitaux de plusieurs troupeaux peuvent se chevaucher. Bien que les populations pourraient augmenter dans des conditions favorables, le taux élevé de mortalités dues à la famine et à la susceptibilité accrue de la prédation par les couguars et les loups durant les hivers rigoureux sont probablement des facteurs limitants.

En savoir plus