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Îles de Toronto

Les îles de Toronto, d’une superficie de 332 ha, sont un archipel de quinze îles dans le lac Ontario, à environ 1,6 km au sud du centre-ville de Toronto. Les îles comprennent l’île Algonquin, l’île Centre (également appelée l’île de Toronto, et qui comprend l’île Ward), l’île Doughnut, l’île Duckling, l’île Forestry, l’île Hanlan, l’île Middle, l’île Muggs, l’île North Chippewa, l’île Olympic, l’île RCYC, l’île Senator Frank Patrick O’Connor, l’île South, l’île South Chippewa et l’île Snake.


Histoire

Les terres aujourd’hui connues sous le nom des îles de Toronto ont une longue histoire d’activité humaine et elles étaient connues des Mississaugas sous le nom « endroit où les arbres émergent de l’eau ». À l’origine, ces îles forment une péninsule, communément considérée comme une île au mépris de la géographie. Elle est constituée de sable et de gravier provenant de l’érosion des falaises de Scarborough qui sont situées à l’ouest. Sa séparation du continent se produit en 1858 lors d’une violente tempête. Étant d’une superficie d’environ 145 ha en 1870, les îles ont plus que doublé en taille depuis. Les vents, les courants, les travaux de dragage et de remplissage façonnent les îles, les courbant en un crochet de 8 km brisé à l’intérieur en minuscules lagons et îlots. Les huit plus grandes îles, avec leur parc d’attractions, leurs plages et leurs jardins, attirent maintenant près d’un million de visiteurs par année.

Le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe, qui pique-nique, fait des randonnées et de l’équitation sur les îles en 1793, décide de faire de York (maintenant une partie de Toronto) le centre naval et militaire du Haut-Canada, et de faire de Gibraltar Point (maintenant Hanlan’s Point) le gardien du port de Toronto. Toutefois, en 1813, les soldats américains débarquent et détruisent les fortifications sur les îles.

L’île Ward (qui fait partie de l’île Centre) est une communauté résidentielle depuis plus de 150 ans, et elle se situe à l’extrémité est de l’archipel. Elle est nommée en l’honneur du pêcheur David Ward, qui s’y installe avec sa famille en 1834. La communauté de l’île Ward est reliée par un pont à l’île Algonquin, et ensemble, leur population résidentielle occupe 250 maisons qui sont les propriétés d’insulaires sur des terrains loués à Metro Toronto. Au début des années 1950, 8000 personnes habitent l’île Centre, mais ses hôtels de villégiature, ses théâtres et ses magasins sont démolis vers la fin des années 1950 et le début des années 1960 pour faire place à un parc. Depuis 1956, les résidants restants se battent pour sauver leurs maisons. En 1981, le gouvernement de l’Ontario adopte une loi qui garantit que la communauté peut continuer d’exister au moins jusqu’en 2005. La loi est ensuite mise à jour pour préserver la communauté jusqu’en 2092.

Lieux d’intérêt

Centreville Amusement Park

Le Centreville Amusement Park est un parc d’attractions situé dans la partie centrale de l’île Centre des îles de Toronto. Il est créé en 1967 après la fermeture de son prédécesseur, le Sunnyside Amusement Park, qui ferme en 1955.

À la fin des années 2010 et au début des années 2020, le Centreville Amusement Park connait des fermetures intermittentes en raison d’une inondation, et ensuite de la pandémie de COVID-19. Depuis sa réouverture en 2021, le parc propose plus de 30 attractions différentes ainsi que plusieurs points de restauration. Il ouvre chaque été.

Hanlan’s Point

Hanlan’s Point est une plage qui longe la limite ouest de l’île Centre et s’étend au sud de l’aéroport du centre-ville de Toronto. Cette plage possède une très longue histoire culturelle, à la fois en tant que lieu 2SLGBTQ+ et comme plage de nudisme. Hanlan’s Point est également reconnue pour son écologie unique de dunes de sable.

L’histoire de Hanlan’s Point en tant que lieu 2SLGBTQ+ remonte au moins aux années 1930, lorsqu’elle sert de lieu de rencontre pour les membres de la communauté 2SLGBTQ+. Des coupures de journaux datant de 1951 reconnaissent Hanlan’s Point comme un endroit 2SLGBTQ+.

C’est ainsi que la plage devient le lieu du tout premier rassemblement de la Fierté au Canada, le Gay Day Picnic, en 1971. Cet événement est une réponse à la décriminalisation de l’homosexualité et est planifié en prévision de la marche « We Demand ».

Cette visibilité accrue suscite des réactions négatives, et dans les années 1970 et 1980, la répression policière sévit sur la plage, menant à des arrestations. Comme l’homosexualité a été décriminalisée, ce n’est qu’avec la criminalisation de la nudité en public que les arrestations perdurent.

Malgré cela, Hanlan’s Point continue d’être utilisé comme lieu 2SLGBTQ+ tout au long des années 1980, 1990, 2000 et 2010, avec des manifestations pour les droits de la personne, des associations de lutte contre le sida, des ligues sportives gaies et lesbiennes, et des groupes de justice raciale 2SLGBTQ+ qui organisent des événements estivaux sur la plage.


Aujourd’hui, cet endroit demeure un lieu important pour la communauté 2SLGBTQ+ de Toronto. La partie sud de la plage est la partie ayant le plus d’histoire 2SLGBTQ+, tandis que la partie centrale est la zone de nudisme désignée. Cependant, la plage subit une dégradation écologique. Le parc Tommy Thompson empêche le sable des falaises de Scarborough d’atteindre les îles de Toronto, ce qui entraine une perte nette de sable et d’espace de plage à Hanlan’s Point. Les dunes de sable qui bordent la plage, un type unique de dunes d’eau douce, se dégradent également lentement, car les baigneurs les traversent en raison de la diminution du sable.

De nombreuses personnes militent actuellement pour une sensibilisation accrue à l’histoire 2SLGBTQ+ de la plage et pour que des mesures soient prises pour préserver la plage et les dunes de sable environnantes.

Un timbre de Postes Canada commémorant Hanlan’s Point.

Aéroport Billy Bishop de Toronto

L’aéroport du centre-ville de Toronto est situé au nord-ouest de Hanlan’s Point. Cet aéroport régional est initialement proposé en 1929. Sa construction s’achève en 1939, et cette même année, le premier vol commercial de passagers atterrit à ce qui est aujourd’hui l’aéroport Billy Bishop de Toronto. Durant la Deuxième Guerre mondiale, l’aéroport est principalement utilisé comme base d’entraînement militaire.

De nos jours, l’aéroport présente une variété d’artistes locaux et utilise principalement les énergies renouvelables pour ses opérations. L’aéroport sert également de base pour un service d’ambulance aérienne, des excursions en hélicoptère, divers avions privés et une école de pilotage, entre autres.

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Lecture supplémentaire

  • Robert Sward, The Toronto Islands (1983).