La bataille de Festubert a été le deuxième engagement majeur des troupes canadiennes lors de la Première Guerre mondiale. La 1re Division canadienne (voir Corps expéditionnaire canadien) faisait partie d’une offensive britannique plus large contre les lignes allemandes à proximité du village de Festubert en France, qui s’est déroulée du 15 au 25 mai 1915. Cette offensive s’est soldée en massacre pour tous les camps, et les victoires n’ont été que minimes.

Faits importants sur la bataille de Festubert
Date |
Du 15 au 25 mai 1915 |
Emplacement |
Près du village de Festubert, dans le nord de la France |
Participants |
Royaume-Uni, Inde, Canada Allemagne |
Pertes |
Plus de 16 500 victimes de l’Empire britannique (dont 2468 Canadiens)
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Offensive alliée
L’attaque près du village de Festubert est une nouvelle tentative de percer la ligne de front allemande au nord-est de la France au printemps 1915, suite à l’échec de l’assaut des alliés sur la crête d’Aubers la semaine précédente. L’offensive de Festubert faite également suite aux violents combats menés par les Canadiens durant la deuxième bataille d’Ypres en avril. (Les combats à Ypres continuent également en mai, mais le seul bataillon canadien impliqué durant cette période est le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, un régiment privé.)
À Festubert, deux brigades de la 1re Division canadienne se joignent aux troupes britanniques dans l’attaque, flanquées sur leur gauche d’une division du Indian Corps. La 3e Brigade d’infanterie canadienne, sous le commandement du brigadier général Richard Turner, reçoit l’ordre de s’emparer d’un verger situé à l’extérieur du village et d’un édifice voisin. La 2e Brigade d’infanterie canadienne, sous le commandement du brigadier général Arthur Currie, est chargée de prendre une série de tranchées ennemies plus loin au sud. Aucune de ces deux brigades ne dispose de suffisamment de temps pour se préparer pour son rôle dans cette attaque, elles n’ont pas non plus de cartes précises, ni assez de puissance de feu pour mener à bien cette mission.
Richard Turner et Arthur Currie
Lorsque l’attaque principale commence le 18 mai, les ennuis commencent presque immédiatement. Le barrage d’artillerie est en retard, tout comme l’assaut initial des Canadiens sur un terrain boueux à découvert, une attaque frontale qui se heurte à de violents tirs de mitrailleuse de l’ennemi. Des pluies torrentielles enlisent également l’assaut, et de nouvelles tranchées sont creusées pour s’approprier le peu de terrain couvert par la brigade de Richard Turner. Le 20 mai, la brigade capture le verger, mais les pertes continuent d’augmenter, car les soldats canadiens sont dévorés par le feu des mitrailleuses et de l’artillerie.
L’assaut de la 2e Brigade est encore pire. Des cartes des tranchées bourrées d’erreurs paralysent l’attaque avant même qu’elle ne commence, et Arthur Currie demande qu’elle soit interrompue avant qu’elle ne devienne un échec total. Sa requête est rejetée et les résultats sont désastreux pour ses hommes. Les attaques suivantes le 21 mai connaissent un sort semblable : les bombardements d’artillerie échouent, les hommes chargent en terrain découvert et sont oblitérés, et les succès mineurs ne peuvent être capitalisés en raison de la solidité des positions allemandes.
La bataille de Festubert est un échec cuisant et une dure leçon sur la brutalité de la guerre de tranchées et de la mauvaise planification. Près de 2500 Canadiens sont tués, blessés ou portés disparus pendant la bataille.