Maxime Bernier, homme d’affaires, avocat, politicien, fondateur et chef du Parti populaire du Canada depuis 2018 (né le 18 janvier 1963 à Saint-Georges de Beauce au Québec). Maxime Bernier a été député de Beauce de 2006 à 2019. Il était un ministre de premier plan du Cabinet du gouvernement conservateur de Stephen Harper. Maxime Bernier s’oppose à l’intervention du gouvernement dans la société, la culture et l’économie. Il critique également le multiculturalisme et les politiques gouvernementales en matière de lutte contre le changement climatique. Après avoir perdu de peu la course à la direction du Parti conservateur face à Andrew Scheer en 2017, Maxime Bernier a quitté ce parti en 2018 et a formé le Parti populaire du Canada (PPC), un parti d’extrême droite. Ce parti a obtenu des résultats relativement forts lors des élections de 2021, mais il a recueilli moins de 1 % des voix en 2025.

Député conservateur et ministre du cabinet
Maxime Bernier exerce le métier d’avocat pendant une quinzaine d’années avant de se lancer en politique. Il remporte la circonscription de Beauce au Québec en tant que candidat conservateur lors des élections fédérales de 2006. Cette circonscription est la même que son père, Gilles Bernier, a détenue de 1984 à 1997 (d’abord en tant que candidat progressiste-conservateur, et ensuite à partir de 1993, en tant qu’indépendant).
Maxime Bernier est ministre de l’Industrie de 2006 à 2007, ministre des Affaires étrangères de 2007 à 2008, puis ministre d’État (Petite Entreprise et Tourisme) de 2011 à 2015 dans le Cabinet du premier ministre Stephen Harper.
Après la défaite des conservateurs contre les libéraux de Justin Trudeau en 2015, Maxime Bernier devient porte-parole conservateur en matière d’innovation, de science et de développement économique.
Course à la direction du Parti conservateur
En 2016, Maxime Bernier annonce qu’il se présente aux élections pour la chefferie du Parti conservateur. Il termine deuxième, tout juste derrière Andrew Scheer, lors du congrès à la direction de mai 2017. Cependant, le vote est entaché de nombreuses irrégularités. Le nombre de votes exprimés est de loin plus élevé que le nombre d’électeurs. Les bulletins de vote sont également détruits sans avoir été certifiés par un cabinet comptable. Maxime Bernier conteste immédiatement et âprement les résultats. On apprend par la suite qu’un contingent de producteurs laitiers s’est temporairement joint au parti dans le but précis de voter contre lui et sa plateforme anti-gestion de l’offre. Cette stratégie a fait pencher le vote en faveur d’Andrew Scheer.
Bien qu’Andrew Scheer ait nommé Maxime Bernier dans son cabinet fantôme, leurs relations sont tendues. Les déclarations publiques de Maxime Bernier condamnant la gestion de l’offre, les droits de douane et le multiculturalisme sont en contradiction avec la politique officielle du Parti conservateur. En juin 2018, Andrew Scheer démet Maxime Bernier de ses fonctions dans son cabinet fantôme. Cette action est motivée par la décision de Maxime Bernier de publier en ligne un extrait sur la gestion de l’offre de son livre non publié, Faire de la politique autrement : ma vision du Canada.
Idéologie politique
Maxime Bernier identifie ses valeurs principales comme étant la liberté individuelle, l’équité, la responsabilité personnelle et le respect. Il soutient un « petit gouvernement » et s’oppose à l’intervention du gouvernement dans la société, la culture et l’économie du Canada. Cela inclut les subventions aux entreprises, les droits de douane et la gestion de l’offre. Il critique le multiculturalisme, il propose une limitation de l’immigration et il soutient la mise en place d’un test aux nouveaux immigrants. Maxime Bernier nie également qu’il existe un lien entre l’activité humaine et le changement climatique, et il critique ce qu’il appelle « l’alarmisme climatique ». Il s’oppose aux politiques gouvernementales qui visent à lutter contre le changement climatique.

Parti populaire du Canada (PPC)
En août 2018, Maxime Bernier annonce qu’il quitte le Parti conservateur, jugeant qu’il est « trop corrompu intellectuellement et moralement pour être réformé ». Il fonde le Parti populaire du Canada (PPC) en septembre 2018. Le parti est décrit comme un parti libertarien et populiste, et il est associé à des suprémacistes blancs et à l’extrême droite.
Lors des élections fédérales d’octobre 2019, Maxime Bernier essaie de se faire réélire dans la circonscription de Beauce au Québec comme candidat du PPC. Cependant, il est défait par le candidat conservateur Richard Lehoux, un ancien producteur laitier, qui remporte la circonscription par plus de 6000 voix.
Élection fédérale de 2021
Lors des élections de 2021, Maxime Bernier et le PPC font notamment campagne contre les politiques gouvernementales liées à la pandémie de COVID-19. Le PPC réussit à augmenter considérablement sa part de voix, passant de 1,6 % en 2019 à 4,9 % en 2021. Maxime Bernier ne réussit toutefois pas à se faire réélire en Beauce. Il est de nouveau battu par Richard Lehoux, mais par une marge beaucoup plus importante, qui compte plus de 17 000 voix. Cependant, le PPC réussit à siphonner les votes du Parti conservateur, en particulier dans l’Ouest canadien, où Maxime Bernier passe la majeure partie de la campagne.
En décembre 2021, la direction du PPC par Maxime Bernier est confirmée par un vote de 95,6 % des membres du parti.
Élections fédérales de 2025
Au début de l’année 2025, le paysage politique canadien est profondément bouleversé. Le président américain nouvellement investi, Donald Trump, commence son deuxième mandat en menaçant le Canada d’une guerre commerciale dans le but de l’annexer pour en faire le 51e État. Le nationalisme au Canada monte en flèche et les inquiétudes concernant la souveraineté du pays sont exacerbées.
Par conséquent, les élections du 28 avril 2025 s’avèrent être une course à deux. Les libéraux et les conservateurs obtiennent ensemble 85 % des voix. Les petits partis sont tous évincés, y compris le PPC qui ne recueille que 0,7 % des voix à l’échelle nationale. Maxime Bernier, qui n’a pas participé aux débats télévisés des chefs parce que le PPC ne répondait pas aux exigences de participation, termine loin derrière en quatrième place en Beauce avec seulement 5,8 % des voix.
Après les élections, Maxime Bernier déclare à CBC News : « Le Parti populaire sera présent aux prochaines élections, que ce soit dans deux ou quatre ans, avec les mêmes idées et la même plateforme. Lorsque les Canadiens seront prêts, nous serons là. »