L.H. Nelles (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

L.H. Nelles (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Le Projet Mémoire s’est entretenu avec Edward Nelles, fils du lieutenant-colonel Lafayette Henry Nelles, ancien combattant de la Première Guerre mondiale. L’enregistrement et la transcription qui suivent proviennent de cet entretien. De 1914 à 1918, L. H. Nelles a servi dans l’Armée canadienne; il a également été instructeur au centre d’instruction des officiers britanniques. Né à London, Ontario, en 1894, il a menti sur son âge pour s’enrôler comme officier et rejoindre le 12th Reserve Battalion, selon son fils Edward (ses documents militaires indiquent qu’il est né en 1890). Edward décrit également comment son père a été nommé commandant du 4th Canadian Infantry Battalion au sein du Corps expéditionnaire canadien en 1917 ainsi que sa participation à la bataille de la Somme et à la bataille d’Amiens. L. H. Nelles a reçu l’Ordre du service distingué et la Croix militaire pour son service.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.

Le Projet Mémoire, Historica Canada
Le Projet Mémoire, Historica Canada
Le Projet Mémoire, Historica Canada

Transcription

Je m’appelle Edward Nelles. Je suis le fils du lieutenant-colonel L. H. Nelles, D.S.O. (deux fois), M.C., qui a commandé le 4th Canadian Infantry Battalion au sein du Corps expéditionnaire canadien pendant la Grande Guerre de 1914 à 1918.

Mon père est né en 1894, ce qui lui donnait dix-huit ans au début des hostilités. Je crois qu’il y avait un certain seuil d’âge pour entrer dans le corps des officiers comme il voulait, alors il a menti sur son âge, affirmant être né en 1890, ce qui lui a permis de s’enrôler en tant qu’officier.

Il est parti à l’étranger, alors à titre de major intérimaire. Il a rejoint le 1st Battalion sur le Vieux Continent en 1915. Il a ensuite participé à la bataille de la Somme avec le 1st Battalion. C’est au cours de la bataille de la Somme qu’il a obtenu la Croix militaire. La prochaine étape importante de sa carrière pendant la guerre a été son affectation au centre d’instruction des officiers britanniques, où il a été instructeur. Son travail consistait à instruire les officiers britanniques sur le point d’être envoyés sur le terrain concernant les tactiques des Allemands et les moyens de vaincre ces derniers. Pour un officier canadien, c’était un véritable exploit que d’être nommé instructeur à l’école des officiers britanniques, et les journaux de l’époque en ont fait un exemple éclatant de ce que les Canadiens accomplissaient à l’étranger.

En août 1917, le commandant du 4th Battalion a été tué par un tireur d’élite. Le poste de commandant s’est donc libéré, et mon père y a été nommé en août 1917. À cette époque, en raison de ses services méritoires à l’école d’état-major, il s’est également vu décerner le D.S.O.

Le bataillon a participé à diverses opérations jusqu’à la bataille d’Amiens. La bataille d’Amiens est la bataille qui a brisé les reins de l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale. C’était la première bataille de ce qu’on a appelé les cent jours, c’est-à-dire les cent derniers jours de la Première Guerre mondiale. À l’époque, on les appelait les cent jours du Canada, non seulement au Canada, mais dans le monde entier, car à chaque avancée dans cette période, et les avancées étaient considérables, c’étaient les troupes canadiennes qui menaient et étaient à l’avant-scène. Le monde entier en a donc fait les cent jours du Canada. Amiens est à mon souvenir l’une des deux batailles dont mon père parlait le plus souvent. C’est à Amiens qu’il a reçu une barrette sur le ruban de son D.S.O., et il a été blessé lors de l’attaque.