Donald L. Iveson, défenseur de l’environnement et intervenant communautaire, maire d’Edmonton de 2013 à 2021, journaliste (né le 30 mai 1979 à St. Albert en Alberta). À partir de 2007, Don Iveson a exercé deux mandats en tant que conseiller municipal d’Edmonton, et ensuite deux mandats en tant que maire. Il est devenu le 35e maire de la ville en 2013, en remportant 62 % des voix. Il était reconnu pour son travail progressiste sur l’itinérance, le logement social et l’environnement. En tant que président du Caucus des maires des grandes villes de la Fédération canadienne des municipalités, il a fait appel à une expansion nationale de la politique de logement social. Depuis qu’il a quitté ses fonctions de maire en 2021, Don Iveson a travaillé avec plusieurs organismes communautaires et environnementaux.
Jeunesse et éducation
Don Iveson naît à St. Albert en Alberta. Il est le fils unique de Margaret Iveson, professeure en éducation à l’Université de l’Alberta et de Bob Iveson, un sculpteur. Don Iveson grandit dans le quartier Parkallen d’Edmonton, une communauté d’où l’accès à l’université est très rapide. Il pratique activement la voile, les débats, il est membre des scouts, et il est un passionné de littérature. Tandis qu’il étudie à l’université de l’Alberta pour obtenir son baccalauréat ès arts en sciences politiques, il travaille également pour le journal étudiant, le Gateway.
Durant cette période, Don Iveson rencontre sa future épouse, Sarah Chan, qui travaille également comme journaliste pour le Gateway. Le couple a deux enfants, Dexter et Alice.
Après l’obtention de son diplôme, Don Iveson déménage à Toronto pour devenir président de Canadian University Press, une coopérative de presse étudiante, et il devient plus tard président de son conseil d’administration. Après deux ans à Toronto, il retourne à Edmonton pour gérer les activités commerciales du Gateway. Il devient ensuite directeur de la défense des intérêts de l’Union des étudiants de l’Université de l’Alberta, et il mène les négociations avec les représentants municipaux pour créer un laissez‑passer universel des transports en commun pour les étudiants de postsecondaire.
Conseiller municipal d’Edmonton
En 2007, Don Iveson, alors âgé de 28 ans, se porte candidat à un siège au conseil municipal d’Edmonton dans le quartier 5. Don Iveson mène sa campagne contre deux titulaires de longue date, en promettant d’offrir plus de logements abordables, d’améliorer les services de transport public et de densifier les logements. Il utilise YouTube et d’autres médias sociaux pour diffuser son message auprès des électeurs. Le 14 octobre, il remporte près de 32 % des suffrages dans le quartier 5, évinçant le député sortant Mike Nickel. Ce résultat surprend les experts politiques et Don Iveson lui‑même.
Pendant son mandat, Don Iveson travaille avec d’autres conseillers pour améliorer le système de transport en commun de la ville. Le maire Stephen Mandel confie également à Don Iveson le portefeuille de l’environnement de la ville. Dans ce rôle, il participe à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2007 à Bali en Indonésie, et il fait pression pour que des économies soient réalisées à Edmonton grâce à l’utilisation d’un éclairage à LED. Il soutient également le programme de reconstruction des quartiers d’Edmonton, un plan qui vise à revitaliser et à réparer les routes et les trottoirs vieillissants dans les vieux quartiers de la ville afin de freiner l’étalement urbain.
En 2013, Stephen Mandel annonce qu’il ne se présente pas pour un quatrième mandat. Don Iveson ajoute son nom à la course, à laquelle participent deux autres conseillers municipaux. Il fait campagne en promettant de trouver à faire des économies dans les dépenses de la ville et d’augmenter les dépenses pour la réparation et l’entretien des routes. Le 21 octobre 2013, 62 % des électeurs choisissent Don Iveson qui devient le nouveau maire d’Edmonton à l’âge de 34 ans. À l’occasion d’une soirée postélectorale, il déclare à ses partisans : « Un nouveau vent d’optimisme souffle sur notre ville. Elle est le meilleur endroit pour prendre des risques et pour innover. »
Maire d’Edmonton
En tant que maire et membre du conseil, Don Iveson se concentre sur l’expansion des logements sociaux d’Edmonton et sur l’infrastructure du transport en commun. Ces deux éléments jouent un rôle intégral dans la réalisation du plan de la ville de 2020, qui vise à doubler la population de la ville pour la porter à deux millions d’habitants en 2040, avec des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles. Don Iveson a la réputation de favoriser les analyses basées sur les données. Il est également reconnu pour ses politiques à long terme visant à lutter contre la tendance historique de l’Alberta en matière d’investissement, qui fluctue considérablement en fonction du prix du pétrole.
Le gouvernement de Don Iveson développe également l’infrastructure du train léger sur rail (TLR) d’Edmonton. Avant son mandat de maire, la ville avait commandé l’élaboration du plan de la ligne Valley du TLR afin d’améliorer les liaisons de transport en commun vers l’ouest et le sud-est d’Edmonton. Le conseil municipal avait approuvé son propre plan de financement pour le projet estimé à 1,8 milliard de dollars. Mais cela dépendait d’importantes contributions de la part des gouvernements fédéral et provincial. En 2014, après avoir négocié avec les niveaux supérieurs du gouvernement, le gouvernement de Don Iveson obtient le financement. La construction de la ligne Valley sud-est du TLR commence deux ans plus tard. Il est initialement prévu que les travaux seront achevés en 2020, mais de nombreux retards surviennent au cours du processus. En août 2023, le moment de l’ouverture est toujours indéterminé. La construction de la ligne Valley ouest du TLR commence en 2021, alors que Don Iveson quitte ses fonctions, et la période d’achèvement est prévue entre de cinq à six ans.
L’un des principaux objectifs de Don Iveson en tant que maire est de mettre fin à l’itinérance chronique dans la ville. Son administration élargit le parc de logements sociaux d’Edmonton. Au moment de son départ de ses fonctions, le programme Housing First de la ville a permis de loger 14 900 personnes depuis sa création en 2009. La population de personnes itinérantes atteint un minimum d’environ 1600 en 2019, bien que ce nombre passe à 2600 au cours de la pandémie de COVID-19.
Tout au long de son mandat, Don Iveson fait la promotion du modèle de « logement supervisé », c’est-à-dire des immeubles à logements multiples qui sont dotés de travailleurs de la santé et de soutien. Ces objectifs politiques génèrent des tensions avec le gouvernement provincial après 2019, lorsque Jason Kenney devient premier ministre. En février 2021, le budget du gouvernement provincial donne priorité à l’expansion de places d’hébergement dans les refuges uniquement, une approche qui, selon Don Iveson, ne permet pas de protéger les personnes à risque contre la COVID-19. « L’échec du gouvernement de l’Alberta à travailler avec Edmonton sur les logements supervisés pour personnes vulnérables, et son incapacité à suivre les preuves démontrant les économies substantielles dans les domaines de compétence provinciale comme les soins de santé, sont vraiment frustrants pour les personnes itinérantes durant une pandémie », déclare-t-il en 2021.
De 2016 à 2021, Don Iveson préside également le Caucus des maires des grandes villes de la Fédération canadienne des municipalités. Il plaide en faveur de l’expansion de la politique de logement social à l’échelle nationale. L’initiative connaît un certain succès dans la Stratégie nationale pour le logement du gouvernement Justin Trudeau.
Don Iveson fait face à un certain nombre de critiques au cours de son mandat. Sa hausse de l’impôt foncier se heurte à l’opposition et il fait l’objet de fréquentes plaintes de la part de la Chambre de commerce d’Edmonton. De nombreux Edmontoniens sont également contrariés par les retards dans la construction du TLR. Un sondage publié en octobre 2020 révèle que son taux d’approbation n’est que de 38 %. Peu de temps après, il annonce qu’il ne se représente pas. Un an plus tard, Amarjeet Sohi lui succède.
Travail communautaire
Avant son premier mandat de maire, Don Iveson a été ancien étudiant bénévole pour l’Université de l’Alberta. Il fait également du bénévolat pour Canada25, un groupe aujourd’hui disparu dont l’objectif était d’inciter les jeunes adultes canadiens à s’impliquer dans les enjeux de politique publique. Don Iveson est également bénévole pour la Alberta Debate and Speech Association et pour la Alberta Sailing Association, et il est vice‑président pour la Malmo Plains Community League.
Depuis qu’il a quitté ses fonctions, Don Iveson est coprésident du conseil d’administration de l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance. Il reçoit également une nomination en tant que leader urbain canadien à la School of Cities de l’Université de Toronto. En mars 2022, il commence à travailler à temps partiel en tant que conseiller exécutif chez Climate Investing and Community Resilience du Co-Operators Group. En mars 2023, il commence à siéger au panel d’experts sur l’adaptation climatique de l’Institut canadien du climat.
Prix et distinctions
En 2014, le magazine Maclean’s classe Don Iveson au 27e rang de sa liste des 50 personnes les plus importantes au Canada. En 2016, il reçoit le prix Urban Leader du Urban Libraries Council (ULC) « pour avoir défendu, promu et amélioré le système des bibliothèques publiques d’Edmonton ». En 2021, il reçoit le prix Clean50 du Canada pour avoir dirigé « presque toutes les initiatives vertes de la ville depuis son élection, y compris la création de la stratégie de transition énergétique d’Edmonton, l’une des plus progressistes au Canada ».