Les K'asho
Got'ine sont un peuple déné qui occupe traditionnellement le territoire qui
longe la basse vallée du fleuve Mackenzie, dans les Territoires du Nord-Ouest. Le
Fort Good Hope et Déline (le Fort Franklin) sont maintenant les principaux
centres de population des K'asho Got'ine.
Histoire avant le contact européen
Les K'asho
Got'ine (les Lièvres) sont un peuple déné dont les ancêtres vivaient en petites
bandes nomades le long de la basse vallée du fleuve Mackenzie, dans les
Territoires du Nord-Ouest. Avant le contact avec les Européens, leur population
est de 700 à 800 personnes. Ils vivent de chasse, de pêche et de
cueillette et se nourrissent principalement de caribou, d’orignal, de poisson d’eau
douce, de petit gibier et de baies. Ils exploitent un territoire s’étendant de
la frontière du Yukon aux zones forestières à l’ouest et au nord-ouest du Grand
Lac de l’Ours.
Plusieurs
traits culturels distinguent les K'asho Got'ine de leurs voisins Gwich'in, Montagnards, Esclaves et Tlicho.
Ils parlent leur propre dialecte déné et sont reconnus pour leurs relations
timides avec les autres groupes autochtones.
Le nom
Lièvre, donné par les premiers Européens, reflète leur forte dépendance à
l’égard du lièvre d’Amérique qui leur sert à se nourrir et se vêtir. Étant
donné que le lièvre a un cycle démographique de sept à dix ans, la population
autochtone souffre périodiquement de famines
dévastatrices.
Ils ont un
riche folklore oral et participent à des
danses du tambour et à des jeux de hasard compétitifs. Leurs communautés sont unies
par des liens de parenté tant du côté du père que du côté de la mère. Bien que
les K'asho Got'ine manquent de chefs officiels, les chasseurs exceptionnels et
les chamans exercent une influence considérable. Ils sont gouvernés par une
éthique qui balance le partage et l’interdépendance avec l’autonomie et la
liberté. Le concept de propriété de terre individuelle est inexistant, et les
gens sont libres de chasser et de pêcher dans n’importe quelle partie de leur
territoire.
Contact avec les Européens
Leur
premier contact noté avec les Européens a lieu lors des explorations d’Alexander Mackenzie
en 1789. Au début du 19e siècle, les K'asho Got'ine sont
attirés par la traite des fourrures, car les forts s’étendent vers
le nord, le long du fleuve Mackenzie. Leurs activités commerciales se
concentrent au Fort Good Hope, ainsi qu’aux Forts Norman et Franklin. Une
mission catholique est établie à Fort Good Hope en 1859, et la conversion du
peuple au christianisme commence. Pendant une grande partie du 19e siècle,
et jusqu’à la baisse des prix des fourrures qui suit la Deuxième Guerre
mondiale, la plupart des K'asho Got'ine combinent le piégeage et la chasse de
subsistance.
Traité no 11
et revendications territoriales Le Traité no 11, signé par les K'asho
Got'ine avec le gouvernement fédéral en 1921, est source de controverse :
selon les termes du traité, les K'asho Got'ine conservent leurs droits de
pêche, de chasse et de piégeage sur leurs terres traditionnelles, mais les
chefs actuels des Premières Nations soutiennent qu’ils n’ont pas cédé
leur titre de propriété sur leur territoire ancestral. (Voir aussi Traités
numérotés.)
Dans le
cadre de négociations sur les revendications territoriales avec le gouvernement
fédéral au cours des années 1970, 1980 et 1990, les K'asho Got'ine, en
compagnie d’autres groupes Dénés, ont cherché à rétablir une plus
grande souveraineté sur des parties de leur territoire autochtone.
Vie contemporaine
Bien que les gens continuent de vivre des ressources de leurs terres, plusieurs d’entre eux sont attirés par les commodités d’une vie sédentaire dans les grandes villes. Une exception notable à cette tendance est la création, au début des années 1960, d’un nouveau village à Colville Lake, situé à 142 km au nord-est de Fort Good Hope, dans une région riche en gibier et en poissons. Fort Good Hope et Déline (Fort Franklin) sont maintenant les principaux centres de population des K'asho Got'ine.