La durabilité est la capacité de la biosphère, d’une ressource ou d’une pratique de maintenir un état d’équilibre à long terme. Le concept de durabilité inclut aussi les actions que les humains peuvent faire pour préserver cet équilibre. Par exemple, le développement durable combine de telles actions avec la croissance. Son but est de répondre aux besoins du présent tout en s’assurant que les personnes vivant dans le futur pourront répondre aux leurs.
« Blue Marble 2000 » de NASA Goddard Photo and Video est autorisée par CC BY 2.0.
Durabilité environnementale
Pour assurer la durabilité d’un environnement ou d’une ressource naturelle, il faut éviter de les épuiser au point où ils ne pourront plus se renouveler. Par le fait même, la croissance au sein d’un environnement ne doit pas briser son équilibre naturel.
L’activité humaine peut épuiser les ressources ou, au contraire, en entraîner le surplus. Ainsi, la colonisation du sud de l’Ontario a repoussé les loups et les cougars dans des régions plus éloignées. Sans ces prédateurs, la population de cerfs a explosé. À leur tour, les cerfs ont commencé à menacer les plantes dont ils se nourrissent, dont le trille, une espèce considérée en danger. En 2011, l’Office de protection de la nature de la région de Hamilton et les Six Nations de la rivière Grand ont élaboré un plan pour réduire la population de cerfs autour de Dundas. Depuis, les chasseurs Haudenosaunee ont contribué à ramener la population de cerfs à un niveau équilibré.
La durabilité implique aussi l’utilisation de ressources renouvelables. Le Canada est riche en ressources naturelles. Ceci comprend à la fois des ressources renouvelables (par exemple, l’hydroélectricité, les cultures et les forêts) et des ressources non renouvelables (pétrole, gaz et minéraux). La menace du changement climatique a entraîné l’émergence de mouvements pour la transition vers les énergies renouvelables, au Canada comme ailleurs dans le monde. Au 21e siècle, les gouvernements ont adopté des politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à encourager cette transition. Les cibles d’émissions et la tarification du carbone sont des exemples de ces politiques. En 2019, le gouvernement néodémocrate de Colombie-Britannique s’est engagé à interdire la vente de tous les véhicules fonctionnant à l’essence dès 2040. Le Parti vert du Canada est spécifiquement dédié à la promotion de politiques environnementalistes.
Les jeunes ont aussi pris position en faveur de la durabilité. Ils sont sortis de leurs classes et ont manifesté pour exiger des actions contre le changement climatique.
Gestion autochtone des ressources
Les peuples autochtones ont une longue histoire de gestion durable des ressources. Des pratiques de ce genre existent encore partout au Canada. On en trouve des exemples notables à Pimachiowin Aki. Ce territoire chevauche la frontière du Manitoba et de l’Ontario. Quatre Premières Nations anichinabées y vivent.
Les peuples autochtones ont initié plusieurs mouvements écologistes au Canada. Les protecteurs de l’eau et d’autres militants ont combattu des projets qui menaçaient la durabilité de leurs territoires traditionnels et de leurs ressources. Par exemple, dans les années 1990, les Cris de la baie James se sont mobilisés pour bloquer la phase Grande Baleine du Projet de la baie James. Les peuples autochtones ont également combattu le racisme environnemental. Par exemple, la Première Nation de Grassy Narrows a demandé des réparations pour l’empoisonnement au mercure entraîné par la pollution industrielle.
Protectrice de l’eau, Josephine Mandamin a marché autour des Grands Lacs de 2003 à 2017 afin de sensibiliser la population aux problèmes de pollution de l’eau et à la dégradation de l’environnement dans les Grands Lacs et sur les réserves autochtones du Canada.
Développement durable
Le développement durable comprend la construction d’infrastructures pouvant servir plus longtemps et de plusieurs manières. L’habitation à haute densité et multifonctionnelle en est un exemple. De tels projets tentent de tirer le meilleur parti de parcelles de terrain plus petites afin de fournir du logement, des commerces et des services.
La justice sociale et l’équité économique relèvent aussi de la durabilité. Dans ce contexte, une approche durable implique de promouvoir des systèmes et des comportements susceptibles d’être maintenus à long terme sans engendrer de maux.